Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

Bienvenue à tous sur le blog de la CR85 !
Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

vendredi 29 décembre 2017

DECLARATION AIDES ANIMALES 2018

Résultat de recherche d'images pour "ovin caprin bovin"L’aide aux ovins et aux caprins est reconduite pour la campagne 2018. Les bénéficiaires sont des éleveurs qui détiennent au moins 50 brebis et/ou 25 chèvres éligibles durant toute la période du 1er février au 11 mai 2018 inclus. La demande d’aide s’effectue à compter du 1er janvier 2017 et jusqu’au 31 janvier 2018 dernier délai.
Important :L’effectif de brebis/chèvres (adultes) engagé pour bénéficier de l’aide doit être présent sur l’exploitation dès le 1er février 2018 et maintenu jusqu’au 11 mai 2018 (période de détention obligatoire). Il est possible pour maintenir l’effectif engagé, de remplacer une sortie (abattage, vente, mortalité) par une agnelle/chevrette sous conditions (voir la notice sur ce site ou sur télépac).
Attention pour l'aide ovine, les majorations commercialisation (+9€) et nouveaux producteurs (+ 6€) sont supprimées !
L’Aide aux Bovins Allaitants (ABA) et l’Aide aux Bovins Laitiers (ABL) sont reconduites pour la campagne 2018. A compter du 1er janvier 2018 et jusqu’au 15 mai 2018 dernier délai, les aides bovines sont à télé-déclarées sur www.telepac.agriculture.gouv.fr
Important : L’effectif des bovins pris en compte pour le paiement de vos aides est le nombre de bovins allaitants/laitiers présents sur votre cheptel le jour du dépôt de votre demande d’aide. Vous devez maintenir sur l’exploitation, tout au long de la période de détention obligatoire (PDO) d’une durée de 6 mois démarrant le lendemain du dépôt de la demande, l’effectif à hauteur des vaches présentes le jour du dépôt de la demande.

Tout mouvement d’animaux (bovins, caprins et ovins) doit faire l’objet d’une notification par courrier ou message informatique auprès du GDS

jeudi 14 décembre 2017

24 EME CONGRES CR

Pas moins de 500 agriculteurs étaient présents lors du 24e congrès national de la Coordination Rurale qui se tenait le 7 décembre dernier à Mende, en Lozère.
Quatre interventions se sont succédé au cours de la journée. Des présentations en lien avec l’actualité agricole, bien sûr, mais aussi avec les problématiques plus spécifiques au département. Ainsi, sur les 4 intervenants, deux se sont intéressés à la problématique du loup en France et à l’étranger.
Retour sur ces 4 interventions riches en informations.

François Collart Dutilleul : « L’exception agricole pour une sécurité alimentaire »

Ayant dirigé un programme de recherche en droit sur les questions internationales agroalimentaires, François Collart Dutilleul a abordé le thème fondateur de la Coordination Rurale : l’exception agriculturelle !
S’appuyant sur les travaux de Jacques Laigneau (membre fondateur de la CR) réalisés en 1993, il a souhaité élargir l’approche en parlant d’une exception agricole et alimentaire !
L’alimentation, contrairement au logement, à la santé et à l’éducation, est un besoin fondamental qui peut être délocalisé. Mais l’agriculture détenant les principales clés du développement, il est urgent de repenser les schémas actuels.
Sur le modèle de l’exception culturelle, et avec l’exemple de la Charte de La Havane il a argumenté pour la défense d’une exception agricole et alimentaire multiforme.
En concevant une Politique agricole commune protectrice, il a indiqué les différentes déclinaisons :
– propriété intellectuelle (semences, vivant commun)
– règles de concurrence (affaire des endives, par exemple)
– accès à la terre (droit foncier, contrats spéciaux)
– commerce international (limites au libre-échange)
– investissements étrangers (accaparement des terres)
– marchés financiers (freiner la spéculation)
– etc.
François Collart Dutilleul a interpellé les congressistes en indiquant qu’il fallait en premier lieu se souvenir que cela avait été possible : « pourquoi ne pas appliquer à l’agriculture ce qui a été fait pour la culture avec l’exception culturelle ? ».

Éric COUDURIER : « Gestion comparée du Loup en Italie, en Espagne et en France »

Médialoup est un projet de médiation et de communication sur le loup. L’intervenant a présenté ce dossier qu’il a piloté et qui lui a permis de réaliser plusieurs ateliers en Italie, en Suède et en Espagne afin de mieux appréhender la problématique et la gestion du loup dans ces pays.
Contrairement à ce qui peut être annoncé dans le plan national Loup auquel il participe aux côtés de la CR, la présence du loup dans les pays voisins n’est pas un long fleuve tranquille. L’Italie, comme l’Espagne, a essuyé des refus de la commission européenne pour modifier le statut des prédateurs.
En Italie, le programme Life ibriwolf en Toscane (2015) a démontré que le taux d’hybridation était beaucoup plus important que celui estimé. Près de 30 % des loups d’Italie seraient en fait des hybrides ou des chiens errants. Si les bergers savent se protéger du loup dans les Abruzzes, la cohabitation est plus difficile dans les autres régions.
Dans la région espagnole de Castille et Léone, le loup est un atout car il procure une rente cynégétique. Il existe une taxe de quelques dizaines d’euros pour les chasseurs locaux en battue et plus de 12 000 € pour des chasseurs étrangers qui viennent réaliser des chasses à l’affût pour le trophée. L’argent est réinvesti dans les communes rurales. « La chasse au loup rapporte environ 690 000 € de recette par an. »

Patrice MARIE : « Un berger face aux prédateurs »

À l’inverse, l’intervenant suivant, Patrice Marie, a énuméré les différents postes de dépense pour la gestion de loup en France et estime son coût à 300 000 € par an et par loup !!
Patrice Marie est un berger, il se sert de l’humour pour accrocher son auditoire et au fur et à mesure il nous a fait rentrer dans la réalité sombre du monde de l’élevage et du pastoralisme, en évoquant notamment le préjudice moral sur la vie des éleveurs et des bergers. Il a rappelé que la cohabitation est impossible et rejoint les propositions de la Coordination Rurale notamment sur la révision de la convention de Berne.

Frédéric COURLEUX : « PAC 2020 : atouts et limites des outils de gestion des risques – Assurances – Marchés à terme – Fonds mutuels »

Le dernier intervenant de la journée, Frédéric Courleux, a présenté l’intérêt et les limites des outils privés de gestion des risques (assurances, marchés à terme, fonds mutuels). Pour lui, la combinaison d’outils est préférable à l’« outil miracle ». Avec humour il a démontré que le risque des prix agricoles est un risque de nature systémique (qui touche tous les acteurs en même temps) comme si toutes les voitures étaient accidentées en même temps. On comprend bien que cela peut être catastrophique (les effets peuvent être insupportables pour les acteurs économiques). Ce risque n’est donc que partiellement assurable. Pour Frédéric Courleux, il est préférable de combiner les protections : privées, publiques et collectives.
L’intervenant a également démontré que les outils privés de gestion des risques ne peuvent pas remplacer les outils de régulation des marchés, ils ne peuvent intervenir qu’en complément. Ils n’existent que pour certaines productions et sont inefficaces en cas de succession de mauvaises années. De plus, c’est un moyen de délégitimer l’intervention publique.
Frédéric Courleux a également présenté les politiques interventionnistes des États-Unis de la Russie et de la Chine où le prix minimum du blé a été progressivement réévalué à 360$/tonne, soit 3 fois le prix français ! Mais que fait l’UE ?


Comme à l’accoutumée, le congrès s’est achevé par les discours de la secrétaire générale de la CR, Véronique Le Floc’h, et du président national, Bernard Lannes. Après avoir dressé un bilan des événements de l’année, ils ont tous deux appelé les agriculteurs présents à poursuivre le combat et à rester unis dans l’adversité rappelant que l’union fait la force !

lundi 11 décembre 2017

GLYPHOSATE

La vérité sur les contaminations de glyphosate : consommateurs trompés, agriculteurs brimés et un gouvernement piégé par la malhonnêteté des associations écologistes !


La Coordination Rurale (CR) et l’Organisation des producteurs de grains (OPG) ont vérifié l’origine des contaminations alimentaires par le glyphosate. Résultat : le glyphosate contenu dans nos aliments ne vient pas des produits français mais des importations !


Action #balancetonport : analyse des échantillons prélevés

Lors de leur action menée le 21 novembre sur les ports de Lorient et St Nazaire, les agriculteurs de la CR et de l’OPG ont prélevé et fait analyser 2 échantillons de tourteau de soja importé. Sans surprise, l’analyse a détecté la présence d’OGM mais surtout de résidus significatifs de glyphosate.

En parallèle, la CR et l’OPG ont fait analyser 16 échantillons de grains de différentes cultures (blé tendre, quinoa, lentille, soja, avoine…) provenant d’agriculteurs français. Résultat : aucun échantillon ne contient le moindre résidu de glyphosate, et ce alors que ces agriculteurs utilisent ce désherbant sur leur ferme.


Des conditions d’utilisation très différentes !

En Europe, le glyphosate est utilisé majoritairement entre 2 cultures pour détruire des mauvaises herbes. Son utilisation « en végétation » qui favoriserait les résidus dans les graines se pratique dans certains pays d’Europe du Nord ou de l’Est mais très rarement en France.

Sur le continent américain, le glyphosate est systématiquement pulvérisé en végétation à deux ou trois reprises sur les cultures génétiquement modifiées qui lui sont résistantes. Il est aussi très utilisé comme dessiccant sur les cultures de légumes secs, 2 semaines avant leur récolte. Ces techniques expliquant la présence de résidus sur des marchandises importées !


La désinformation au cœur du débat

Malgré nos demandes, Génération futures n’a jamais répondu sur l’origine des produits qu’elle a analysés et dans lesquels elle a déclaré avoir trouvé des résidus de glyphosate. La connaît-elle elle-même ? Nous pouvons émettre l’hypothèse selon laquelle les céréales pour petit-déjeuner sont des flocons d’avoine ayant reçu du glyphosate juste avant récolte provenant probablement du Canada, premier producteur mondial. Idem concernant les légumes secs : ils sont très peu produits en Europe et les importations du continent américain dominent notre marché.


Si le glyphosate est interdit dans l’UE, sans que celle-ci exige que les importations soient d’une qualité au moins équivalente à la nôtre, alors non seulement le consommateur ingérera toujours autant de glyphosate mais les agriculteurs européens seront victimes d’une nouvelle distorsion de concurrence.

Agenda