Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

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Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

jeudi 25 novembre 2021

CONGRES CR NATIONAL

 

La CR85 organise un déplacement à Vichy. Merci aux personnes intéressées de réserver leur place au 02-51-37-47-41.

RETOUR DU SALON TECH'ELEVAGE !

Après une édition 2020 virtuelle pour cause de crise sanitaire, le salon Tech'Elevage a fait son grand retour sous son format habituel du 16 au 18 novembre. Avec 9 000 visiteurs

suivant les organisateurs, plus de 500 animaux de races bovine (lait et viande), caprine et ovine, venus du grand ouest et près de 200 exposants tous secteurs de productions et d'activités, Tech'Élevage confirme sa position d'unique salon de l'innovation et de l'élevage en Pays de la Loire.  

Pour la troisième fois, la CR85 y avait un stand. De nombreux visiteurs, dont beaucoup d'étudiants le mardi, ont arpentés les allées du parc des expositions des Oudairies à la Roche sur Yon pour assister aux différents concours bovins viande, lait ou même caprins, à la vente aux enchères de reproducteurs Charolais ou aux conférences. 

Comme depuis plusieurs années les nouvelles technologies sont mises en avant avec les concours agreen startup et agreen proto. Petite nouveauté, la présence en visio mardi de trois entreprises coréennes, présentant leurs solutions innovantes au service de l’agriculture devant les exposants du salon. L'une d'entre elle, Daesung et sa marque SmartHive automatise et facilite le quotidien des apiculteurs. Ainsi leur produit Hive Controller, soulève automatiquement le rayon de miel de la ruche et secoue l’abeille, permettant d’économiser le travail d’une personne dans un secteur qui manque de main d’œuvre. 
L'entreprise Reset Company a quant à elle attiré l’attention avec ses robots autonomes de nettoyage de panneaux solaires qui s’adaptent à toutes les largeurs. Objectifs : optimiser la production d’énergie de 10 à 20% et par conséquent, augmenter les revenus de l’agriculteur.
Pour les agriculteurs c'est aussi le moment d'aller à la rencontre de leurs fournisseurs et de nouer de nouveaux contacts parmi les exposants présents.

Le stand de la CR85 tenu par les administrateurs de la CR85, a connu un réel succès, les exploitants adhérents ou non sont venus nombreux durant les trois jours pour découvrir les idées et convictions de la Coordination Rurale, ou juste estimer le poids du seau garni de produits vendéens, aux couleurs de la CR85.

JOURNÉE AGRICULTURE

Et si on faisait de 2022, l’année des agricultrices !


Tel est le souhait des agricultrices qui se sont retrouvées le lundi 15 novembre à Vouvant sur l’exploitation de Natacha Guillemet, élue chambre d’agriculture et responsable de la section agricultrices de la Coordination Rurale.

Aux côtés de la quinzaine d'agricultrices dont Catherine Laillé, qui est à l’origine de la section agricultrices de la CR, des élus avaient fait le déplacement. Ainsi, Annick Billon, sénatrice de Vendée et surtout présidente de la délégation aux droits des femmes au Sénat, Pierre Henriet, député, Gilles Berland, maire de Vouvant, avaient répondus présents.

Cette journée a débuté par une visite de la ferme des époux Guillemet avant de se poursuivre par une table ronde ouverte par le discours de Natacha :

« ... Aujourd’hui, comme hier, mais aussi pour demain, il est intéressant de se poser la question de la place des femmes au sein des exploitations. Pour certains, c’est un non sujet, un sujet très féministe… À la Coordination Rurale, ce n’est pas une question de féminisme, mais plutôt une question de revendiquer des droits, déjà acquis, mais qui ont du mal à rentrer dans les mœurs. Sur chaque mairie on peut lire : Liberté, Égalité et Fraternité. Cette devise ne s’adresse pas uniquement au sexe masculin mais aux deux sexes, à tous les Hommes.
La liberté de travailler en tant qu’agricultrice sans être rabaissée à nos capacités physiques ou tout simplement car nous conduisons un tracteur comme nos homologues masculins ;
L’égalité dans l’accès aux terres, aux crédits, mais aussi aux congés maternité et aux vacances ;
La fraternité dans l’écoute de nos partages d’expériences et de solutions que chacun, chacune pourra proposer dans notre échange aujourd’hui. »

Cette journée a permis d’évoquer plusieurs sujets. Notamment l’égalité entre les territoires, la fin des zones blanches en zone rurale, la mission sur l’enseignement technique agricole et les 70 propositions portées auprès du gouvernement par la rapporteuse Nathalie Delattre.

Chacune des femmes présente a pu partager son parcours. Leurs profils étaient très variés : reconversion professionnelle, installation seule, avec un conjoint ou avec ses parents, chaque femme avait une histoire différente. Néanmoins, toutes ont relevé des problèmes similaires.

Le sujet de la maternité a été largement évoqué. Nous savons qu’aujourd’hui, 41 % des agricultrices travaillent jusqu’au terme de leur grossesse et reprennent le travail dès qu’elles le peuvent après leur accouchement. « Le congé maternité n’est pas une priorité pour le service de remplacement, si on a de la chance, on nous met à disposition un agent et s’il y a un besoin ailleurs, on nous le retire, on nous en met un nouveau s’il y en a de disponible, alors on forme à nouveau puis on en a marre alors on va faire le travail » explique une agricultrice de Mayenne qui a tenté à trois reprises le congé maternité mais qui n’en garde pas un souvenir très élogieux. Elle conclut en disant « qu’elles doivent gérer, alors elles le font ».

Un autre sujet majeur a été abordé, la retraite. En effet, celle-ci sera valorisée pour 208 000 agriculteurs, mais cette revalorisation sera majoritairement pour les hommes. Et pour cause, en moyenne les femmes valident 48 trimestres contre 97 pour les hommes, car elles s’installent plus tard, ont souvent un statut bancal qui n’ouvre aucun droit à la retraite et doivent s’arrêter pour les enfants.
Ainsi, les femmes touchent 19 % de retraite en moins que les hommes.

De même, des problèmes lors de l’installation, notamment d’accès au foncier, ont été relevés pour les femmes qui s’installaient seules.

Cette matinée a été très positive et a permis de créer une cohésion entre les agricultrices qui ont pu se rencontrer et confronter leurs situations. Les élus présents ont été à l’écoute et ont pris les contacts des agricultrices pour, qu’ensemble, ils puissent travailler dans le bon sens ! La Sénatrice a conclu la réunion en précisant « l'agriculture française a besoin d'une réforme en profondeur, comme les services de santé ».

jeudi 4 novembre 2021

mercredi 3 novembre 2021

LAC DE CAUSSADE

Le jeudi 28 octobre, les agriculteurs étaient appelés à se mobiliser à Agen pour soutenir Serge Bousquet Cassagne, président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et son vice-président, Patrick Franken, deux des bâtisseurs du lac de Caussade condamnés respectivement à 9 et 8 mois de prison.

Dès 11h, près de 600 agriculteurs et une vingtaine de tracteurs étaient déjà présents devant le tribunal d’Agen pour envoyer un message fort à la justice : on ne met pas des hommes en prison pour un trou ; surtout quand il a suivi toutes les procédures et obtenu toutes les autorisations nécessaires !

Tout au long de la matinée, les interventions se sont succédé : des représentants de la Coordination Rurale, des élus locaux ou encore des collègues ayant eux-mêmes participé à la construction du lac. Tous ont rappelé leur soutien à Serge et Patrick, salué leur dévouement pour la profession et insisté sur la nécessité de ce lac, et des retenues d’eau de manière générale, pour nourrir les concitoyens :

Bernard Lannes

« Nous sommes les premiers écologistes de France.
Ce lac est essentiel pour produire notre alimentation »
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Bernard Lannes, président national de la CR

Daniel Pavageau, président de la CR85

Jean Dionis

« 137 maires du Lot-et-Garonne ont demandé la régularisation du lac de Caussade parce qu’il est utile écologiquement, économiquement et socialement. Cette situation a assez duré ! »,
Jean Dionis du Séjour

Raymond Girardi,

« Poursuivre des syndicalistes parce qu’ils ont eu le courage de défendre l’irrigation et la souveraineté alimentaire, c’est impensable ! Comment condamner des gens qui sont au service du pays et des citoyens de France ? »,
Raymond Girardi, président Modef 47 et ancien conseiller départemental

À 14h, c’est sous les applaudissements de leurs collègues agriculteurs, près de 1000 à ce moment-là, que Serge et Patrick ont traversé la haie d’honneur constituée par des maires du Lot-et-Garonne avant de gravir les marches du tribunal, accompagnés d’une vingtaine de proches et de collègues.

Dehors, devant les grilles, les applaudissements continuent de longues minutes pour encourager ceux qui se sont toujours battus pour l’intérêt collectif.

Après de longues heures d’audience, l’avocat général a requis des peines de 9 mois de prison ferme pour Serge Bousquet-Cassagne et 8 mois pour Patrick Franken. Délibération le 17 décembre 2021 à 11h.

Comme plus de 30 départements, la Vendée était présente avec une délégation de 8 personnes, emmenée par son président Daniel Pavageau.


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RENCONTRE ENTRE LA CR85 ET LA SAFER

Le 14 octobre, Daniel PAVAGEAU (président de la CR85) et Laurent GAUVARD (représentant CR85 au comité SAFER), ont rencontré Nicolas VASSELIN et Nelly PRUNIER, respectivement directeur et présidente de la SAFER Vendée. Cette rencontre souhaitée par les administrateurs de la CR85, était destinée à faire un point sur le fonctionnement de la SAFER.

Premier sujet abordé, le prix dissuasif des préemptions en révision de prix (520 € HT). « A ce tarif, sachant que le vendeur va certainement retirer le bien de la vente, un agriculteur ne va pas faire la démarche plusieurs fois. Pourquoi pratiquez-vous un tel prix ? » s’étonne Daniel Pavageau. Nicolas Vasselin, explique « sur une préemption simple ou en révision de prix, six personnes travaillent sur le dossier soit un coût de 1500 € par préemption. La SAFER prend déjà une partie à sa charge et ne peut pas faire plus financièrement ». Laurent Gauvard rajoute « pour limiter la surenchère sur les terres, il est primordial que la SAFER joue son rôle de régulateur ». Pour limiter le coût de la préemption, la CR85 a proposé à la SAFER de solliciter les Communautés de Communes (Com Com) ou le Conseil Départemental car eux aussi un rôle à jouer dans la gestion du foncier. Pour rappel, il est possible de préempter dès le premier are au lieu de 50 ares s’il n’existe pas de Règlement National Urbanisme (RNU).

D’ailleurs au sujet de la gestion du foncier des Com Com en précaire, la CR85 a demandé à la SAFER d’être vigilant, pour attribuer des terres en priorité à ceux qui sont fortement touchés par des pertes de surfaces.

La CR85 a aussi insisté sur le fait de tenir compte de la proximité du siège d’exploitation en élevage en cas d’attribution de terre, afin de favoriser un accès rapide au pâturage.

Pour finir, la SAFER a rappelé que toute vente en zone A et N doit être notifiée par le notaire à leurs services. Si vous avez connaissance d’une vente qui ne serait pas passée par la case SAFER, merci d’informer le bureau de la CR85.

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE DE PASSAGE EN VENDÉE

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie était de passage en Vendée le vendredi 8 octobre. Dans la matinée, il était présent au Carrefour des maires et présidents de communautés qui se déroulait aux Herbiers. Puis dans l’après-midi, il se rendit à la ferme expérimentale des Etablières. à La Roche sur Yon.

Profitant de cette visite, la CR85 sollicita donc une entrevue avec lui. Mais en lieu et place, c’est son conseiller innovation, Pierre-Adrien Romon, et Stéphane Buron, directeur de la DDTM, avec qui la délégation de la CR85 a échangé.

Les représentants CR85 ont ainsi pu exprimer leurs doutes sur la contractualisation en viande bovine, demander que l'assurance récolte ne soit pas obligatoire et que les dérives de la méthanisation soient mieux encadrées pour que l'élevage ne disparaisse pas. Pour Daniel Pavageau, président de la CR85, le principal souci actuellement c’est la hausse continue des intrants et des aliments. « Comment voulez-vous que l’élevage résiste encore longtemps à ces augmentations sans que les coûts de production soient pris en compte, dans la constitution des prix de vente de nos produits ? » interrogea-t-il. Pour illustrer ses propos, il donna l’exemple d’un éleveur de porcs, doublement touché par l’augmentation du prix des aliments et la baisse du prix du cochon.  Pour le conseiller la loi Egalim 2 est justement faite pour remédier aux problèmes. Cette réponse laissa perplexe Stéphane Charbonneau, représentant CR à Interbev. Pour lui, l’annonce quelques jours plutôt au salon de Cournon, de l’obligation de contractualiser en filière viande bovine doit être bien encadrée, « Attention de ne pas reproduire les mêmes erreurs que pour la filière laitière, c’est à dire de ne pas fixer de prix minimum ». « Dans tous les cas les éleveurs doivent rester libres de choisir » demanda Daniel Pavageau.

Clément Charrier administrateur de France Grandes Cultures (FGC) demanda où en sont les arrêtés ZNT. « Sur le terrain, on est dans le flou et nous sommes regardés de travers par de plus en plus de monde lorsque que l’on utilise un pulvérisateur. Il ne faut surtout pas opposer riverains et agriculteurs » déplore-t-il. Au niveau de la santé du végétal, il est primordial que lors du retrait d’une molécule, l’agriculteur puisse avoir une alternative crédible. Le plan pollinisateur a aussi été évoqué et la CR85 a mis en garde contre la distorsion de concurrence qui va s’amplifier avec les pays étrangers. « N’importons pas les produits qui ne respectent pas nos normes » lança Daniel Pavageau.

Au niveau de l'intervention de l'OFB dans le sud Vendée pour drainage illégal, la CR85 a tenu à préciser que les moyens engagés tout comme les peines encourues, étaient totalement disproportionnés par rapport à la faute commise. Le directeur de la DDTM répondit qu’il n’était pas responsable des moyens engagés et admis qu’ils étaient peut-être un peu exagérés.

Pour terminer, la CR85 a relancé le ministère par rapport aux dossiers en MAEt pénalisés pour une croix oubliée. « Ces dossiers trainent depuis plus de quatre ans, il est temps de trouver une issue favorable » tempête le président de la CR85. Pierre-Adrien Romon acquiesça et rappela que le ministre était sensible à la notion de droit à l’erreur. Pour finir sur une note plus positive, la CR85 a remis une invitation au ministre pour la journée agricultrices organisée à Vouvant le 15 novembre 2021.

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