Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

Bienvenue à tous sur le blog de la CR85 !
Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

mercredi 31 mars 2021

COUP DE MAIN EN AGRICULTURE


Suite à la rencontre avec le président de la MSA 44-85 et aux réunions locales CR85, voici les fiches pratiques sur le coup de main en agriculture. Différents cas de figure sont disponibles comme notamment le cas des parents retraités, du mari retraité ou des enfants qui donnent un coup de main. L'aide occasionnel est possible si celle-ci n'est pas permanente, planifiée ou non indispensable à la mise en valeur de l'exploitation. Les chantiers d'ensilage, les moissons ou le ramassage de volailles sont par conséquent forcément exclus. Lorsqu'il s'agit de coup de main régulier, il faut règlementairement que la personne soit déclarée comme salarié ou aide familial sur l'exploitation. La MSA alerte sur les risques en cas d'accident. C'est pourquoi, il serait intéressant de vous appuyer sur ces fiches pour rencontrer votre assureur afin de vérifier le niveau des garanties prévues dans vos contrats.

FICHES COUP DE MAIN MSA 

mercredi 24 mars 2021

AIDE EXCEPTIONNELLE CANARDS, PINTADES, CAILLES ET PIGEONS


Le  Ministère en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA) a décidé de mettre en place pour les élevages de canards, pintades, cailles et pigeons, à la suite du confinement dans le cadre des mesures sanitaires « covid19 », un dispositif d’indemnisation exceptionnel.


Cette aide est fondée sur la prise en charge d'une partie de la perte de marge brute engendrée par la pandémie de covid 19 en 2020.

Dans les grandes lignes, les exploitations agricoles individuelles et sociétaires ayant une activité d'élevage ou de gavage des espèces citées ci dessus, et qui ont subi au moins 30 % de perte de marge brute sur l'activité avicole en 2020 (par rapport à 2019) sont éligibles.

La demande s'effectuera
 exclusivement par téléprocédure sur le site de France Agrimer entre le 19/04/2021 midi et le 21/05/2021 midi.

L'accès au formulaire de demande ne pourra se faire qu'à l'aide d'un SIRET valide.

Le calcul des marges brutes devra être justifié par une attestation comptable.

Ce dispositif est doté d'une enveloppe de 3 millions d'euros qui ne pourra être dépassée. Si les demandes éligibles sont trop importantes un taux de réduction sera appliqué après instruction de tous les dossiers.

Voici le lien pour accéder à la page dédiée de France Agrimer et à la télédéclaration : AIDE EXCEPTIONNELLE

mardi 16 mars 2021

RÉUNIONS LOCALES 2021

 Après l'annulation des réunions en 2020 suite à la Covid, la CR85 organise ses traditionnelles réunions locales à la fin du mois de mars 2021, afin d’échanger sur les thèmes d’actualité.

Voici les lieux et les horaires des différentes réunions ouvertes à tous :

jeudi 25 mars 2021

10 h 30

Espace Culturel Nina Vasseur -74, rue Clémenceau - VIX

vendredi 26 mars 2021

10 h 30

Salle de sport-salles 1& 2 - SALLERTAINE

vendredi 26 mars 2021

14 h 15

Salle conseil municipal - NIEUL LE DOLENT

lundi 29 mars 2021

14 h 15

Salle du conseil Communauté de Communes Pays de Pouzauges – La Fournière - POUZAUGES

mardi 30 mars 2021

10 h 30

Salle du foyer communal – 59 rue de la Vendée- BAZOGES EN PAILLERS

mardi 30 mars 2021

14 h 15

Au bureaux de la CR85 à la ROCHE SUR YON

Au programme : 

  • Dossier PAC 2021 et contrôles 2020

  • Point réglementation MSA sur le coup de main

  • CDOA, SAFER

  • Questions diverses (élection conseil administration CR85...)

Nous comptons sur votre présence et n'hésitez pas à inviter des voisins ou amis qui pourraient être intéressés.

lundi 8 mars 2021

ACTION "STOP AUX FERMES QUI FERMENT"

 Venus de toute la France dont de Vendée, des agriculteurs de la CR se sont mobilisés ce jeudi 4 mars pour alerter sur le malaise agricole, ses causes et ses conséquences. Leur objectif : envoyer un message fort en cette semaine habituellement consacrée au Salon de l’Agriculture. L’agriculture va mal ; elle subit un plan social sans précédent dans l’indifférence générale !

Les causes, la CR les dénonce depuis trop longtemps. Des prix bas tout d’abord (effet ciseau des charges qui montent et du prix des produits qui stagne voire baisse) qui rétribuent mal les agriculteurs, dont les revenus sont parmi les plus bas de la société (1 agriculteur sur 3 gagne moins de 835 €/mois, aides PAC comprises). À cela vient s’ajouter cette écologie bête et méchante qui « lave plus vert que vert » en imposant des normes toujours plus contraignantes et parfois absurdes, alors que des produits rentrent sur notre territoire sans les respecter, mais aussi une méconnaissance et un dénigrement de notre métier par certains médias et certains responsables politiques.

Les conséquences, la CR les avait prédites depuis sa création et les déplore aujourd’hui encore. Les dettes des exploitants agricoles sont de plus en plus exorbitantes et s’accumulent. Les fermes ferment (1 500 dépôts de bilan par an). En moyenne, quasiment 2 de nos collègues agriculteurs se suicident chaque jour. Des pendus ont également été accrochés aux arbres pour leur rendre hommage symboliquement et mettre les citoyens face à cette triste réalité.

Alors que les installations sont en berne et qu’un agriculteur sur deux partira à la retraite d’ici à 2026, les agriculteurs ont voulu alerter les Parisiens sur la menace que cette situation fait peser sur leur souveraineté alimentaire. Ils ont pu échanger avec les agriculteurs présents et prendre conscience de l’importance d’acheter des produits français. Ils ont en effet de nombreuses qualités nutritives, gustatives et sanitaires et participent à l’entretien de nos paysages et au maillage social et économique de nos territoires.

Des responsables politiques sont également venus à notre rencontre comme Pascale Boyer (LREM -05), Claire Bouchet (LREM – 05), Jean-Luc Lagleize (Modem – 31) ou encore Nicolas Dupont-Aignan (DLF – 91) et Emmanuelle Anthoine (LR – 26). Ces échanges ont été très constructifs et les agriculteurs leur ont fait part de leur expérience. Le bilan de la loi Egalim a également été dressé : les agriculteurs n’ont pas vu leur situation changer et les prix sont toujours en-dessous des coûts de production. Les élus ont pu prendre connaissance de notre manifeste (lien) et nous ont apporté leur soutien.

Sophie Lenaerts, éleveuse et responsable de la section lait de la CR, a ensuite pris la parole pour dénoncer l’inefficacité de la loi Egalim :

« Il suffirait de changer un mot pour que la loi EGA ait un réel impact sur notre revenu : obliger les industriels à appliquer l’indicateur de coûts de production de l’interprofession, fixé à 403 euros les 1000 litres, déjà obsolète (450 euros les 1000 litres pour se dégager un SMIC) au lieu de les laisser acheter le lait au prix indicateur du syndicat majoritaire, fixé à 344 euros les 1000 litres. »

Damien Brunelle, Président de France Grandes Cultures (FGC) et 1er vice-président de la CR, est également intervenu en mettant en avant les contradictions des écologistes, pleins de fausses bonnes idées :

« Dans le même temps, la Convention Citoyenne pour le Climat veut taxer les engrais de synthèse, tout en réduisant l’élevage parce qu’il contribuerait au réchauffement climatique. Comment peut-on d’un côté pénaliser l’usage d’engrais de synthèse et se priver d’engrais naturels que produisent les animaux d’élevage : c’est une aberration ! »

Il a par ailleurs dénoncé l’imposture de la HVE :

« C’est du greenwashing, les Chambres du syndicat majoritaire cherchent absolument à trouver de nouveaux financements sur le dos des agriculteurs en vendant ces certifications HVE, c’est inacceptable ! »

Alexandre Armel, Secrétaire général de la CR, a évoqué les entraves agricoles que nous subissons :

« La pression sociétale se fait également de plus en plus forte et les entraves à l’activité agricole se multiplient (menaces, insultes, intrusions, agressions, vol ou dégradation d’outils de travail) partout en France.  »

En tant que responsable de la section viande de la CR, il a également pointé l’absurdité qui touche la filière viande :

« On n’a jamais mangé autant de viande française suite à la crise du Covid-19 mais les prix ne montent pas car nous sommes sur un marché mondial et sommes mis en concurrence avec des viandes qui n’ont rien à voir avec celles que nous produisons sur les plans sanitaire, social et environnemental. »

François Walraet, Président de la CR d’Auvergne Rhône-Alpes, est intervenu pour dénoncer l’inaction du gouvernement face aux suicides d’agriculteurs :

« À France Télécom, dans les années 2000, il y a eu 40 suicides pendant deux ans et ses dirigeants ont été traduits en Justice pour harcèlement moral. Nous pour 700 suicides tous les ans, qui sera traduit en Justice pour harcèlement moral ? Le ministère de l’Agriculture ? La société civile ? La présidence de la République ? Qui portera cette responsabilité ? »

Bernard Lannes, Président national de la CR, a voulu rappeler que loin de cette image idyllique véhiculée par le Salon de l’Agriculture chaque année, l’agriculture va mal !

« Le Salon de l’agriculture montre le visage de l’agriculture qui va bien mais la réalité est tout autre ! Il y a 1500 dépôts de bilan par an : nos fermes ferment ! Il faut le dire et le répéter ! »

Il a plaidé pour l’élevage français :

« On a demandé à Barbara Pompili que des subventions directes du ministère de la Transition écologique soient accordées en plus des aides PAC aux éleveurs qui jouent un rôle écologique en maintenant ces prairies qui captent du carbone ! »

Les agriculteurs ont ensuite symboliquement posé un genou à terre pour rendre hommage à tous nos collègues agriculteurs qui ont mis fin à leur jour.

Des délégations d’agriculteurs sont ensuite allés remettre notre Manifeste en 4 mètres sur 3 dans différents lieux de pouvoir où sont prises les décisions qui nous concernent : Ministère de l’Agriculture, Assemblée nationale, Sénat et Matignon. La présidence de la République avait déjà été destinataire de notre Manifeste.

À l’Assemblée nationale, nos représentants ont échangé avec le député Hubert Wulfranc (PCF- 76) mais aussi avec les députés du Modem Jean-Paul Mattei (64), Frédéric Petit (7ème circonscription des Français de l’étranger) et Patrick Loiseau (85).

Au ministère de l’Agriculture, Max Bauer, Président de la CR PACA et Secrétaire général adjoint de la CR Alain Pouget, Président de la CR Occitanie, ainsi que Joris Miachon, responsable de la section Jeunes de la CR ont rencontré Benoît Bonaimé, directeur adjoint du cabinet de Julien Denormandie. Ils l’ont interpellé notamment sur la difficulté à construire des retenues d’eau, pourtant essentielles pour les agriculteurs confrontés au changement climatique et aux sécheresses successives. Joris Miachon, arboriculteur dans la Drôme a également fait part de ses inquiétudes sur les restrictions, difficilement tenables, imposées par le plan pollinisateurs.

Enfin les agriculteurs se sont retrouvés autour d’un sandwich et d’un verre de vin pour un moment de convivialité et d’échange avant de reprendre la route vers leurs exploitations.

La presse très nombreuse pour couvrir ce rassemblement a particulièrement bien repris nos prises de parole et les gestes forts signifiés par nos représentants.

DISCOURS DE CLOTURE AG

 Discours de clôture de Daniel Pavageau, Président de la CR85, lors de l'AG du 23 février 2021.


Les années s'écoulent et la situation agricole ne cesse d'empirer. L'année 2020, fut une année très spéciale pour tout le monde avec la crise sanitaire dû au Covid-19. Une chose qu'on retiendra, c'est la prise de conscience des pouvoirs publics, que notre métier est indispensable pour nourrir les gens et entretenir le territoire. L'avaient-ils oublié ? Quant on voit le niveau de la démographie rurale ; on n'est plus que 400 000 exploitants, contre 1,4 millions en 1990 et 7 millions en 1960, comment les hommes politiques ne se sont-ils pas inquiétés plutôt ? Les prix de nos produits sont les mêmes depuis 40 ans, par contre ceux des intrants ont été multipliés par 3 ! Produire toujours plus pour un revenu qui n'augmente pas. Mais là, on ressent un relâchement, une débâcle. Des jeunes qui ne se plaignent plus, ne se manifestent plus et préfèrent jeter l'éponge ; comment leur reprocher ?

L'agribashing, des revenus toujours en baisse, ils ont l'impression de faire vivre la coop, la banque, mais pas leurs familles. Aucune perspective pour un avenir meilleur...

Cette après-midi on va donner un veau laitier au Préfet. Le même animal valait 200 € en 1980, aujourd'hui 10 € soit le prix d'un carnet de timbres. L'insémination vaut déjà 55 €, cherchez l'erreur !

Tout ceci, il faut que ça cesse, la France a perdu son industrie textile et chaussure, si elle perd l'agriculture, elle ne s'en remettra pas.

Le cheptel bovins français diminue de 2 à 3 % par an depuis 2016. Il est temps qu'on arrête les importations sinon, on va perdre notre autonomie alimentaire dès 2023. Il nous faut des prix au lieu des primes pour qu'on puisse vivre !

Il faut revoir aussi la fiscalité. Les charges sociales et les impôts sont beaucoup trop élevées ; quand les cours sont bons, ceux qui dégagent un revenu correct sont obligés d'une certaine manière, d'investir toujours plus pour éviter de payer des sommes trop importantes. Ensuite, les cours sont mauvais et là, les revenus sont faibles voir négatifs. A court terme, leur exploitation est fragilisée avec la volatilité des cours mondiaux. C'est pourquoi, on voit de grosses exploitations fragiles financièrement. Il faudrait que la MSA ne prenne que 25% du revenu imposable au lieu de 45%.

Ce système nous oblige à investir mais, c'est un piège qui détruit l'agriculture. Les 20 % manquant pourraient être compensés par une TVA sociale sur les produits agricoles importés. On a d'ailleurs rendez-vous le mois prochain avec le président de la MSA 44-85.

Dans certaines régions, même en Vendée où la terre n'a pas de vocation céréalière, on peine à trouver des repreneurs.

Il est plus que temps que l'élevage dégage du revenu, si on ne veut pas voir ces terres devenir en friche. Ces parcelles seraient un havre de paix pour les sangliers. Ceux-ci s'y reposeraient le jour et détruiraient les cultures la nuit.

Le cheptel bovin a baissé depuis 5 ans mais pas l'abattage. Moins 1 % en 2021, on verra si ça a une incidence bénéfique pour les prix ; espérons le !

Je vous rappelle que j'ai 61 ans et que je n'ai pas pris ma retraite. J'ai même envie d'aller jusqu'à 65 ans. Tout simplement, je crois que la roue va tourner en notre faveur avec un manque de produits entraînant la montée des prix agricoles. Je ne suis pas madame Irma ni madame Soleil mais, vu la conjoncture actuelle, tout nous laisse penser que c'est possible.

Je sais que nous avons un métier difficile, mais aussi une liberté qui nous est enviée.

Je vous conseillerai donc de faire attention aux investissements, prenez votre calculatrice, ne laissez pas les autres le faire à votre place.

Je dis aux jeunes de garder le moral, on est indispensable et tôt ou tard on sera considéré. Vous gagnerez bien votre vie et vous serez fier de votre parcours. Nous ne seront plus vus comme des assistés.

Bon courage à tous.

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