Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

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Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

mardi 30 décembre 2014

BONNE ANNEE

La CR85 vous souhaite une bonne et heureuse année 2015. Que toutes les incertitudes sur la PAC se lèvent rapidement et que les prix soient à la hauteur du travail réalisé.

INONDATIONS MARAIS BRETON 2013-2014

Le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture (CNGRA) qui s'est réuni le 17 décembre 2014 a émis un avis défavorable à la demande de reconnaissance des pertes de récoltes fourragères dans le marais breton vendéen suite aux inondations de l'hiver 2013-2014. Il n'y aura donc pas de formulaires à remplir et par conséquent pas d'aide à recevoir.

vendredi 19 décembre 2014

PORTE OUVERTE VETGPS

La CR85 organisait jeudi 18 décembre une porte ouverte chez Maxime Desfontaines à Treize Septiers sur le thème de la santé animale. Malgré un temps humide, une cinquantaine d'éleveurs ont écouté les conseils du vétérinaire Gérard Argenté sur la méthode qu'il a mis au point pour diagnostiquer facilement les maladies des bovins. Gérard Argenté a scindé sa présentation en deux phases. La partie terrain consistait a ausculter le bovins à partir de six observations basiques (urines, bouse, écoute du rumens...). Les participants avait pour l'occasion à disposition un seau contenant tout le matériel nécessaire pour ces tests (stéthoscope, thermomètre, gants, désinfectant...). Après avoir réaliser le diagnostic terrain, la deuxième partie en "salle" ou plutôt "stabulation" consistait à expérimenter le logiciel disponible sur internet pour valider la maladie suspectée. Tous les exploitants présents ont constaté la simplicité de la méthode et étaient convaincus qu'il fallait être plus autonome sur les exploitations.





Ecoute du rumens par les exploitants
Gérard Argenté


Une stabulation studieuse
Le seau disponible à la vente

Ceux qui  souhaitaient acheter le pack "matériels-abonnement internet" pour mettre en pratique chez eux, ont pu partir avec le nécessaire dès la fin de la porte ouverte.

mercredi 17 décembre 2014

TAXES PHYTO : ET ENCORE UNE!

Après Certiphyto et les taxations multiples, le ministère de l’agriculture concocte pour 2015 une nouvelle série de mesures aussi inutiles et coûteuses les unes que les autres. L'OPG (Organisation des Producteurs de Grains) dénonce une surenchère de taxes qui asphyxie à petit feu les agriculteurs.

Taxes : l'année 2015 s'annonce prometteuse !

La Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP), initialement à la charge des sociétés phytopharmaceutiques mais finalement refacturée aux utilisateurs, a été transformée en 2008 en Redevance pour Pollution Diffuse (RPD), à la charge des agriculteurs. On assiste là à une double peine pour les agriculteurs puisque la disparition de la TGAP ne s’est pas traduite par une baisse des prix des produits phytosanitaires.
Concernant la Redevance pour Pollution Diffuse (RPD), son assiette sera élargie à une plus large gamme de produits à partir du 1er janvier 2015.
Afin d'accentuer un peu plus cette série noire, c'est la "feue TGAP" qui fera son grand retour en ce début 2015, avec probablement une nouvelle dénomination, toujours à la charge du détenteur de l’autorisation de mise sur le marché qui bien évidemment la répercutera sur le prix de ses produits.
Conclusion, ce sont bien trois taxes sur les produits phytosanitaires que subiront les agriculteurs en 2015.
Parallèlement, le ministère est en train de finaliser un obscur "certificat d’économie de phytosanitaires" dont la mise en œuvre se traduira de nouveau par une nouvelle augmentation des prix d’achat. Toute cette cuisine fiscale cache un problème grave : la méconnaissance de l’usage des phytosanitaires par les responsables politiques.
Cette sur-fiscalisation fragilise une profession qui, en cette période de marché déstabilisé, n’a pas besoin d’une communication démagogue.

Ecophyto 1, une vérité qui dérange

L'OPG rappelle qu'Ecophyto 1, le plan issu du grenelle de l’environnement qui s’était fixé comme objectif de réduire l’usage de ces produits de 50 %, s’est avéré être un échec. En effet, à ce jour, aucune réduction significative des consommations de phytosanitaires n’a été observée malgré une mobilisation générale de la communauté scientifique agronomique et environnementale, et la mise en place d’un arsenal de mesures contraignantes et coûteuses pour les agriculteurs.
L'OPG souligne que la conclusion générale d’Ecophyto 1, même si elle n’a pas été communiquée par le ministère de l’Agriculture, résume bien que les agriculteurs utilisent rationnellement et sans abus les produits phytosanitaires !

mardi 9 décembre 2014

RETOUR SUR LE XXIème CONGRES CR

« Bienvenue en territoire libre » ! C’est par ces mots que les 700 congressistes, dont une quinzaine de vendéens ont été accueillis lors du XXIème congrès de la CR à Agen. En effet la Chambre d’Agriculture du Lot et Garonne est détenue depuis 2001 par la CR. Après les présentations de la région Aquitaine et du Lot et Garonne par respectivement Eric Chassagne (président CR région aquitaine) et Patrick Franken (président CR47), Serge Bousquet-Cassagne président de la Chambre d’agriculture du Lot et Garonne expliqua comment la CR a fait le ménage dans les passes droits et « magouilles » de la FDSEA.
Serge Bousquet Cassagne
Patrick Franken

Ensuite Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de haute finance à l’institut Français de Gestion, lança le débat sur « l’agriculture face à l’émergence d’un nouveau modèle économique ». Il rappela que la crise actuelle est celle du monde d’avant et que c’était à la nouvelle génération d’inventer un nouveau monde peuplé de plus de 11 milliards d’habitants où l’agriculture tiendrait un rôle  prépondérant. En effet, ce nouveau monde va se baser sur quatre révolutions :
Philippe Dessertine
1) le numérique (robots, imprimantes 3D)
2) l'énergie (nouvelles énergie, problème du gaz de schiste)
3) la génétique à travers les biotech rouge (santé humaine), blanche (industrie) et verte (végétaux)
4) l'agriculture 
L'agriculture a besoin d'investisseurs pour se développer et s'adapter à ce nouveau monde. Selon lui, il faut arrêter d'avoir peur et de faire peur notamment à nos propres enfants.

Lien pour visionner une partie de l'intervention de M. Dessertine : http://bcove.me/epbtrh27




François Gervais
En début d’après-midi, l’intervention de François Gervais, physicien et professeur à Tours, sur la thématique « gaz à effet de serre, photosynthèse et climat » permis de comprendre que le climat fonctionne par cycle de 60 ans et que nous nous trouvons au début d’une baisse des températures. A contre courant des idées reçues, il expliqua que les diminutions de CO2 entérinées dans les différents protocoles n’ont que peu d’effet sur l’évolution du climat car les variations sont de l’ordre de 0.001%. La mise en place de plans coûteux pour lutter contre le réchauffement climatique serait une « usine à gaz ». 

Le dernier intervenant est bien connu des membre de la CR85, car il s’agit de Christian BUSON, docteur en agronomie et science du sol. Son intervention sur « le rôle bénéfique du monoxyde d’azote dans la physiologie » démontre scientifiquement que les nitrates ont un effet bénéfique sur la santé. Comment peut-on exiger une eau à 50 mg/L de nitrates alors que suivant les légumes, les teneurs en nitrates de ceux-ci peuvent être de 10 à 100 fois plus importantes ? C’est pourquoi les sportifs pour améliorer leurs performances physiques et sportives se « dopent » aux nitrates contenus notamment dans le jus de betteraves. Pour le scientifique Nathan Bryan, "les nitrates devraient être considérés comme des nutriments indispensables, comme des vitamines." Depuis plusieurs décennies, les nitrates sont condamnés sans preuve et cela ne choc personne. Tout comme François Gervais lors de son intervention, Christian Buson se demande à qui profite le crime.

Jean Dionis Du Séjour maire d'Agen
Le maire d'Agen malgré les différents qui l'ont opposés à la CR47, tenait à féliciter la CR pour son travail de terrain pour la défense de  l'agriculture. Il a ensuite remercié la CR47 pour son don de pommes à toutes les écoles de la ville en compensation des préjudices causés lors de la manifestation d'octobre.

Bernard Lannes
Comme à chaque congrès le mot de la fin était pour Bernard Lannes. Le président de la CR motiva les troupes en leur disant que le chantier était immense mais qu’il y avait des raisons d’espérer car la CR est dans le vrai depuis le début. Vous l'aurez compris, ce congrès fut riche et varié et alla à contre courant des idées reçues. Une absence notable à déplorer ; celle du ministre et de ses attachés parlementaires, justifiée par un emploi du temps trop chargé (annoncé il y a 4 mois...).

la délégation vendéenne


LA CR AU MINISTERE

Hier, de 16h15 à 17h15, la Coordination Rurale a été reçue par Stéphane Le Foll pour faire un tour d’horizon rapide des sujets qui inquiètent les agriculteurs.

Après lui avoir rappelé les entorses à la représentativité syndicale qui pénalisent la CR (notamment pour la représentation des employeurs de main d’œuvre dans la négociation collective et pour les prud’hommes, à la Conférence environnementale, pour les élections à la MSA ou au Haut Comité de la Coopération Agricole), les responsables ont évoqué avec lui les difficultés de l’élevage, tant en viande que pour le lait. Ils lui ont demandé d’exiger la mise en place d’une régulation européenne du marché du lait car c’est le seul moyen d’enrayer la disparition des élevages dans les zones les plus touchées et de rendre des perspectives à l’ensemble des producteurs. Le ministre a répondu qu’il ferait une déclaration importante lors du prochain Conseil à Bruxelles le 18 décembre.

Le ministre a également partagé l’analyse de la CR sur le fait que la décapitalisation du cheptel laitier à l’approche de la crise impacte très négativement le marché de la viande. Il a assuré mener des actions en faveur de l’exportation de bovins sur l’Algérie et le Maroc pour soulager le marché intérieur et aider à une remontée des cours.

La CR a évoqué l’indispensable révision de la directive nitrates qui va pénaliser les éleveurs et faire disparaître les plus fragiles sans aucun bénéfice pour l’environnement ni la santé. Le ministre a confirmé qu’il avait demandé à l’INRA et à l’IRSTEA de produire une étude concernant l’eutrophisation, ce à quoi la CR a acquiescé en demandant toutefois que soient bien examinés  aussi en plus de ces  travaux ceux  menés par d’autres scientifiques dans d’autres pays sur le même sujet. La CR a également rappelé l’état des connaissances en matière de relation entre nitrates et santé, qui ne font désormais qu’affirmer leur impact positif.

La CR a également soumis au ministre le problème de la transmission des DPB par les futurs retraités, en particulier dans le cas de la transmission de l’exploitation par le retraité à son conjoint.

Elle a enfin dit son incompréhension face au flou régnant sur le verdisssement et les MAEC alors que la campagne agricole 2014-2015 va bientôt entrer dans sa deuxième moitié.

mardi 2 décembre 2014

PORTE OUVERTE VETGPS

La CR85 organise le jeudi 18 décembre 2014 à partir de 13h45 une porte ouverte sur l'exploitation de Maxime DESFONTAINES à la Musse de TREIZE SEPTIERS. Celle-ci aura pour thème la santé animale et verra l'intervention du docteur Gérard ARGENTE créateur de la méthode VetGPS.
Ci-dessous l'invitation. Venez avec vos voisins et amis éleveurs.



lundi 24 novembre 2014

XXI ème CONGRES CR

Le 4 décembre prochain, c’est au nouveau palais des Congrès de la ville d'Agen (Lot-et-Garonne) que la Coordination Rurale s’installe pour la 21ème édition de son Congrès national intitulé « L'agriculture face aux enjeux économiques et climatiques de demain ».

Tout au long de la journée, les congressistes pourront assister à des conférences et des débats sur des sujets agricoles d'actualité. Des solutions alternatives existent, la Coordination Rurale saura les faire entendre afin que les agriculteurs retrouvent des perspectives d'avenir.

Déroulé du Congrès

10h00 - 10h45 :

Accueil par M. Jean Dionis Du Séjour, le Maire d'Agen ; Patrick Franken, le Président de la CR Lot-et- Garonne ; Eric Chassagne, le Président de la CR Aquitaine et Serge Bousquet-Cassagne, le Président de la Chambre d'agriculture (47).

10h45 - 12h15 :

« L'agriculture face à l'émergence d'un nouveau modèle économique », intervention de Philippe Dessertine - Professeur d'économie, directeur de l'Institut de haute finance à l'Institut Français de Gestion.

14h00 - 15h00 :

« Gaz à effet de serre, photosynthèse et climat », intervention de François Gervais - Physicien, professeur émérite à l'Université François Rabelais de Tours.

15h00 - 16h00 :

« Le rôle bénéfique du monoxyde d'Azote dans la physiologie (nitrates, nitrites et directive de 1991) », intervention de Christian Buson - Ingénieur agronome, docteur en agronomie, science du sol, hydrologie et géochimie de la surface.

16h00 - 17h00 :

Discours de clôture de Bertrand Venteau, Secrétaire général et Bernard Lannes, Président de la Coordination Rurale.

Ouvert à tous, adhérents, sympathisants et journalistes, le Congrès de la Coordination Rurale est un événement unique où règnent convivialité et échanges entre de vrais agriculteurs.

lundi 17 novembre 2014

DROITS PMTVA TEMPORAIRES 2014

Le groupe de travail pour l’attribution des droits vache allaitante définitifs s’est réuni le 4 novembre pour répartir les 2860 droits disponibles auprès des 1022 exploitations. 

 Quelques cas particuliers (décès, sortie d'associé) se sont partagés 160 droits. Les critères définis pour les droits restant sont identiques à ceux du printemps 2014 avec notamment  le ratio de  nombre de vaches sur nombre de PMTVA qui est  la porte d’entrée pour bénéficier d’une attribution. Ainsi seuls les exploitations ayant au minimum 60% de vaches par rapport à leur référence de PMTVA peuvent cette année obtenir de nouveaux droits. Ensuite , comme par le passé, on tient compte du taux de spécialisation et des équivalences. Le plafond  pour ce dernier taux est passé à 1.3 par UTA au lieu de 1.2 en 2013.  Les attributions se font dans la limite des animaux présents éligibles.

Les notifications seront envoyées à partir de la fin novembre et le paiement aura lieu en même temps que le paiement du solde en mars 2015 normalement.

Ci-dessous le tableau de répartition des droits par UTA suivant les différents critères définis:



100 % spécialisé VA
80 à 99 % spécialisé VA
50 à 79 % spécialisé VA
Moins de 50% spécialisé VA
Moins de 1 en équivalence et moins de 70% de VA

1
0
0
0
Moins de 1 en équivalence et entre 70% et 80% de VA

6
2
1
0
Moins de 1 en équivalence et au moins  80% de VA

7
4.5
2
2
De 1 à 1,19 en équivalence et plus de 80% de VA

4
2
1
1
De 1,2 à 1,3 en équivalence et plus de 100% de VA
1
0
0
0

jeudi 30 octobre 2014

Confédération Paysanne et FNSEA-JA préfèrent les rangs dispersés

Suite à la proposition de Bernard Lannes, Président de la Coordination Rurale, de rencontrer la FNSEA, les JA et la Confédération paysanne afin de s'unir contre la directive nitrates, Xavier Beulin, Président de la FNSEA a fait savoir qu'il acceptait le principe d'une rencontre mais que la proposition de la CR portant sur une manifestation unitaire le 5 novembre ne serait pas possible. Par le biais d’une lettre ouverte, Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne, a quant à lui fait part du désaccord de son syndicat pour une manifestation unitaire.

L'union pour la défense des producteurs n'est visiblement pas prioritaire !

La CR prend acte de ces refus. C'est une occasion ratée dont elle ne portera pas la responsabilité. Etant donné que les adhérents et sympathisants de la CR ne sont pas les bienvenus à la manifestation du 5 novembre, la proposition d'une rencontre avec la FNSEA dès lundi prochain n'est plus opportune aussi rapidement. Bernard Lannes a indiqué sa disponibilité pour une rencontre ultérieure (autour de 18 novembre).

La CR souligne qu'une très grande majorité d'agriculteurs soutient sa démarche pour une remise à plat totale de la directive nitrates. La proposition de la CR sur un mot d'ordre commun et national reste plus que jamais pertinente :
Zones vulnérables = Agriculteurs misérables.
Révision de la directive nitrates = Le bon sens au service de l'économie. Laissez-nous travailler !

La CR n'abandonnera pas ce combat, dut-elle être seule à le mener !

mardi 28 octobre 2014

LA CR APPELLE A L'UNION SYNDICALE

Face à la catastrophe qui se dessine avec l'extension des zones vulnérables qui s'ajoute aux contraintes déjà imposées par la directive nitrates et à la complexification administrative, la Coordination Rurale a décidé de passer au delà des clivages syndicaux et propose une rencontre aux Présidents de la FNSEA, de JA et de la Confédération Paysanne, afin de faire bloc commun.
Elle a, dans cette optique, envoyé le courrier que vous trouverez ci-dessous.


Xavier BEULIN, Président de la FNSEA
Thomas DIEMER, Président de JA
Laurent PINATEL, Porte-parole de la Confédération paysanne

Messieurs, chers collègues,

    Le monde paysan est de plus en plus malmené. Depuis de nombreuses années, chacun d'entre nous, à notre façon, avec nos sensibilités syndicales respectives, tirons la sonnette d'alarme. Nous ne sommes pas adeptes du catastrophisme mais seulement réalistes. Trois données essentielles le prouvent : les installations ne compensent que pour la moitié les arrêts d'activité ; la France a perdu 10 000 producteurs de viande bovine en 10 ans et 45 000 producteurs de lait ; depuis la fin des années 90, le niveau de vie des agriculteurs a complètement décroché par rapport au reste des secteurs productifs.

    Si nous sommes d'accord sur les symptômes, nous ne le sommes pas toujours sur leurs raisons profondes, ni même sur les moyens d'y remédier. Pourtant, nous savons tous aujourd'hui que la situation va encore s'aggraver. Plusieurs éléments liés à la conjoncture vont y contribuer : l'embargo russe, les prémices de la déflation, les conséquences des dégâts sur les cultures avec la multiplication des incidents climatiques, les nouveaux DPB en forte baisse au 1er janvier prochain. A cela s'ajoute la complexité administrative, avec son lot de conséquences tant en matière d'aberrations réglementaires que de sanctions, qui ne fait qu'empirer.

    Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement a décidé, sans concertation et dans la plus grande précipitation, une extension des zones vulnérables proprement scandaleuse. Pour la Coordination Rurale, il s'agit là de la provocation de trop. Ses conséquences vont être désastreuses. La grande majorité des agriculteurs ne pourra pas investir dans de coûteux aménagements pour se mettre en conformité avec la directive nitrates. Les cessations d'activité vont aller croissantes. Les situations de précarité et de détresse sont déjà palpables. Ces nouvelles mesures sont d'autant plus inacceptables que, nous le savons les uns et les autres, l'extension des zones vulnérables n'est basée sur aucune justification scientifique ou écologique avérée.

    Mandaté par le Comité directeur de la Coordination Rurale, je viens donc vers vous afin de vous proposer d'agir ensemble pour faire de ce combat contre l'extension des zones vulnérables et pour une remise à plat totale de la directive nitrate, le combat de tous les agriculteurs de France. L'unité syndicale sur cette question vitale serait un signe extrêmement fort que les pouvoirs publics ne pourraient ignorer, notamment pour appuyer une démarche franco-allemande auprès de Bruxelles.

    Je vous propose de nous rencontrer dès cette semaine afin d'évoquer ensemble la possibilité d'organiser conjointement des rassemblements unitaires, preuves de l'extrême gravité de la situation. Ils pourraient avoir lieu le 5 novembre prochain, date à laquelle la FNSEA appelle déjà ses adhérents à manifester. Notre mot d'ordre national commun pourrait être simple et explicite : Zones vulnérables = Agriculteurs misérables. Révision de la directive nitrates = Le bon sens au service de l'économie. Laissez-nous travailler !

    Nous vivons un temps difficile où nos collègues paysans attendent un mouvement d'unité syndicale pour obtenir les mesures dont ils ont tous besoin.
 
    Veuillez recevoir, Messieurs, chers collègues, mes salutations les meilleures.

Bernard LANNES
Président de la Coordination Rurale

lundi 27 octobre 2014

CAPACITÉS DE STOCKAGE NON JA

Les éleveurs ayant au moins un bâtiment d’élevage en zone vulnérable et qui ne disposent pas de capacités de stockage suffisantes pour respecter les nouveaux textes d'application de la directive nitrates doivent se mettre en conformité d’ici le 1er octobre 2016 au plus tard.

Pour bénéficier de ce délai, les exploitants concernés doivent impérativement retourner par courriel à la DDTM à l'adresse suivante : daniel.guilbaud@vendee.gouv.fr la déclaration d’engagement dans un projet d’accroissement des capacités de stockage ci-dessous, remplie, datée et signée.
FORMULAIRE

Par sécurité juridique, et dès lors qu'une insuffisance a été diagnostiquée, il est conseillé de se déclarer dans les meilleurs délais. Notamment pour les éleveurs de volailles dépourvus des
installations nécessaires au stockage réglementaire minimal de deux mois précédant le transfert de leur fumier au champ.

Cette démarche leur permettra également, le cas échéant (case à cocher), de bénéficier d'une dérogation partielle aux périodes d’interdiction d’épandage pendant la durée des travaux, et ainsi de pouvoir épandre les fertilisants azotés de type II sur culture implantée à l’automne entre le 1er octobre et le 1er novembre, et/ou les fertilisants de type I sur culture implantée au printemps entre le 1er septembre et le 15 janvier.

Un outil d’auto-diagnostic est mis en ligne sur le site internet de la chambre régionale d'agriculture, et pourra aider dans l’évaluation de la conformité de leurs capacités de stockage par rapport
à la réglementation ( http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/).

lundi 6 octobre 2014

MONTANT DE L'AIDE OVINE & CAPRINE 2014

Un arrêté du 23 septembre vient de définir  les montants de l'aide aux ovins et de l'aide aux caprins pour la campagne de 2014.
L'aide ovine est fixée à 21 € par animal et l'aide caprine à 13,40 € par animal, sur la base des animaux à primer au titre de l'aide aux ovins/caprins et de ceux éligibles à la majoration.
Le montant de la majoration est respectivement de 3,39 € pour les ovins et de 3 € pour les caprins.

PAIEMENT DES ACOMPTES DES AIDES PAC 2014

Le ministère de l'Agriculture vient d'annoncer la semaine dernière le paiement des avances pour toutes les aides Pac où cela est réglementairement possible et au taux maximal.
Ainsi, une avance de 75 % de l'ICHN a été versée le 15 septembre.
Suivra à partir du 16 octobre le paiement de l'avance de 50 % des DPU, ainsi que 75 % de la PHAE, 80 % de la PMTVA à et 50% des aides couplées (ovines, caprines et complément à la vache allaitante).
Comme les autres années, les dossiers sur lesquels les vérifications administratives et les éventuels contrôles sur place ne sont pas achevés, peuvent avoir un retard de deux ou trois semaines dans le versement des acomptes. Mais cette année comme nous vous l'avions annoncé, les retards pourraient être plus nombreux que les années précédentes suite à l'obligation de mettre à jour le registre parcellaire graphique (qui est la base pour les demandes et le paiement des aides). Celle-ci entraîne un travail de vérification dossier par dossier. Mais les services du ministère précisent que des moyens supplémentaires ont été mobilisés pour que cette mise à jour ait le moins d'impact possible.
Le solde de toutes ces aides sera versé comme d'habitude le 1er décembre.

mercredi 1 octobre 2014

LA CR ENRUBANNE A COURNON

Au Sommet de l’Élevage, les éleveurs de la section viande de la Coordination Rurale ont enrubanné le 1er octobre le stand du Ministère de l'Agriculture afin de transmettre un message clair au Ministre : Stop à l'anéantissement de la filière bovins viande ! En effet, face aux indénombrables coups bas du Ministre qui alterne entre belles promesses et sombres désillusions, les éleveurs de la section viande ont eux aussi choisi d'avoir recours aux coups bas.



Des décisions irresponsables

Un an après l'annonce du Président de la République des mesures prioritaires en faveur de l'élevage, les producteurs de viande bovine ne voient toujours pas d'issue positive pour leurs exploitations.
La nouvelle PAC de 2015 abandonne cette production en réduisant le budget PMTVA de 25 millions d'euros. L'enveloppe appauvrie se retrouvera éparpillée dans les fermes sans efficacité pour compenser les hausses de charges observées ces dernières années. Le Ministre de l'Agriculture est tout aussi responsable de ces mauvaises orientations que le syndicat majoritaire qui, depuis bientôt 70 ans, valide tout en catimini dans les salons parisiens.

Éleveurs de bovins viande : une espèce en voie de disparition

Avec 10 000 producteurs de viande bovine en moins en 10 ans et des revenus en baisse en 2013, le moral des producteurs de viande est au plus bas. Triste réalité : les cessations d'activité allaitante et d'engraissement se poursuivent car la rentabilité n'est plus au rendez-vous. La Coordination déplore que le principe de formation des prix agricoles n'ait pas été abordé dans la Loi d'Avenir Agricole, alors qu'il s'agit du problème N°1.

La Coordination Rurale dénonce l'abandon orchestré de la production de viande bovine par la filière et les soutiens publics, ces derniers ayant livré en pâture cette production et ces éleveurs à la volatilité des prix sur les marchés mondiaux.

RÉUNIONS EFFLUENTS LIQUIDES

La nouvelle fosse à géomembraneLa Chambre d'Agriculture de la Vendée organise la visite de 5 exploitations (Landevieille, Coëx, St Philbert de Pont Charrault, la Meilleraie Tillay, les Herbiers) les 7, 8 octobre et 13 novembre 2014 sur le thème "Optimiser ma capacité de stockage, Comment ? A quel coût ?"
Des conseillers spécialisés de la Chambre d'agriculture et de l'UDCUMA présenteront les problématiques pour chaque une des exploitations.
Vous pouvez consulter l'invitation en cliquant ICI.

vendredi 26 septembre 2014

INONDATION MARAIS BRETON

Ce vendredi 26 septembre, Michel REMAUD membre du CDE et Valérie VRIGNAUD élue Chambre, ont participé à la dernière mission d’enquête sur les zones touchées par les inondations de l’hiver dernier.Cette dernière visite avait pour but de connaître les rendements réels et de constater l’évolution de la flore des prairies. Suivant les informations recueillies sur cinq exploitations (Sallertaine, St Urbain, St Jean de Monts, St Hilaire de Riez), les pertes seraient d’environ 50% en quantité par rapport à une année normale sur les zones touchées. Le Comité Départemental d’Expertise (CDE) se réunira le 22 octobre pour valider le dossier qui sera envoyé au ministère au plus tard le 14 novembre. Au niveau national, le CNGRA reconnaîtra ou non le principe de calamité sur le marais Breton le 17 décembre 2014. Si tout va bien, les formulaires de demande d’aide des exploitants seraient à retourner en DDTM courant février.

RENCONTRE ADBVBB

Une délégation de la CR85 a été reçue le lundi 22 septembre à Noirmoutier par le Président de
l’ADBVBB (Association pour le Développement du Bassin Versant de la Baie de Bourgneuf) M. Noël FAUCHER pour discuter de l’évolution des MAE en 2015. Lors de cet entretien, les membres de la CR85 ont compris que les modifications seront à la marge et que tout est quasiment bouclé. Il est prévu de devoir engager 80% de sa surface en prairie en MAE et que le niveau 1 n’autorisera l’épandage de seulement 50 U d’azote organique et minérale au lieu des 60 U existantes. La CR85 a contesté ces deux points et réclamé de la souplesse au niveau de l’épandage des fumiers de ruminants. M. FAUCHER était très attentif à nos arguments, mais le principe des MAE est basé sur un rapport contrainte = argent, donc le fait de limiter les contraintes justifie moins de paiement. Le projet va être prochainement validé au CoPil de la fin du mois d’octobre en espérant que la CR85 aura été entendu.

lundi 15 septembre 2014

CAPACITÉS DE STOCKAGE DES EFFLUENTS D’ÉLEVAGE

Suite au nouveau programme d’actions nitrates, de nouvelles mesures concernent les capacités de stockage d’effluents. Désormais, des capacités minimales forfaitaires et exprimées en mois de stockage sont requises par type d’élevage et par type d’effluents, en fonction du
temps passé par les animaux à l’extérieur des bâtiments.

Les exploitants doivent disposer de capacités de stockage suffisantes. Si ce n'est pas le cas, ils peuvent bénéficier d’un délai de réalisation des travaux nécessaires jusqu’au 1er octobre 2016 au plus tard, à condition d’être engagés dans un projet d’accroissement de leurs capacités de stockage, et de se signaler à la DDTM.

Cette démarche leur permettra également, le cas échéant, de bénéficier de dérogation aux périodes d’interdiction d’épandage pendant la durée des travaux, et ainsi épandre les fertilisants azotés de type II sur culture implantée à l’automne entre le 1er octobre et le 1er novembre, et/ou les fertilisants de type I sur culture implantée au printemps entre le 1er septembre et le 15 janvier.

Deux catégories d'exploitants sont à dissocier :
- les jeunes agriculteurs installés depuis le 1er janvier 2012, susceptibles de bénéficier d'aides européennes à la mise aux normes (FEADER)
- les autres exploitants de la ZV, a priori non éligibles

La situation des JA, étant urgente eu égard au délai imposé par le futur programme d'aides, ils doivent impérativement retourner par courriel à la DDTM (à l'adresse suivante : daniel.guilbaud@vendee.gouv.fr) la déclaration à télécharger ICI, datée et signée, avant le 1er novembre 2014.

En parallèle,un outil d’auto-diagnostic est mis en ligne sur le site internet de la chambre régionale d'agriculture. Celui-ci pourra aider à l’évaluation de la conformité des capacités de stockage par rapport à la réglementation. Le lien est le suivant : http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/pages-hors-menu-internet/formulaires/inscription-mise-aux-normes-batiments-dn.html

Concernant les autres cas, un autre imprimé de déclaration sera prochainement disponible.

jeudi 4 septembre 2014

RECOURS SUR LES NITRATES

Recours sur les nitrates : la France s'est encore trompée de combat


Comme prévu la Cour de justice européenne vient de condamner la France aux dépens suite au combat que lui mène la Commission européenne depuis 5 ans quant à l'application de la directive « Nitrates » adoptée il y a maintenant 23 ans. Même si aucune amende ni astreinte n’ont été imposées, l’épée de Damoclès reste suspendue sur le pays.
Recours sur les nitrates : la France s'est encore trompée de combat
La Coordination Rurale n’a pas cessé d’appeler la France à changer de stratégie

Tous les efforts faits en la matière, toutes les contraintes imposées pour satisfaire à cette directive ont fait disparaître un nombre considérable d’agriculteurs, éleveurs en particulier. A cela vient s’ajouter la nouvelle et dramatique extension des zones vulnérables. Le résultat se solde par cette lamentable condamnation. Depuis des années et plus particulièrement depuis l’ouverture de ce contentieux, la CR a été le seul syndicat à réclamer que la France sorte de sa posture de coupable pour attaquer la Commission sur son propre terrain, celui de la bonne gestion des directives.

Le problème n’est pas la mise en œuvre de la Directive Nitrates, mais sa norme !

En effet, la directive « Nitrates » vieille de 23 ans doit intégrer les avancées de la connaissance scientifique et médicale et donc être révisée. Ces avancées sont considérables et ont mis en évidence deux points essentiels :

    Les nitrates sont bons et indispensables pour la santé humaine et ne peuvent donc pas rendre l’eau impropre à la consommation à des taux de 50mg par litre.
    Les nitrates ne sont pas responsables de l’eutrophisation car les coupables sont les phosphates industriels et domestiques directement dissous dans l'eau, dont l'efficacité de traitement, y compris en période d'afflux d'eau, est douteuse, ce qui remet en cause la plupart des récentes extensions de zones vulnérables pour cause d'atteinte au milieu.*

La CR ne peut plus accepter que l’idéologie impose contre la vérité scientifique son diktat aux agriculteurs qui n’en peuvent plus, économiquement et psychologiquement tandis que nos frontières restent perméables à des denrées alimentaires produites sans les mêmes normes qu'on leur impose. Persister dans cette erreur revient à exposer encore plus l'UE à une insécurité alimentaire dont elle n’a moins que jamais besoin dans cette période troublée.

* Lire Mécanismes et maîtrise de la pollution diffuse agricole : le cas du phosphore et sa portée générale, Jean-Marcel Dorioz, Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2013

ZAR VENDEE

Le 5ème programme de la directive nitrates vient de classer plusieurs secteurs de la Vendée en Zone d'Actions renforcées (ZAR). Dans ces zones de nouvelles contraintes viennent s'ajouter à la réglementation de base de la directive nitrates.
Ces différents éléments sont récapitulés dans la notice suivante : ZAR VENDEE

Vous pouvez aussi la note de synthèse sur la directive nitrates réalisée par la région pays de Loire via ce lien : COMMUNICATION 5ème PROGRAMME

mercredi 3 septembre 2014

LUTTE COLLECTIVE CONTRE LES RONGEURS

Dans le cadre de la lutte collective contre les rats (gris et noirs), les souris et les taupes, la Fédération
Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDon), avec l'appui
des communes, propose de commander en mairie entre le 1 et 13 septembre 2014 des produits
homologués pour lutter collectivement contre ces nuisibles. Pour les taupes, la FDGdon propose ainsi du
matériel de piégeage composé de pièges-pince et d'une clé pour tendre les pièges.
Toutes les communes de Vendée ne participant pas, il est recommandé de se renseigner auprès de la
FDGDon au 02-51-47-70-61 ou de sa mairie. Les produits seront disponibles courant octobre après règlement.

mardi 2 septembre 2014

Vème PROGRAMME DIRECTIVE NITRATES

Suite à sa mise en consultation du 5 mai 2014 au 4 juin 2014, l’arrêté établissant le Programme d’Actions Régional (PAR) en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole pour la région Pays de la Loire est entré en vigueur le 30 juin 2014.
Le PAR permet notamment d’adapter au contexte régional les calendriers d’interdiction d’épandage et les prescriptions de couverture hivernale des sols, et de définir les zones d’actions renforcées ainsi que les mesures à y mettre en œuvre.
Nous allons zoomer sur les différents points qui vont évoluer pour les élevages vendéens avec des incidences sur la conduite des exploitations assez fortes.


Sans surprise toute la Vendée reste en zone vulnérable et est donc concernée par la directive nitrates. Les ZES (Zones d’Excédent Structurel) et les ZAC (Zones d’Action Complémentaire) sont remplacées par la ZAR (Zones d’Action Renforcée). Cette nouvelle classification englobe une grande partie du Nord Est du département et une partie de la commune de Corpe et de St Martin des Fontaines (cf carte).


Calendrier d’épandage

L’enjeu majeur de ce nouveau programme réside encore et toujours par une diminution des périodes d’épandage qui va de pair avec une augmentation des capacités de stockage des effluents. En effet, la principale modification concerne l’interdiction d’épandages des lisiers, boues et fumiers de volaille avant céréales. C’est un coup de poignard dans le dos des éleveurs de porcs, de volailles, ou même de bovins qui produisent du lisier et qui vont probablement, pour certains, devoir réaliser de nouvelles mises aux normes à fond perdu.

Vous pouvez consulter le calendrier d’épandage complet ICI et constater par la même occasion que celui-ci se complexifie.

Gestion des intercultures

Comme dans le précédent programme, c'est une obligation qui a pour objectif d'éviter le lessivage hivernal de l'azote. Elle concerne les intercultures longues, et les intercultures entre colza et céréales. Les modalités sont résumées dans les tableaux ci-dessous.

Type d’interculture
Interculture comprise entre une culture principale récoltée en été ou en automne et une culture semée à compter du début de l’hiver.

Interculture comprise entre un maïs grain, un sorgho ou un tournesol et une culture semée au printemps.
Type de
couverts
possibles
- CIPAN,
- culture dérobée,
- repousses de colza denses et homogènes spatialement
- repousses de céréales denses et homogènes spatialement limitées à 20% des surfaces en intercultures longues à l'échelle de l'exploitation

- cannes de maïs grain, sorgho ou tournesol finement broyées et enfouies dans les 15 jours suivant la récolte
- CIPAN
Implantation
L’implantation des CIPAN est recommandée avant le 15 septembre.

* En cas de trois cultures successives de maïs (sauf maïs semence)  sur une même parcelle et lorsque la dernière culture n'est pas précédée d'une CIPAN, pour la 3ème année de monoculture, l'agriculteur doit :
-          soit implanter une CIPAN sous couvert et consigner la date de semis dans le cahier d'enregistrement (CEP),
-         soit effectuer la mesure du reliquat post-récolte (azote total dans les 3 horizons du sol cultivé) par tranche de 10 ha de monoculture.

Destruction
ØLes cultures intermédiaires piège à nitrates et les repousses de céréales doivent être implantées au moins 2 mois (trois mois en cas de fertilisation) et ne peuvent pas être détruites avant le 15 novembre.
Ø Pour les sols dont le taux d'argile est supérieur à 25 % et nécessitant un travail du sol avant le 15 novembre, la destruction des CIPAN est possible à partir du 15 octobre. Justificatifs : analyse de sol, date d’implantation et date du travail du sol en vue de la destruction inscrites dans le CEP.
Ø Sur les îlots culturaux destinés à l'implantation entre le 20 février et le 15 mars de cultures d'échalote, échalion, oignon, laitue ou chicorée, et nécessitant un travail du sol précoce, la destruction est possible à partir du 15 octobre. Justificatifs : date d’implantation et de travail du sol en vue de la destruction inscrite  dans le CEP.
ØLa destruction chimique des CIPAN et repousses est interdite, sauf sur les îlots en techniques culturales simplifiées (TCS), et sur ceux destinés à des légumes, des cultures maraîchères ou des cultures porte-graines. La destruction chimique est également autorisée sur les îlots totalement infestés par des adventices vivaces. En tout état de cause, la destruction chimique des CIPAN, doit être postérieure au 15 janvier.
En ZAR, elle est limitée à 20% de la SCOP spécifiquement pour les cultures en TCS et pour les cultures porte graines.
Il existe tout de même des exceptions à l’implantation de CIPAN pour tenir compte des cultures implantées et à implanter. La dérogation majeure reste le taux d’argile présent dans le sol, qui, à partir de 37% d’argile, permet de ne pas implanter de CIPAN si c’est justifié. Le tableau suivant reprend les exceptions autorisées.

Liste des exceptions à l'implantation de CIPAN
Conditions à respecter
Justificatifs à tenir à la
disposition de l'administration
Îlots culturaux pour lesquels la récolte de la culture principale précédente est postérieure au 20 octobre sauf prescriptions nationales après maïs grain, sorgho ou tournesol
bilan azoté post-récolte (annexe 2C)
Cultures maraîchères primeurs récoltées après le 15 septembre et pour lesquelles une culture de légumes primeurs est prévue avant le 20 février et nécessitant une destruction de la CIPAN au plus tard le 15 novembre
bilan azoté post-récolte (annexe 2C)
enregistrement des dates de dernière récolte et d'implantation de la culture primeur.
Cultures de pommes de terre primeur sur l’île de Noirmoutier nécessitant un travail du sol avant le 15 novembre
bilan azoté post-récolte (annexe 2C)
enregistrement des dates
Sols à fort taux d'argile
strictement supérieur à 37% et zonage
bilan azoté post-récolte (annexe 2C) , présence d'une analyse de sol justifiant le taux d'argile et enregistrement des pratiques
zonages du Marais Poitevin et du
Marais Breton à teneur en argile
supérieure à 40 %
bilan azoté post-récolte (annexe 2C), et enregistrement des pratiques
dans les zones à enjeux qualité de l’eau
Mise en oeuvre du suivi du risque de lixiviation d'azote par la chambre
d'agriculture
Cultures porte-graine à petite graines (espèces fourragères et gazon, potagères, plantes à parfum, aromatiques, médicinales et condimentaires, plantes florales, betterave industrielle) nécessitant un travail du sol avant le 15 novembre
bilan azoté post-récolte (annexe 2C)
enregistrement des pratiques
Îlots culturaux faisant l'objet d'une charte ou d'un contrat dans les zones de protection spéciale « Plaines calcaires du sud Vendée »
maintien autorisé du chaume de céréales sur 30 % des surfaces en céréales en zone de protection spéciale.
bilan azoté post-récolte (annexe 2C)
Charte ou contrat Natura 2000

A noter qu’il est interdit de retourner des prairies de plus de 6 mois du 1er octobre au 1er février (sauf si implantation de céréales à l’automne) et que toute fertilisation de la culture suivant un retournement de prairies devra être dûment justifiée en terme d’équilibre de la fertilisation azotée.
En cas de retournement de prairies de plus de 3 ans, les apports azotés sont fortement déconseillés sur la culture suivante.


Vous pouvez consulter sur le blog de la CR85, les plaquettes d’information mises à disposition par la Préfecture de Région. La première reprend en détail les différents points du 5éme programme directive nitrates, tandis que la deuxième est ciblée sur les ZAR.

Une nouvelle fois, sous couvert de se mettre en conformité avec la réglementation européenne, le monde de l’élevage va voir son champ d’action se restreindre et son portefeuille se vider. En effet, soit l’exploitant réalise de nouvelles mises aux normes sans aucune plus-value pour sa trésorerie, soit il ne fait rien et risque de voir ses aides fortement amputées lors d’un contrôle. L’usine à gaz fonctionne toujours à plein régime alors que depuis des années la CR demande une mise à plat du problème « Nitrates » pour que soit enfin prise en compte les avancées scientifiques en ce domaine. A qui profite le crime ?


mercredi 27 août 2014

VERDISSEMENT DE LA PAC 2015

Avec la réforme de la PAC 2015, les exploitations souhaitant bénéficier de l’aide verte, qui est distincte des Droits à Paiement de Base (DPB), vont devoir respecter trois mesures plus ou moins contraignantes.

Maintien des Prairies Permanentes.
La première concerne le maintien des surfaces en prairie permanente comme c’est déjà le cas. La variation de surfaces par rapport à la référence d'exploitation ne devra pas diminuer de plus de 5%.

Diversité d’assolement.
La deuxième mesure basée sur la diversité de l’assolement, varie suivant le nombre d’hectares cultivés. Ainsi, si la surface en terres arables (cultures, PT, jachère) est comprise entre 10 et 30 ha, 2 cultures différentes doivent être implantées et la surface de la culture majoritaire doit être inférieure à 75 % de la surface totale en Terres Arables. En revanche, si la surface en terre arable est supérieure à 30 hectares, 3 cultures différentes doivent être implantées. La surface de la culture majoritaire doit être inférieure à 75 % du total des terres arables et la somme des deux cultures principales être inférieure à 95 % du total des terres arables.
Les exploitants qui détiennent plus de 75 % en herbe (Prairie Naturelle, Prairie Temporaire, jachère) et moins de 30 ha de terres arables consacrées à des culture autres que de l’herbe et les parcelles converties en agriculture biologique sont exemptés de cette mesure.

Au moins 5% de SIE. 

Le dernier point va consister à avoir 5% de Surface d’Intérêt Ecologique (SIE) sur son exploitation, si celle-ci comporte plus de 15 ha de terres arables. Contrairement à la Surface en Eléments Topographiques (SET), ce taux est calculé à partir des terres arables et non pas sur la SAU. Par conséquent, les éléments présents sur une parcelle en prairie permanente ne seront pas pris en compte. De plus, les coefficients d’équivalence des SIE sont généralement moins favorables que ceux des SET. Par exemple, un mètre linéaire en SET valait 100 m² alors qu’un mètre linéaire en SIE ne vaut plus que 10 m². A l’aide du tableau ci-dessous vous pouvez déterminer votre taux de SIE et préparer le repérage des éléments qu’il faudra sans doute déclarer lors de la réalisation du dossier PAC 2015.


Particularités
Coefficient de
pondération

Equivalence en SIE
Jachère
1
1 ha = 1 ha SIE
Terrasses
2
1 m² = 2 m² SIE
Haies/bandes boisées (maxi 10m)
0.001
1 m linéaire = 10 m² SIE
Arbre isolé
0.003
1 arbre = 30 m² SIE
Arbres en ligne
0.001
1 m linéaire = 10 m² SIE
Groupe d’arbres/bosquet (maxi 30 ares)
1.5
1 m² = 1.5 m² SIE
Bordure de champ sans production (maxi 20 m)
0.0009
1 m linéaire = 9 m² SIE
Mares (maxi 10 ares)
1.5
1 m² = 1.5 m² SIE
Fossés (maxi 6 m)
0.0006
1 m linéaire = 6 m² SIE
Murs traditionnels en pierre
0.0001
1 m linéaire = 1 m² SIE
Bandes tampons (5 à 10 m)
0.0009
1 m linéaire = 9 m² SIE
Hectares agroforestiers
1
1 ha = 1 ha SIE
Bandes d’hectares admissibles bordant des forêts
Sans production
Avec production


0.0009
0.00018

1 m linéaire = 9 m² SIE
1 m linéaire = 1.8 m² SIE
Taillis à courte rotation
0.3
1 ha = 0.3 ha SIE
Cultures dérobées ou à couverture végétale
0.3
1 ha = 0.3 ha SIE
Plantes fixant l’azote
0.7
1 ha = 0.7 ha SIE

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