Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

Bienvenue à tous sur le blog de la CR85 !
Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

vendredi 23 décembre 2022

GRIPPE AVIAIRE : LE MINISTRE EN VENDÉE

La CR85 fait des propositions au Ministre de l'Agriculture

Jeudi 22 décembre, quelques jours avant Noël, Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture, est venu en Vendée afin de présenter aux acteurs de la filière et aux élus locaux (députés, sénateurs...) le plan d’action visant à élaborer une stratégie vaccinale dans le cadre de l’épizootie de grippe aviaire.

La CR85 par le biais de David Renoux, Guy Marie Clergeau et Natacha Guillemet était présente pour rappeler que les éleveurs sont à bout et ne tiendront pas longtemps. Les éleveurs sont en attente d’une feuille de route pour 2023 afin de donner une visibilité aux organismes bancaires et donc de limiter l’impact social, moral et économique.«  Il est temps de faire une pause, tant qu'aucune garantie nous est donnée, pour élever nos animaux sans crainte » demande Guy Marie Clergeau, référent volailles à la CR85. Les éleveurs de volailles doivent pouvoir cesser leur activité jusqu’à la fin de la période à risque. En conséquence, il sera nécessaire de mettre en place une prise en charge à 100 % des pertes économiques.

Pour la CR85, les mesures sanitaires (euthanasie, ramassage, équarrissage, VMO, etc.) sont bien plus coûteuses pour les finances de l’État qu’une indemnisation d’un arrêt de production.

« Les éleveurs ont également besoin d’une plus grande transparence sur la fixation de la valeur marchande objective des animaux (VMO). Il faut que celle-ci soit revue trimestriellement, car les évolutions des charges et des prix ont été importantes ces derniers mois » rajoute Guy Marie Clergeau. Sur cette question, le ministre indique que les VMO seront réévaluées au printemps.

Les analyses et les visites sanitaires imposées aux éleveurs pour faire abattre leurs animaux sont très coûteuses, en particulier pour ceux qui travaillent en vente directe avec des expéditions hebdomadaires de lots réduits. « L’État doit encadrer, comme pour les visites prophylaxiques les prix et d’allonger à 3 semaines les périodes de validité des visites sanitaires » réclame Natacha Guillemet.

Marc Fesneau est venu « donner de l'espoir mais, pas de faux espoirs » suivant ses termes. La vaccination constitue un levier en complément d'autres mesures pour s'adapter au virus (biosécurité). Celle-ci n'interviendra au mieux qu'à la fin de l'été, car tout le processus de validation du vaccin doit être respecté. En effet, le plan opérationnel d'action qui va être lancé permettra au cours des prochains mois :

- d'évaluer l'efficacité des solutions vaccinales sur les différentes espèces de volailles et palmipèdes en tenant compte des résultats des expérimentations en cours,

- de s'assurer de la capacité des entreprises pharmaceutiques à obtenir les AMM et à produire les vaccins,

- de valider une stratégie vaccinale puis de définir les conditions technico-économiques de sa mise en œuvre (priorité sur certains secteurs, certaines productions?)

- de mener un travail de pédagogie, d'information et de communication avec les partenaires commerciaux, pour leur apporter toutes les garanties sanitaires.

La vaccination semble dorénavant faire l'unanimité. 

Les doléances de la CR85 ont été données en main propre au conseiller filières animales, santé et bien-être animal du ministre, Hadrien Jaquet et à la directrice générale adjointe de la DGAL, Emmanuelle Soubeyran, avant une discussion en tête à tête avec le ministre. Lors de cet entretien, la question des importations de viande à travers les traités de libre échange, a été abordée. "L'agriculture ne doit pas servir de variable d'ajustement, ou alors les clauses miroirs doivent être appliquées" conclu David Renoux.







lundi 12 décembre 2022

CONGRES COORDINATION RURALE

 Le 29 ème congrès de la Coordination Rurale a eu lieu le jeudi 8 décembre au Puy du Fou. Avec 500 congressistes présents, le théâtre Molière était comble pour assister aux discours d'ouverture de David Renoux, président de la CR85, Loïc Crespin, président de la CRPL, Alain Leboeuf, président du département de la Vendée et Véronique Besse, députée de Vendée. 

La table ronde qui a suivi, à permis d'aborder le thème suivant "inflation des coûts de production: comment assurer une alimentation satisfaisante à tous les consommateurs?", en présence de Pascal Hébel, spécialiste de l'analyse de la société de consommation et de son anticipation, ainsi que de Pierre Rebeyrol, chef du bureau commerce et relation commerciales à la DGCCRF.

Après le repas, le groupe Islais T Une Fois est venu présenter son clip qu'il avait réalisé au sujet des importations de viande du Mercosur.

Puis Pascal Boniface, géopolitologue, docteur en droit, fondateur et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), a pris la parole sur les conséquences géopolitiques de la guerre en Ukraine et les enjeux pour l’agriculture d’une potentielle adhésion de celle-ci à l’Union européenne.

D’après Pascal Boniface, l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne serait une catastrophe pour l’agriculture européenne. 

Retour en images sur cette journée.














UNE PRESIDENTE A LA TETE DE LA CR NATIONALE

L’assemblée générale de la Coordination Rurale a élu mercredi 7 décembre 2022 son nouveau président, ou plutôt sa nouvelle présidente. C’est en effet Véronique Le Floc’h, éleveuse laitière en bio dans le Finistère, qui succède à Bernard Lannes. Membre actif de la CR depuis 2007, Véronique occupait jusqu’ici les fonctions de secrétaire générale de la CR du Finistère, de présidente de la CR Bretagne et de vice-présidente de la CR nationale.

Après quelques années dans la recherche en Economie Rurale au Québec, puis dans le secteur bancaire, Véronique Le Floc’h s’est installée en agriculture dans le Finistère Sud en 2007. Elle est aujourd’hui à la tête d’une exploitation de 180 hectares en Gaec avec son époux et élève une centaine de vaches laitières et une vingtaine de vaches allaitantes.

Convaincue de la pertinence des revendications historiques de la Coordination Rurale, elle souhaite poursuivre les combats menés par ses prédécesseurs : « Défendre une agriculture viable, à travers des prix rémunérateurs, et vivable, est certainement l’objectif prioritaire que l’on doit se fixer. Il faut stopper l’« agricide » ! Je souhaite motiver les agriculteurs à se faire entendre et à rejoindre la Coordination Rurale pour faire bouger les choses. »

Le premier gros chantier qui attend la nouvelle présidente de la Coordination Rurale est la prochaine loi d’orientation et d’avenir agricole. Véronique est déterminée à faire de la Coordination Rurale un acteur de poids dans les débats à venir autour de cette loi.

Elle pourra compter dans sa tâche sur un comité directeur, également élu lors de cette AG et largement renouvelé : il compte 19 membres, dont 14 nouveaux entrants. Toutes les productions sont représentées par ces femmes et ces hommes, à l’image de la CR qui défend l’ensemble des agriculteurs pour leur permettre de vivre dignement de leur travail.

Composition du comité Directeur :
– Véronique Le Floc’h
– Damien Brunelle
– Christian Convers
– Geneviève De Brach
– Véronique Guérin
– Natacha Guillemet
– Thierry Laplaige-Taurine
– Thierry Lebegue
– Patrick Legras
– Edouard Legras
– Pascal Lepère
– Sophie Lenaerts
– Philippe Maydat
– Pierre-Alban Olender
– Laëtitia Plumat
– Laurent Porte
– Amélie Rebiere
– Marc Saumont
– Franck Souprayen

PAIEMENT AIDES PAC 2022

Le solde de la campagne 2022 est payé depuis le 8 décembre 2022 pour l’ensemble des aides découplées (paiement de base, paiement vert, paiement redistributif, paiement en faveur des Jeunes agriculteurs), pour les aides couplées ovines et caprine, ainsi que pour l’ICHN. Un second paiement interviendra le 22 décembre (liquidation le 11 décembre).  

Afin d’effectuer ces versements, les paramètres de paiement du solde ont été fixés au regard des données d'instruction quasi-définitives. Ce travail a permis une réévaluation de plusieurs paramètres à la hausse.

Il n’y a plus de taux de réduction lié à la discipline financière. En effet, les modalités de gestion de la réserve agricole (financée par la discipline financière) évoluent : l'enveloppe prélevée en 2021 qui alimente la réserve de crise 2022 sera reportée dans le budget européen, d'année en année et abondée en tant que de besoin par des recettes affectées. A compter de la campagne 2022, il n'y a donc plus de prélèvement annuel de discipline financière. Un dernier remboursement de discipline financière devrait intervenir à l’automne 2023 et, à compter de la campagne 2023, il n’y aura plus de remboursement annuel de discipline financière. Ce n’est que dans le cas où les besoins seraient supérieurs à ce disponible que des prélèvements de discipline financière seraient à nouveau appliqués sur les paiements directs, dans les mêmes conditions qu’actuellement.  

1) Les aides découplées  

1.1 Paiement de base   

Les valeurs de service des DPB attribués ou revalorisés à partir des réserves régionales ont été calculées sur la base de l’enveloppe RPB 2022 attribuées à chaque région PAC et du nombre de droits potentiellement attribués ou revalorisés en l’état de l’instruction : 

 pour l’Hexagone, la valeur de service est établie à 114,45 €/droit ; 

1.2 Paiement redistributif (PR) 

L’enveloppe dédiée au paiement redistributif au titre de 2022 demeure à 10 % de l’enveloppe totale des aides directes depuis 2016 (contre 5 % en 2015). 

Le montant unitaire du paiement redistributif correspond au ratio entre le montant de l’enveloppe consacrée au paiement redistributif et le nombre total de DPB activés sur les 52 premiers hectares (après application de la transparence GAEC) au niveau national. Ce montant est par ailleurs plafonné à 65 % du paiement national moyen (260,73 €/ha depuis 2018). 

Le montant unitaire du paiement redistributif est fixé à 49,70 €/DPB activé, soit 19,06 % du paiement national moyen.   

1.3 Paiement en faveur des Jeunes agriculteurs (JA)  

Depuis l’application du règlement dit « OMNIBUS » en 2018, les modalités de détermination du paiement en faveur des Jeunes agriculteurs ont évolué. Le montant n’est plus fixé pour l’ensemble de la programmation à 25 % du paiement moyen national, mais il est déterminé annuellement par le ratio entre le montant de l’enveloppe dédiée au paiement JA et le nombre de droits éligibles à ce paiement (34 premiers DPB activés par les jeunes agriculteurs) au niveau national. Ce montant doit toutefois être compris entre 25 et 50 % du montant moyen national fixé à 260,73 €/DPB activé depuis 2018.  

Pour le solde de la campagne 2022, après la mobilisation de 16,6 M€ de disponibilités en réserve de DPB inutilisés, le montant unitaire du paiement JA a été fixé à 102,00 €/DPB activé, soit 39,12 % du paiement national moyen.  

Pour mémoire, sur les campagnes 2015 à 2017, le montant unitaire du paiement JA était de 68,12 €/ha. En 2018 et en 2019, les nouvelles règles et la mobilisation du reliquat de la réserve de DPB avaient permis d’augmenter le montant unitaire respectivement à 88,15 € et 90,00 € par droit activé. En 2020 et 2021, le montant unitaire du paiement JA était de 102,00 €/ha.   

1.4 Paiement vert (PV)  

Le paiement vert est proportionnel à la valeur du paiement de base. Le coefficient de proportionnalité du paiement vert avec le paiement de base, établi sur la base des données 2022, s’élève à 0,69045 pour la campagne 2022.  

Avant application d’éventuelles réductions et sanctions, le bénéficiaire percevra au titre du paiement vert un montant égal à 69,045 % de la valeur de ses DPB activés en 2022.    

2 Les aides couplées animales  

2.1 Aide caprine  

Le montant unitaire de l’aide caprine correspond au ratio entre le montant de l’enveloppe consacrée à cette aide et le nombre d’animaux éligibles.  

Le montant unitaire définitif est fixé à 14,86 € par animal éligible (au lieu de 14,60 € pour le versement de l’avance).   

2.2 Aides ovines  

Le montant unitaire de l’aide ovine de base correspond au ratio entre le montant de l’enveloppe consacrée à cette aide et le nombre d’animaux éligibles.  

Le montant définitif est fixé à 22,08 € par animal éligible pour le versement du solde (au lieu de 19 € pour le paiement de l’avance), auquel s’ajoute une majoration de 2 € par brebis pour les 500 premières brebis.

Le montant définitif de l’aide complémentaire est fixé à 6,50 € par animal éligible pour le versement du solde pour les élevages ovins détenus par des nouveaux producteurs (au lieu de 6 € pour le paiement de l’avance).    

3 Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel  

L’ICHN est également concernée par le paiement du solde.  Comme pour les campagnes précédentes, un coefficient stabilisateur est appliqué à la valorisation brute des dossiers. Un premier stabilisateur, provisoire, a été fixé pour le paiement de l'avance. Ce dernier est réévalué pour le paiement du solde afin d'établir le coefficient définitif. Concernant l’Hexagone, il a été possible de fixer ce coefficient stabilisateur à 95 % pour l’ensemble des PDR.


jeudi 1 décembre 2022

CONGRES NATIONAL DE LA CR EN VENDEE

La Coordination Rurale (CR), 2e syndicat agricole de France, organise son 29e congrès national :

Jeudi 8 décembre 2022 de 9h30 à 17h00
Palais des Congrès du Puy du Fou
85590 - Les Epesses

 Ce rendez-vous sera l’occasion pour les militants du syndicat, les sympathisants ou les agriculteurs non syndiqués, de se retrouver et d’échanger à la lumière des analyses de nombreux intervenants sur des sujets agricoles et sociétaux : l’inflation des coûts de production et les conséquences pour l'agriculture française de l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne. Chacune des interventions sera suivie d’un temps d’échange avec la salle.


PROGRAMME

09h30 - 10h00  
Accueil par
David RENOUX, président de la Coordination Rurale de Vendée ; Loïc CRESPIN, président de la CR Pays de la Loire ; Alain LEBOEUF, président du conseil départemental de la Vendée ; Véronique BESSE, députée de la 4e circonscription de Vendée, et le nouveau président de la Coordination Rurale Union Nationale, qui aura été élu la veille lors de l’Assemblée générale du syndicat.

10h00 - 12h00     
« Inflation des coûts de production : comment assurer une alimentation satisfaisante à tous les consommateurs ? »

Table ronde en présence de :

  • Pascale Hébel, spécialiste de l’analyse de la société de consommation et de son anticipation. Elle a dirigé pendant 17 ans le pôle Consommation et Entreprise au CREDOC

  • Pierre Rebeyrol, chef du bureau Commerce et Relations commerciales à la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes)

  • Frank Olivier, céréalier bio en Charente (16)

  • Véronique Guérin, éleveuse de caprins dans la Vienne (86)


14h00 - 15h30     
« Après les pays d’Europe centrale et orientale, quelles seraient les conséquences pour l'agriculture française de l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne ? »
Intervention de Pascal Boniface
, géopolitologue, docteur en droit, fondateur et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)

15h30 - 17h00   
Interventions syndicales du secrétaire général et du président national.

mardi 29 novembre 2022

INSTALLATION

Le dispositif d’aide à l’installation est transféré de l’Etat à la Région

Dans le cadre de la nouvelle programmation de la Politique Agricole Commune (PAC) à partir de 2023, la gestion de la Dotation jeune agriculteur est entièrement transférée de l’Etat à la Région. Cela confèrera une plus grande capacité d’adaptation aux besoins régionaux dans le cadre des priorités politiques de la Région sur la jeunesse, l’emploi et la transition.

La Dotation Jeune Agriculteur (DJA), aide à l’installation co-financée par des fonds FEADER, est l’un des outils à l’installation. En matière d’agriculture, l’enjeu du renouvellement des générations est une priorité pour la Région des Pays de la Loire, pour ses territoires, son économie, son autonomie alimentaire et son tissu rural. La Région Pays de la Loire est l’une des principales Région à installer avec plus de 1 000 installations par an en moyenne. En 2022, la Région, l’Etat et l’Europe devraient accompagner environ 580 installations de jeunes agriculteurs via la DJA : un niveau record depuis 2014 pour la région.

2023 : des nouveaux services instructeurs et comités de sélection Région

L’installation-transmission étant une priorité, la Région a pu mobiliser des reliquats de FEADER de la programmation de la PAC actuelle sur ce dispositif pour optimiser les moyens financiers de la future programmation. Les modalités de la Dotation Jeune Agriculteur seront maintenues à l’identique au cours de l’année 2023 à l’exception de deux points :

• L’instruction des dossiers : la totalité des porteurs de projet continueront de déposer leur dossier en Chambre d’agriculture pour une pré-instruction. En revanche, l’instruction sera faite par les services de la Région en antennes départementales et non plus en Directions Départementales des Territoires et de la Mer (DDTM), et ce au plus tard le 2 février 2023. La date précise sera communiquée par chacune des antennes départementales au cas par cas.

• Comité de sélection : A partir de février 2023, les dossiers seront présentés et sélectionnés via le Comité Départemental d’Installation (CDI) présidé par un élu de la Région et maintenues à l’échelle départementale, avec une fréquence prévue d’un CDI par mois.

2024-2027 : la nouvelle Dotation Jeune Agriculteur (DJA)

La nouvelle DJA sera effective à partir du 1er trimestre 2024 en Région Pays de la Loire avec un objectif de simplification et lisibilité. Les travaux de concertation et préparation se poursuivent au 1er semestre 2023.

lundi 28 novembre 2022

TECH'ELEVAGE : UN SALON RÉUSSI SOUS LA PLUIE

Trois jours de pluie ont permis au dixième salon Tech' Élevage de faire le plein entre le 15 et 17 novembre, aux Oudairies à la Roche sur Yon, pour assister aux différents concours bovins viande, lait ou même caprins, à la vente aux enchères de reproducteurs Charolais ou aux conférences..« Fier d’être éleveur », c’était le thème de cette édition anniversaire aux notes positives et aux chiffres records avec plus de 700 animaux présents et 9000 visiteurs suivant les annonces faites par les organisateurs.

Quelques nouveautés à signaler comme la participation d’une délégation wallonne et le parrainage de la Foire agricole internationale de Libramont en Belgique ; un pôle exclusivement dédié au machinisme ; et la première tenue du concours régional de la race parthenaise.

Autre spécificité, le cru 2022 a été introduit par une table ronde sur le thème « comment transmettre la fierté d’être éleveur ? , où le président de la CR85, David RENOUX, était présent. 


Lors du premier jour du salon Tech Élevage, plus de 200 élèves issus de formations agricoles, du bac pro au BTS en passant par les CS étaient présents pour notamment les différents concours de pointage des animaux. Au programme de cette journée sur le thème de l’installation : une conférence témoignage sur le parcours à l’installation. Cela a permis aux jeunes de pouvoir penser et repenser leurs projets d’installation.  La CR85 présente pour la quatrième fois a d'ailleurs reçu de nombreux jeunes sur son stand cette journée là, pour discuter, tenter de gagner un chargeur externe de portable, faire le plein de portes clés et autocollants.


Comme depuis plusieurs années les nouvelles technologies sont mises en avant avec les concours agreen startup et agreen proto. Pour les agriculteurs c'est aussi le moment d'aller à la rencontre de leurs fournisseurs et de nouer de nouveaux contacts parmi les exposants présents.

Le stand de la CR85 tenu par les administrateurs de la CR85, a connu un réel succès, les exploitants adhérents ou non sont venus nombreux durant les trois jours pour découvrir les idées et convictions de la Coordination Rurale, ou juste estimer le poids du seau garni de produits vendéens, aux couleurs de la CR85. Entre une session Chambre d'agriculture, la signature d'une convention avec le crédit Mutuel et les préparation du congrès national, les administrateurs de la CR85 ont eu un salon bien chargé.















vendredi 4 novembre 2022

CONGRES NATIONAL COORDINATION RURALE

Le jeudi 8 décembre prochain, se tiendra de 10h à 17h sur le site du Puy du Fou en Vendée le 29e Congrès national de la Coordination Rurale. 16 ans après celui des Sables d'Olonne qui avait été une réussite, la CR85 organise donc de nouveau un congrès sur ses terres.

Comme à l’accoutumée, les interventions des conférenciers porteront  sur des sujets d’actualité qui vous concernent de près.

Le matin, une table ronde  s’intéressera à l'inflation des coûts de production et à  l’impact sur les consommateurs. Pour cela, Pascale Hébel, spécialiste de la consommation et des comportements des consommateurs, nous apportera son éclairage.

L'après-midi,  Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), enseignant à l’Institut d’Études européennes de l’Université de Paris 8 et directeur de la Revue internationale et stratégique,  interviendra sur les conséquences, pour l'agriculture, de l'entrée des PECO et de l'Ukraine dans l'Union européenne.

C'est donc avec un réel plaisir que je vous invite à ce congrès, qui marque les 30 ans de la naissance de la Coordination Rurale. Celui-ci fera également suite à notre Assemblée Générale élective qui se sera tenue la veille, aussi vous aurez en primeur l'occasion de rencontrer la personne nouvellement élue à la présidence nationale de la Coordination Rurale. N'hésitez pas à venir accompagné de vos voisins ou amis agriculteurs.

Merci de compléter le coupon réponse ci-dessous, pour vous inscrire au congrès et au repas (adresse mail : 85@coordinationrurale.fr).

David RENOUX - Président de la CR Vendée





vendredi 28 octobre 2022

VISITE DE LA DÉPUTÉE BEATRICE BELLAMY

Le lundi 24 octobre, la députée de la 2 ème circonscription de Vendée, Béatrice BELLAMY, est venue rencontrer des agriculteurs de la Coordination Rurale de Vendée (CR85) sur l'EARL de Pierrick GAUVRIT à Beaulieu sous la Roche. Quoi de mieux que l'EARL les Caliméros pour exposer les problématiques agricoles du moment. Cette exploitation bovine de race Parthenaise réalise un peu de vente directe et produit aussi des volailles de Challans.

C'est d'ailleurs sur le sujet grippe aviaire que les discussions ont débuté avec les nouveaux cas qui se multiplient. Pour Pierrick GAUVRIT « il est important de continuer à soutenir la filière et d’accélérer les protocoles d'indemnisation. Pour beaucoup d'éleveurs la situation économique est très tendue. Nous espérons tous que la vaccination arrive rapidement, mais permettra-t-elle un retour à la normale ? Actuellement, le protocole sanitaire oblige à réaliser des prélèvements par chiffonnette toute les semaines. Pour ma part, je croise les doigts pour que les résultats restent négatifs pour mes dindes de Noël». 

En continuant la visite, un arrêt devant un panneau de permis de construire d'un bâtiment photovoltaïque, permis d'aborder la place des énergies renouvelables en agriculture. « Ce bâtiment ne va me coûter que le prix du terrassement. Je ne peux pas me permettre d'investir  et je ne suis pas le seul dans le secteur à faire ça » lança-t-il à la députée. Dimitri MOUSSION, agriculteur dans la même circonscription en profita pour alerter Mme BELLAMY sur les dangers de la méthanisation à outrance. « Pour la CR85, la méthanisation doit se faire à petite échelle pour ne pas pénaliser l'élevage. Il ne faut surtout pas partir sur des grosses unités qui mettraient encore plus le feu dans le prix des fourrages à proximité de ces méthaniseurs » a-t-il prévenu. 

Sur le sujet de l'élevage, les représentants de la CR85 ont fortement regretté que l'amendement anti-intrusion ai été retoqué la semaine dernière à l'Assemblée  nationale et l'on fait savoir à la députée. « Il n'est pas normal que seulement 45% des députés étaient présents lors du vote » gronde Pierrick GAUVRIT.  Ils ont poursuivi en avertissant Mme BELLAMY sur la disparition prochaine de la souveraineté alimentaire française au niveau de la viande, si le rythme actuel de cessation d'activité se poursuit. « Entre l'augmentation des charges (aliments, énergies, engrais) et la sécheresse, croyez-moi que le choix est vite fait entre garder des bovins et les vendre. On ne peut pas reprocher ça aux éleveurs » expliqua Dimitri MOUSSION en demandant qu'une TVA sociale puisse être expérimentée en agriculture pour que celle-ci soit plus compétitive.

Pour finir la visite, un point a été fait sur la gestion de l'eau. La destruction méthodique de tous les systèmes de retenues contribue à amplifier fortement les sécheresses ! Si on avait deux fois plus de précipitations en hiver, on aurait deux fois plus d’inondations mais toujours pas assez d’eau l’été. « En aidant les collectivités à se mettre aux normes en recyclant l'eau et la matière organique au lieu de polluer massivement les rivières, le volume d'eau exploitable serait 10 fois plus important que les besoins agricoles » ont expliqué Pierrick et Dimitri en se basant sur les études du chercheur indépendant Laurent DENISE. 

Retrouver ci-dessous le reportage de TV Vendée.


 

PAC 2023 : L'AIDE BOVINE

Les modalités d’attribution de l’aide à l’UGB de la future PAC, en remplacement de l’ABA et de l’ABL, ont été précisées. Si la CR n’est pas favorable à cette nouvelle PAC, il convient de noter que l’aide à l’UGB, au-delà bien sûr des budgets alloués, permettra, pour le secteur allaitant, de sortir d’un système de prime à la vache productive. Les éleveurs gagneront en souplesse dans la gestion de leur troupeau car les génisses de renouvellement et les animaux à l’engraissement seront éligibles : fini la contrainte du taux de productivité incitant à faire naître toujours plus de veaux.

Compte-tenu des projections d’évolution des cheptels, le montant de base est estimé à 60€/UGB, et le montant supérieur à 110€/UGB. Le nombre maximum d’UGB primables sera de 120 dans la limite d’un taux de chargement de 1,4UGB/ha de SFP (le plafonnement à 1,4 ne s’applique pas si l’effectif primable avant ou après plafonnement est inférieur à 40 UGB).

La transparence GAEC s’applique.

La date de référence d’une campagne est individuelle. Elle se situe 6 mois après le dépôt de la demande d’aide qui s’effectue du 1er janvier au 15 mai dans le cas général. Pour les agriculteurs déposant leur demande tardivement, la date de référence est le 15 novembre. Au regard des modes de calcul présentés ci-dessous, il faudra être vigilent sur cette date de dépôt notamment pour les éleveurs détenant moins de 120 UGB.

Quelles surfaces fourragères sont prises en compte ?

La surface fourragère correspond à la somme :

  • des surfaces en herbe et en légumineuses fourragères (y compris la part de surface d’estive utilisée par l’éleveur),

  • -et des surfaces de céréales autoconsommées par les herbivores prises en compte pour l'ICHN (pour les demandeurs d’ICHN) ou de la surface de maïs ensilé et de méteil fourrager (pour les non demandeurs d'ICHN).

Quels animaux éligibles ?

Seront éligibles à l’aide, les animaux mâles ou femelles âgés de plus de 16 mois à la date de dépôt et détenus plus de 6 mois et les animaux mâles ou femelles vendus à 16 mois ou plus l’année précédente s’ils ont été détenus au moins 6 mois. Les bovins de plus de 2 ans comptent pour 1 UGB, ceux âgés de 6 mois à 2 ans comptent pour 0.6 UGB.

Aide de base ou aide supérieure ?

Les femelles de type racial viande dans la limite de deux fois le nombre de veaux nés sur l’exploitation au cours des 15 derniers mois (détention des veaux de 90 jours minimum), sont éligibles à l’aide supérieures.

Les animaux mâles sont éligibles à l’aide supérieure dans la limite du nombre de vaches éligibles.

En partant du total d’UGB éligibles sur l’exploitation, la priorité est donnée aux UGB primés au niveau supérieur.

Si les UGB « forts » n'ont pas saturé les deux plafonds (chargement de 1,4 fois la surface fourragère de l’exploitation et 120 UGB), les autres bovins éligibles sont primés au niveau « faible » dans la limite de 40 UGB.

Le nombre global d'animaux payés au niveau supérieur et au niveau de base doit rester sous les plafonds de 120 UGB et de 1,4 fois la surface fourragère.

Vous l'aurez compris, la simplification n'est pas de mise !

IRRIGATION

« Alors qu’on entre dans une crise énergétique, ils préparent une crise alimentaire ! »

Le comité de rénovation des normes agricoles (CORENA) spécifique à la gestion de l’eau, qui se réunissait vendredi dernier, devait notamment se pencher sur le décret du 1er août 2022 relatif à la gestion quantitative de la ressource en dehors de la période de basses eaux complémentaire. La CR espérait que la sécheresse de cet été, dont on voit encore les conséquences, était encore dans les esprits et que par conséquent le sujet du stockage de l’eau serait naturellement abordé. C’était sans compter la déconnexion totale des administratifs parisiens…

Nous n’étions pas assez naïfs au point de croire que les conclusions du Varennes de l’eau survenues en pleine campagne présidentielle révolutionneraient les choses. Mais, non seulement il n’en est plus vraiment question, mais nous constatons au contraire un bond en arrière inquiétant !
Nous avions espoir de penser que les récents confinements, que les conséquences sur nos approvisionnements liés à la guerre en Ukraine, les rapports de la commission économique du Sénat sur le déclin inquiétant de notre balance commerciale, l’augmentation perpétuelle des importations toxiques et de l’irrigation importée et surtout les conséquences de la sécheresse de cette année suffiraient à faire prendre conscience de la nécessité d’augmenter notre capacité de stockage de l’eau.

Nous avons été rejoints dans nos positions par les représentants de l’APCA et les irrigants de France. Ces derniers de colère, ont même quitté la réunion.

Au-delà de la baisse des prélèvements pour l’irrigation qui est déjà en soi un positionnement contestable et irréfléchi, le ministère veut revoir TOUS les volumes préalables ainsi que TOUTES les études d’impact dans chaque bassin français. Le ministère de la Transition écologique souhaite que ces études soient plus complètes encore.
Sachant qu’une étude coûte entre 200 000 et 300 000 € par étude et par bassin, et qu’il faut visiblement reprendre les inventaires faunistiques, floristiques et les études hydrauliques, la CR estime que cet argent public et le temps passé seraient mieux employés à agir et construire des réserves !

Au lieu de mesurer il faut passer à l’action !
Lors de cette réunion à laquelle je représentais la CR, j’ai insisté sur la déconnexion entre les administratifs qui prennent ces décisions irresponsables et le terrain. J’ai insisté en leur rappelant qu’après la crise sanitaire et alors qu’on entre dans une crise énergétique, ils sont en train de nous préparer une crise alimentaire !

Ces administratifs parisiens et nous ne parlons pas le même langage ! Ils veulent faire une gestion strictement comptable de la nature à laquelle s’ajoute leur dogmatisme qui ne tient pas compte des réalités aussi basiques que le cycle de l’eau ! Ils oublient qu’ils s’adressent à des personnes qui sont confrontées à la réalité du terrain, qui vivent avec et par la nature et que notre revenu est largement impacté par leurs décisions !

La crise du Covid et la guerre en Ukraine auraient dû leur faire prendre conscience de notre dépendance, et la sécheresse aurait dû leur faire prendre conscience de l’urgence de garder l’eau de l’hiver pour l’utiliser l’été.
On est aux antipodes de ce qu’il faudrait faire !
On en vient à la conclusion que la « solution Caussade » est assurément la bonne…

Alain Martinaud
Représentant CR et Arboriculteur dans le Lot-et-Garonne

mercredi 26 octobre 2022

LETTRE OUVERTE

Lettre envoyée le mardi 25 octobre 2022 à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire :

 Monsieur le Ministre de l’Intérieur, 

Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, 

Plusieurs organisations ont invité leurs sympathisants à manifester les 28 et 29 octobre prochains afin d’agir contre ce qu’ils nomment la « grande mega-bassine » de Sainte Soline. Un ouvrage, selon eux, pharaonique (16 ha), entraînant la transformation du département en zone lunaire après l’impact d’une météorite « .. pour ne laisser qu’un désert et bientôt un gigantesque cratère ». À la lecture de l’appel lancé par les organisateurs, nous avons cru un temps à la percée d’un second canal de Suez.

Outre l’exagération somme toute logique d’une communication qui se veut attractive, nous sommes intrigués par l’attelage des structures qui exhortent à manifester. En premier lieu, on trouve sans surprise, nombre de coteries s’opposant aux retenues d’eau en agriculture. Ensuite, vient un ensemble de syndicats et de formations politiques. La quasi-totalité d’entr’elles ayant fait de l’agriculture une cible et un prétexte idéologique, leur présence est du domaine du compréhensible. Enfin, nous constatons la présence de formations dites « antifascistes ». Jusqu’alors, nous étions qualifiés de pollueurs, profiteurs, assoiffeurs, nous vous faisons grâce des termes plus vulgaires, mais fascistes, c’est une première !

Une première, mais peut-être pas une incohérence. En effet, l’action à venir s’inscrit dans une logique d’acharnement qui a vu le jour cet été. Cela débute par une insinuation délétère du Ministère de la Transition écologique qui, début août, fait naître la confusion sur les quantités d’eau utilisées en agriculture. Cette allégation servira de base à la mise en accusation de l’agriculture, durant ce même mois, par les sachants de l’hydrologie qui passent de plateaux télé en studios radio pour expliquer que les bassines sont une aberration. Que prendre de l’eau pour irriguer les cultures, « c’est mal ». Qu’en réalité les agriculteurs exagèrent, on peut faire pousser des plantes sans eau. L’action prévue fait également suite à l’appel à la destruction lancé par Julien Bayou fin août. C’est donc en toute logique que les 28 et 29 octobre, le chantier sera vandalisé avec l’assentiment des médias.

La vandalisation et la violence à venir sont donc la suite inévitable d’un message instillé avec soin depuis des semaines. Les actions prévues à Sainte Soline sont l’acte premier d’une série dont Mauzé le Mignon était la répétition générale aux dires des organisateurs.

Nous souhaitons ardemment que le Gouvernement se positionne clairement sur cette question. L’agriculture aura-t-elle encore le droit d’irriguer dans les années à venir ? Pour l’heure, les atermoiements de la puissance publique, exception faite des ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur, nous laissent dubitatifs. L’indépendance alimentaire de la France ne se fera pas sans eau, quoi qu’en pensent nos accusateurs.

Certain de l’attention que vous porterez à ce courrier et des mesures nécessaires de protection du site de Sainte Soline que vous allez prendre, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Agriculture, Monsieur le Ministre de l’Intérieur, l’expression de ma haute considération.

Bernard Lannes,
Président national

Agenda