Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

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Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

lundi 31 janvier 2022

RÉUNION LOI ÉGALIM 2

La Coordination Rurale de Vendée organise une réunion spécifique sur la contractualisation à destination des éleveurs de Vendée. Cette réunion aura lieu

le jeudi 10 février 2022

à 14h00

salle du Moulin Rouge (rue du Moulin Rouge)

à la CHAIZE LE VICOMTE

Il y a déjà un mois que la contractualisation est effective mais rien ne bouge et rien ne bougera tant que tous les acteurs de la filière ne se seront pas accordés. Vouloir précipiter les choses comme certains sont entrain de le faire, ne débloquera pas la situation. Éleveurs, négociants ou abatteurs vous êtes les biens venus à cette réunion ouverte à tous !


La loi Egalim 2 modifie profondément les relations commerciales au sein de la filière viande. Afin que chacun puisse se l’approprier et élaborer ses choix, Stéphane Charbonneau responsable de la Section viande répondra à vos questions sur la contractualisation et la position de la Coordination Rurale. Il sera accompagné par Benoit DENIS, coordinateur du pôle élevage à la CR. 


Les échanges et débats que nous espérons nombreux porteront sur la rédaction des contrats :

Dans quelle circonstance est-il obligatoire ?

Quelles clauses doit-il contenir ?

Quels indicateurs utiliser ?

Comment construire le tunnel de prix ?

A quel moment la négociation intervient ?


Pour ne pas être pris au dépourvu, il faut s’informer et connaître les différents outils à notre disposition.


PS : Pass vaccinal demandé.

mardi 25 janvier 2022

POLÉMIQUE SUR LE LOUP


 Le loup ne doit plus être prioritaire sur tout !


Depuis quelques jours, la Coordination Rurale (CR) est la cible de vives critiques au sujet de sa position vis-à-vis de la prédation lupine. Pour autant, nous soutenons à 200 % le président de la CR 23 dont les propos ne sont finalement que le témoignage de l’exaspération de nombreux éleveurs. Des propos qui ont le mérite de secouer le ministère de la Transition écologique, de le mettre face à ses responsabilités, et de remettre sur la table le problème de la prédation.

Certes outranciers, les propos de Florian Tournade ne justifient aucunement le déferlement de haine qui a actuellement lieu sur les réseaux sociaux notamment. Il n’y a que ceux qui ne sont pas confrontés à la problématique du loup qui s’offusquent de ses mots. Aujourd’hui, 99,9 % des agriculteurs pensent comme Florian. En tant que syndicat, nous avons le devoir de dire haut et fort ce que nos collègues pensent tout bas, et ce même si cela en dérange certains. Il est temps d’ouvrir les yeux sur la réalité et de cesser de minimiser le danger que représente ce prédateur.

La liberté d’expression est un droit inattaquable. Alors voici quelques éléments supplémentaires pour expliquer la position syndicale de la Coordination Rurale sur ce sujet et préciser le contexte tendu dans lequel ces propos ont été tenus.

Le loup n’est pas compatible avec l’élevage. Il doit donc être cantonné aux zones sans activité humaine, cela a toujours été la ligne directrice de la CR dans ce domaine et c’est indirectement ce que réclame Florian Tournade dans son intervention.

En Creuse, le préfet a autorisé cinq lieutenants de louveterie à procéder à des tirs d’effarouchement sur une seule commune ; les éleveurs des communes voisines devront donc attendre. Ces bénévoles mettront certainement tout en œuvre pour les réaliser, mais il faut être conscient que cela ne fait que déplacer le problème. Les tirs d’effarouchement ne répondent en rien aux demandes des éleveurs qui veulent simplement pouvoir protéger leurs troupeaux, il n’est en aucun cas question de safari punitif. Déplacer le problème chez le voisin ne constitue pas une réponse appropriée et la Coordination Rurale ne peut s’en satisfaire. Lorsqu’il y a un problème, il faut le régler, et c’est justement ce qui n’a pas été fait depuis 1992.

L’exaspération des éleveurs tient également du fait que, chaque année, 
des loups s’échappent de parcs et parviennent parfaitement à s’acclimater et à retrouver leurs instincts sauvages, notamment celui de prédation. Vu les dégâts que provoque le loup en France, il n’est pas tolérable de constater que l’on élève des loups pour les laisser ensuite en pleine nature. La CR a souvent émis des doutes sur la prolifération naturelle. Il ne faut pas exclure l’existence d’élevages clandestins de loups en France, qui peuvent conduire à des abandons voire à des lâchers délibérés. D’ailleurs, des analyses génétiques témoignent de l’existence de loups présentant des profils génétiques différents du canis lupus italicus.

Les éleveurs sont également exaspérés par l’attitude d’agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) qui, par désinvolture ou par volonté, réfutent la présence du loup sur des nouveaux territoires. Il faut attendre bien longtemps après les premières attaques, qui ne sont souvent pas attribuées au loup, pour que l’OFB reconnaisse une zone en Zone de présence permanente (ZPP). Ce décalage explique, au moins en partie, le manque de fiabilité des estimations de la population lupine.

Pour les éleveurs, il est difficile de faire reconnaître la responsabilité du loup lorsque l’on retrouve des animaux morts et en partie consommés. En amont des fronts de colonisation, il n’y a jamais eu tant de chiens errants ou de blaireaux friands de viande ovine ou bovine !

La CR réfute le nombre de 624 loups en France qui sert de base à la détermination du nombre de loups à prélever chaque année. Compte tenu du nombre d’attaques malgré les équipements de protection et leur répartition géographique, la population lupine doit être bien supérieure à 1 000. Le préfet coordonnateur a d’ailleurs récemment reconnu les imperfections de la méthode.

Pour la CR, le loup ne doit pas être prioritaire sur l’élevage, car il est impossible d’élever des animaux en extérieur à proximité du loup. Les mesures de protection qui sont en partie à la charge des éleveurs n’empêchent pas les attaques, c’est incontestable, et aucun éleveur ne souhaite laisser ses animaux en danger. En effet, au regard des 5 libertés fondamentales des animaux, les éleveurs ont la responsabilité de prémunir leurs animaux des situations de peur ou de détresse et de leur garantir l’absence de douleur et de lésions. Nos élevages ne sont pas des garde-mangers pour les loups. 
Il faut également garder en tête que le loup représente directement ou indirectement un danger pour l’Homme.

Encore une fois, entre le loup et l’agneau, le choix est vite fait pour la Coordination Rurale !

lundi 24 janvier 2022

DEGREVEMENT TAXE FONCIERE NOUVEAUX INSTALLES


Les agriculteurs installés avec les aides à l’installation (donc moins de 40 ans) peuvent bénéficier pendant 5 ans d’un dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, ceci à condition d’en faire la demande.

Le jeune agriculteur doit souscrire, auprès du centre des impôts foncier, avant le 31 janvier de l’année suivant celle de son installation, une déclaration indiquant par commune et par propriétaire, les parcelles qu’il exploite.

Les jeunes agriculteurs installés en 2021 doivent donc déposer leur demande avant le 31 janvier 2022. Ils pourront ainsi bénéficier du dégrèvement chaque année jusqu’en 2026 sans avoir à déposer de nouvelle déclaration, sauf modification des parcelles exploités.

La déclaration est faite à l’aide du formulaire 6711-SD accompagné du justificatif de l’octroi des aides à l’installation. Cet imprimé est disponible sur le site des impôts en cliquant ICI.

Le dégrèvement représente au moins à 50% des parts communale et intercommunale ; il peut atteindre 100 % si les collectivités locales concernées ont voté un dégrèvement pour les 50% restant dus.
Pour les terrains en fermage, le dégrèvement est perçu par le propriétaire qui devra le reverser intégralement à son fermier sous forme de déduction du fermage. Une ligne spécifique sur leur feuille d'imposition précisera le montant dégrévé.
 

Il concerne tous les terrains dont le jeune agriculteur est propriétaire ou fermier, qu’il soit exploitant individuel ou en société (GAEC, EARL, SCEA…). Dans le cas des sociétés, le dégrèvement ne peut être demandé par le jeune agriculteur que pour les terres qu’il apporte ou met à disposition de la société.

Les jeunes agriculteurs installés entre 2017 et 2020 et n’ayant pas encore souscrit la demande peuvent encore le faire : le dégrèvement sera appliqué pour le temps restant à courir (exemple : pour un jeune installé le 1er mai 2019 et qui déposerait sa demande avant le 31 janvier 2022 : le dégrèvement s’appliquera de 2022 à 2024).

mardi 18 janvier 2022

2022, L'ANNÉE DE TOUS LES VOEUX !


S’il fallait faire un vœu pour cette nouvelle année, je souhaiterais que les agricultrices soient au centre des préoccupations. Un vœu sexiste ? Pas du tout. Je pense simplement que notre secteur peut et doit évoluer au sujet de la place des femmes. Ce constat s’appuie sur des chiffres parlants: dans nos écoles agricoles, il y a 46 % de femmes et 54 % d’hommes parmi les élèves, étudiants et apprentis. Pourquoi ne retrouvons-nous pas ces 46 % à la tête des exploitations ? Aujourd’hui, seulement 27 % des chefs d’exploitation sont des femmes.

Je souhaiterais que, face au défi du renouvellement des générations, celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre dans ce métier qui nous tient tant à cœur, ce métier qui aujourd’hui n’est plus subi mais choisi, soient soutenus, accompagnés et aidés !

Je souhaiterais que les femmes s’engagent plus ! C’est possible, mais cela ne se fera pas sans des changements dans les services de garde d’enfants ou même d’aide à la personne ; des services indispensables pour libérer du temps pour celles qui voudraient s’engager.

Je souhaiterais une réflexion sur la politique ! Aujourd’hui, seulement 20 % des DJA sont attribuées à des femmes. Nous le savons, leur installation est plus tardive et se fait souvent après 40 ans, âge limite pour bénéficier de cette aide à l’installation.

Je souhaiterais que nous réfléchissions ensemble à l’adaptation du matériel pour limiter la pénibilité physique.

Je souhaiterais que la répartition des tâches soit de moins en moins genrée pour atténuer la charge mentale.

Je souhaiterais que les droits sociaux évoluent encore pour que les agricultrices ne soient pas celles avec les plus petits revenus, puis celles avec les plus petites retraites.

Je souhaiterais une amélioration du service de remplacement, permettant une maternité plus sereine pour les agricultrices.

Et pourquoi pas, un ministre de l’Agriculture au féminin ?! Depuis la création de ce ministère, seules Édith Cresson dans les années 80, et Christine Lagarde en 2007 ont eu l’honneur de nous représenter.

Mais surtout, je voudrais pour demain que chacun puisse : « exister pour soi, se protéger pour l’avenir et percevoir la valeur de son travail », telle est la devise de la section Agricultrices de la Coordination Rurale.

Et si 2022 était l’année des agricultrices ?
Bonne année à vous tous et à vous toutes.

Natacha Guillemet
Responsable de la section Agricultrices

vendredi 7 janvier 2022

VOEUX DU PRESIDENT DE LA CR85


GARDONS ESPOIR !

L'année 2021 vient de s'écouler et 2022 va venir la remplacer; que dire si ce n'est que cette interminable pandémie perturbe notre quotidien, notre convivialité, et aussi maintenant les marchés.

La bonne nouvelle; le prix des céréales et oléagineux a doublé, on va enfin pouvoir se recréer une trésorerie. En même temps, le prix des engrais azotés a été multiplié par 4 ceux qui va augmenter le prix de revient de 30-40 euros la tonne de blé.

Malheureusement, cela met à mal les éleveurs ; le prix du lait, des viandes de bovins, volailles et surtout porcs restent toujours trop bas et se retrouvent en dessous du seuil de rentabilité.

Le ministre Julien Denormandie l'a bien compris et souhaite mettre en place le plus rapidement possible la nouvelle loi EGALIM 2, avec des contrats obligatoires entre acheteurs et vendeurs en calculant le coût de production. On peut être un peu septique sur ces contrats car on nous fait miroiter depuis des années des meilleurs prix, mais on ne peut pas malgré tout laisser passer une opportunité de revenir à des prix rémunérateurs, cheval de bataille depuis toujours de la CR.

Par ailleurs, les destructions par des mouvements « écologistes » accompagnés d'un syndicat agricole ( la Confédération Paysanne pour ne pas le citer), de retenues d'eau nommées aussi "bassines" a été très mal perçue du reste de la profession agricole. Au niveau du conseil d'administration de la CR85, il a donc été décidé qu'il n'y aurait plus de coalition avec ce syndicat qui ne défend plus une agriculture plurielle. Un des slogans de la CR est « stocker l'eau de l'hiver pour l'utiliser l'été ». N'en déplaise aux escrologistes, il ne manque pas d'eau en France ! Il faut juste beaucoup plus la stocker, plutôt que de la laisser aller à la mer.


Une note positive pour nous, les pouvoirs public commence à s’inquiéter du manque cruel d'agriculteurs surtout au niveau de l'élevage. La CR l'a toujours dit "des prix pas des primes", si ce slogan avait été appliqué en 1992 notamment en utilisant "l'exception agriculturelle", le problème ne se poserait certainement pas aujourd’hui.

Une prise de conscience, peut être un peu tardive me direz-vous, mais la rareté des produits va certainement faire remonter les prix et par conséquent la rentabilité qui fuit depuis des décennies certaines productions agricole. Alors, je vous le dis, gardons espoir ! J'espère de tout cœur que les paysans aient mangé leur pain noir. En tout cas, que les jeunes se rassurent, on aura toujours besoin d'agriculteurs pour se nourrir !

Je vous souhaite donc du respect et de revenus dans votre travail et bien entendu, tous mes meilleurs vœux de bonheur et santé pour 2022 !


Daniel Pavageau – Président de la CR85

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