Rééquilibrage des aides : va-t-on à nouveau déshabiller les uns pour ne pas habiller les autres ?
Les syndicats professionnels
céréaliers de la FNSEA ont confirmé la création d'un fonds de solidarité
structurel céréaliers-éleveurs. Un dispositif jugé inefficace et
inadapté par l'OPG et la CR dans la mesure où il n’apporte aucune aide
immédiate à la trésorerie des éleveurs.
Les leçons du passé n'ont pas été retenues !
Déjà en 2009, les céréaliers de la FNSEA
avaient fait le coup du rééquilibrage des aides PAC en proposant au
ministère d’affecter une partie des aides des grandes cultures, au
secteur de l'élevage.
Mais les aides prélevées aux céréaliers étaient arrivées très érodées (notamment par les prélèvements pour financer les assurances – récolte) chez les éleveurs. L’idée était lumineuse pour la communication du syndicat majoritaire, mais hélas, avec très peu de conséquences positives pour les éleveurs.
Mais les aides prélevées aux céréaliers étaient arrivées très érodées (notamment par les prélèvements pour financer les assurances – récolte) chez les éleveurs. L’idée était lumineuse pour la communication du syndicat majoritaire, mais hélas, avec très peu de conséquences positives pour les éleveurs.
La FNSEA veut aider les éleveurs... à changer de métier !
En 2012, les têtes pensantes du syndicat
cogestionaire mènent une nouvelle opération de communication : une
cotisation volontaire sera prélevée sur les collectes de céréales pour,
cette fois, contribuer à des projets de production énergétique à la
ferme. Il s'agit donc là, non pas d'aider les éleveurs, mais bien de les
inciter à diversifier leur activité !
Si la méthanisation, le solaire ou l’éolien peuvent apporter à moyen terme une plus-value aux éleveurs, les pionniers dans ce genre de projets disent qu’il n’y a pas d’effet positif à court terme sur la trésorerie des exploitations.
Si la méthanisation, le solaire ou l’éolien peuvent apporter à moyen terme une plus-value aux éleveurs, les pionniers dans ce genre de projets disent qu’il n’y a pas d’effet positif à court terme sur la trésorerie des exploitations.
De plus, si ces financements sont
orientés vers les projets collectifs associés à des groupes industriels,
comme le prône la FNSEA, il y a fort à parier que les éleveurs ne
percevront que des miettes.
Agir sur les raisons fondamentales du problème
La CR et l’OPG rappellent que le salut
des éleveurs, ne viendra pas de la baisse forcée du prix des grains mais
de l’accroissement du prix des produits de l’élevage et de la
suppression d’intermédiaires coûteux.
La CR et l'OPG ont d'ailleurs envoyé des propositions concrètes au ministre en ce sens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire