Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

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Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

jeudi 23 décembre 2021

RETOUR SUR LE CONGRES DE LA CR

Le 28e congrès de la CR s’est tenu à Vichy le 2 décembre. Après le discours d’accueil de François Walraet, Président de la CR de l’Allier et de la CRUR Auvergne-Rhône-Alpes, les congressistes ont également été accueillis par Frédéric Aguilera, maire de Vichy, et par Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

La matinée s’est poursuivie par une table ronde sur les importations, réunissant l’avocate Clémentine Baldon, l’économiste Bruno Parmentier, l’avocat - lobbyiste Nicolas Ravailhe, et 2 agriculteurs de la CR, Natacha Guillemet et Joris Miachon.
Après la pause de midi, le congrès s’est poursuivi par 2 interventions « coup de gueule ». La première, par Bruno Lecomte, éleveur dans les Vosges, portait sur la financiarisation de la nature. La deuxième avait pour sujet la francisation des kiwis, et était présentée par Adeline Gachein, directice du Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK).

En fin d'après-midi, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’est prêté au jeu des questions/réponses avec les agriculteurs présents. Il est ainsi revenu sur différents sujets qui font du bruit dans la campagne.

Stockage de l’eau

Interpellé par le président de l’association de gestion de l’eau dont 2 bassines ont été détruites, le ministre a reconnu la légitime colère des agriculteurs agressés. Pour l’avenir et comme convenu par le récent décret, il promet un renforcement des études préalables et le renforcement des arguments scientifiques pour « sanctuariser » l’importance des ouvrages de collecte de l’eau. Une décision qui va dans le bon sens et se veut rassurante. Si la CR apprécie la réduction des délais de recours, elle regrette que cela pèse encore sur l’agriculteur qui devra fournir un dossier encore plus dur ; mais surtout cela ne règle pas la question des ouvrages déjà réalisés et dont on a besoin.

Aides PAC après 67 ans

Une agricultrice a demandé au ministre pourquoi avoir imposé une limite d’âge à 67 ans pour percevoir des aides PAC alors que les agriculteurs peinent à trouver des repreneurs et qu’ils ne peuvent, contrairement aux autres professions, cumuler l’emploi agricole et retraite. Le ministre s’est dit « le premier étonné quand ce critère a été proposé par la profession ». Il a indiqué avoir mis ses équipes sur le sujet afin de proposer des « exemptions spéciales » pour les plus âgés ayant un besoin réel et justifié de poursuivre leur activité. « Une porte de sortie pourrait être d’empêcher de cumuler sa retraite avec les aides de la Pac », a-t-il proposé. Il a indiqué réunir prochainement les organisations professionnelles agricoles sur le sujet.

EGAlim 2

Élevage :
suite à la question de Natacha Guillemet éleveuse de Vouvant en Vendée, Le Ministre a été clair sur un point qui motive l’application de la loi EGAlim 2 : un statu quo en élevage allaitant n’est pas concevable. Selon lui, la contractualisation semble donc être une solution pour sortir de l’ornière cette filière fragile et désorganisée. L’objectif est d’introduire de la régulation dans les relations commerciales de l’amont à l’aval. La loi EGAlim 1 a été un échec car l’aspect facultatif de l’application des mesures y était inscrit. D’où cette volonté de la durcir en apposant le caractère obligatoire. 
« Si pour cette nouvelle loi on laisse le caractère facultatif à la contractualisation, les industriels refuseront massivement les contrats si ces derniers ne les arrangent pas, et le système de prise en compte d’indices tombe à l’eau ». Le jeu de dupes auxquels s’adonnent chaque année les industriels et les distributeurs sur le dos des éleveurs ne peut plus durer. Les contrats pourront être indexés de manière automatique sur des indices de coûts de la matière première. Dans le cadre de la bonne application de cette loi, le ministre souhaite multiplier par 4 les contrôles par la DGCCRF. Enfin, la mise en place de clauses miroirs sur les antibiotiques de croissance est primordiale. La CR a renouvelé son opposition à cette contractualisation obligatoire dans la filière allaitante.


Importations toxiques

N’ayant pas assisté à la table ronde du matin, le ministre n’a pas abordé le fait que l’agriculture pouvait être délibérément la variable d’ajustement dans la guerre commerciale internationale. Il a tout de même rappelé son combat pour la réciprocité dans les échanges qui sera la priorité de la présidence française, à commencer par une clause miroir sur les antibiotiques ayant un effet sur la croissance.

La veille du congrès, l'assemblée générale a réuni les représentants de plus de 60 départements, avec la présence notamment de la nouvelle équipe de la CR de Mayotte.

L'ambiance y a été particulièrement studieuse avec une après-midi complète consacrée au traitement des sujets syndicaux du moment : la nouvelle retraite, les problèmes des producteurs de porcs, les réserves d'eau et les attaques contre les bassines, l'OFB ou encore la hausse du prix des engrais et son impact sur la souveraineté alimentaire. L'Assemblée générale a aussi été l'occasion de revenir sur des sujets propres au syndicat : Emmanuel Rizzi, rapporteur de la Commission stratégie et Jean-François Couëtil, trésorier national, sont revenus sur le plan stratégique de la CR adopté lors du dernier Comité directeur suite à l'audit interne mené en 2021 et aux travaux de la Commission. Les 6 axes stratégiques définis vont désormais pouvoir entrer en application. Des points d'étape seront régulièrement présentés aux diverses instances de la CR. Anne Renouard, présidente de la CR22, et Natacha Guillemet, membre du CoDir, sont également intervenues pour rapporter devant l'Assemblée générale les conclusions de l'audit sur la place des femmes à la CR. Les préconisations de celui-ci feront également l'objet d'un suivi régulier.
Enfin, l'Assemblée générale a élu un nouveau membre du Comité directeur à la suite de la démission d'Alexandre Armel pour raison médicale. C'est François Walraet, président de la CR03 et de la CRUR Auvergne-Rhône-Alpes, qui siégera désormais au CoDir jusqu'à la fin du mandat en décembre 2022.

Durant ces deux jours, les 8 vendéens présents ont profité des nombreux débats et discussions pour approfondir des sujets bien souvent difficiles à appréhender. Tous ont apprécié les différentes interventions et attendent avec impatience le congrès 2022 qui normalement devrait se rapprocher de la Vendée.














vendredi 10 décembre 2021

INFLUENZA AVIAIRE

Suite aux cas d'Influenza Aviaire sur le département en 2020/21, une avance a été versée pour les pertes liées à l'absence de production pour les éleveurs situées en zone à risque.


La campagne pour la demande de solde est ouverte depuis le 3/12 et jusqu'au 14/01 - 14h.
Les exploitants ayant déposé une demande d'avance ont été informés par FranceAgriMer de l'ouverture de cette campagne.

Les modalités sont disponibles sur le site de FranceAgriMer (l'ensemble des pièces étant trop lourdes pour un mail) :
https://www.franceagrimer.fr/Accompagner/Dispositifs-par-filiere/Aides-de-crise/Influenza-aviaire-H5N8-solde-eleveurs-palmipedes-et-gallinacees

Attention : la méthode de calcul des pertes de production est complexe et doit impérativement être réalisée avec un centre comptable.
Comme dans d'autres département, la DDTM n'accompagnera pas individuellement les exploitants pour les dépôts de demande, nous pourrons éventuellement remonter les questions posées par des centres de gestion à FranceAgriMer, dont la réponse ne se trouve pas dans les notes explicatives .

mardi 7 décembre 2021

AIDES PAC


Le solde de la campagne 2021 sera payé à partir du 08 décembre 2021 pour l’ensemble des aides découplées (paiement de base, paiement vert, paiement redistributif, paiement en faveur des Jeunes agriculteurs), pour les aides couplées ovines et caprine, ainsi que pour l’ICHN. Un second paiement interviendra le 22 décembre (liquidation le 12 décembre). 

Un taux de réduction de 1,658907 % a été fixé par la Commission européenne au titre de la « discipline financière » pour la campagne 2021. Ce taux de réduction s'applique à toutes les aides directes versées au titre de la campagne 2021, au-delà d'une franchise de 2 000 € par exploitation.

paiement redistributif : Le montant unitaire du paiement redistributif est fixé à 49,30 €/DPB activé, soit 18,91 % du paiement national moyen.

Paiement jeune agriculteur : Pour le solde de la campagne 2021, après la mobilisation de 15,3 M€ de disponibilités en réserve de DPB inutilisés, le montant unitaire du paiement JA a été fixé à 102,00 €/DPB activé, soit 39,12 % du paiement national moyen.

Aide caprine : le montant unitaire définitif est fixé à 15 € par animal éligible (au lieu de 14.80 € pour le versement de l’avance).

Aides ovines : le montant définitif est fixé à 21.90 € par animal éligible pour le versement du solde (au lieu de 19 € pour le paiement de l’avance), auquel s’ajoute une majoration de 2 € par brebis pour les 500 premières brebis. Le montant définitif de l’aide complémentaire est fixé à 6,25 € par animal éligible pour le versement du solde pour les élevages ovins détenus par des nouveaux producteurs (au lieu de 6 € pour le paiement de l’avance).

L’ICHN : Comme pour les campagnes précédentes, un coefficient stabilisateur est appliqué à la valorisation brute des dossiers. Un premier stabilisateur, provisoire, a été fixé pour le paiement de l'avance. Ce dernier est réévalué pour le paiement du solde afin d'établir le coefficient définitif. Concernant l’Hexagone, il a été possible de fixer ce coefficient stabilisateur à 95 %.

jeudi 25 novembre 2021

CONGRES CR NATIONAL

 

La CR85 organise un déplacement à Vichy. Merci aux personnes intéressées de réserver leur place au 02-51-37-47-41.

RETOUR DU SALON TECH'ELEVAGE !

Après une édition 2020 virtuelle pour cause de crise sanitaire, le salon Tech'Elevage a fait son grand retour sous son format habituel du 16 au 18 novembre. Avec 9 000 visiteurs

suivant les organisateurs, plus de 500 animaux de races bovine (lait et viande), caprine et ovine, venus du grand ouest et près de 200 exposants tous secteurs de productions et d'activités, Tech'Élevage confirme sa position d'unique salon de l'innovation et de l'élevage en Pays de la Loire.  

Pour la troisième fois, la CR85 y avait un stand. De nombreux visiteurs, dont beaucoup d'étudiants le mardi, ont arpentés les allées du parc des expositions des Oudairies à la Roche sur Yon pour assister aux différents concours bovins viande, lait ou même caprins, à la vente aux enchères de reproducteurs Charolais ou aux conférences. 

Comme depuis plusieurs années les nouvelles technologies sont mises en avant avec les concours agreen startup et agreen proto. Petite nouveauté, la présence en visio mardi de trois entreprises coréennes, présentant leurs solutions innovantes au service de l’agriculture devant les exposants du salon. L'une d'entre elle, Daesung et sa marque SmartHive automatise et facilite le quotidien des apiculteurs. Ainsi leur produit Hive Controller, soulève automatiquement le rayon de miel de la ruche et secoue l’abeille, permettant d’économiser le travail d’une personne dans un secteur qui manque de main d’œuvre. 
L'entreprise Reset Company a quant à elle attiré l’attention avec ses robots autonomes de nettoyage de panneaux solaires qui s’adaptent à toutes les largeurs. Objectifs : optimiser la production d’énergie de 10 à 20% et par conséquent, augmenter les revenus de l’agriculteur.
Pour les agriculteurs c'est aussi le moment d'aller à la rencontre de leurs fournisseurs et de nouer de nouveaux contacts parmi les exposants présents.

Le stand de la CR85 tenu par les administrateurs de la CR85, a connu un réel succès, les exploitants adhérents ou non sont venus nombreux durant les trois jours pour découvrir les idées et convictions de la Coordination Rurale, ou juste estimer le poids du seau garni de produits vendéens, aux couleurs de la CR85.

JOURNÉE AGRICULTURE

Et si on faisait de 2022, l’année des agricultrices !


Tel est le souhait des agricultrices qui se sont retrouvées le lundi 15 novembre à Vouvant sur l’exploitation de Natacha Guillemet, élue chambre d’agriculture et responsable de la section agricultrices de la Coordination Rurale.

Aux côtés de la quinzaine d'agricultrices dont Catherine Laillé, qui est à l’origine de la section agricultrices de la CR, des élus avaient fait le déplacement. Ainsi, Annick Billon, sénatrice de Vendée et surtout présidente de la délégation aux droits des femmes au Sénat, Pierre Henriet, député, Gilles Berland, maire de Vouvant, avaient répondus présents.

Cette journée a débuté par une visite de la ferme des époux Guillemet avant de se poursuivre par une table ronde ouverte par le discours de Natacha :

« ... Aujourd’hui, comme hier, mais aussi pour demain, il est intéressant de se poser la question de la place des femmes au sein des exploitations. Pour certains, c’est un non sujet, un sujet très féministe… À la Coordination Rurale, ce n’est pas une question de féminisme, mais plutôt une question de revendiquer des droits, déjà acquis, mais qui ont du mal à rentrer dans les mœurs. Sur chaque mairie on peut lire : Liberté, Égalité et Fraternité. Cette devise ne s’adresse pas uniquement au sexe masculin mais aux deux sexes, à tous les Hommes.
La liberté de travailler en tant qu’agricultrice sans être rabaissée à nos capacités physiques ou tout simplement car nous conduisons un tracteur comme nos homologues masculins ;
L’égalité dans l’accès aux terres, aux crédits, mais aussi aux congés maternité et aux vacances ;
La fraternité dans l’écoute de nos partages d’expériences et de solutions que chacun, chacune pourra proposer dans notre échange aujourd’hui. »

Cette journée a permis d’évoquer plusieurs sujets. Notamment l’égalité entre les territoires, la fin des zones blanches en zone rurale, la mission sur l’enseignement technique agricole et les 70 propositions portées auprès du gouvernement par la rapporteuse Nathalie Delattre.

Chacune des femmes présente a pu partager son parcours. Leurs profils étaient très variés : reconversion professionnelle, installation seule, avec un conjoint ou avec ses parents, chaque femme avait une histoire différente. Néanmoins, toutes ont relevé des problèmes similaires.

Le sujet de la maternité a été largement évoqué. Nous savons qu’aujourd’hui, 41 % des agricultrices travaillent jusqu’au terme de leur grossesse et reprennent le travail dès qu’elles le peuvent après leur accouchement. « Le congé maternité n’est pas une priorité pour le service de remplacement, si on a de la chance, on nous met à disposition un agent et s’il y a un besoin ailleurs, on nous le retire, on nous en met un nouveau s’il y en a de disponible, alors on forme à nouveau puis on en a marre alors on va faire le travail » explique une agricultrice de Mayenne qui a tenté à trois reprises le congé maternité mais qui n’en garde pas un souvenir très élogieux. Elle conclut en disant « qu’elles doivent gérer, alors elles le font ».

Un autre sujet majeur a été abordé, la retraite. En effet, celle-ci sera valorisée pour 208 000 agriculteurs, mais cette revalorisation sera majoritairement pour les hommes. Et pour cause, en moyenne les femmes valident 48 trimestres contre 97 pour les hommes, car elles s’installent plus tard, ont souvent un statut bancal qui n’ouvre aucun droit à la retraite et doivent s’arrêter pour les enfants.
Ainsi, les femmes touchent 19 % de retraite en moins que les hommes.

De même, des problèmes lors de l’installation, notamment d’accès au foncier, ont été relevés pour les femmes qui s’installaient seules.

Cette matinée a été très positive et a permis de créer une cohésion entre les agricultrices qui ont pu se rencontrer et confronter leurs situations. Les élus présents ont été à l’écoute et ont pris les contacts des agricultrices pour, qu’ensemble, ils puissent travailler dans le bon sens ! La Sénatrice a conclu la réunion en précisant « l'agriculture française a besoin d'une réforme en profondeur, comme les services de santé ».

jeudi 4 novembre 2021

mercredi 3 novembre 2021

LAC DE CAUSSADE

Le jeudi 28 octobre, les agriculteurs étaient appelés à se mobiliser à Agen pour soutenir Serge Bousquet Cassagne, président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne et son vice-président, Patrick Franken, deux des bâtisseurs du lac de Caussade condamnés respectivement à 9 et 8 mois de prison.

Dès 11h, près de 600 agriculteurs et une vingtaine de tracteurs étaient déjà présents devant le tribunal d’Agen pour envoyer un message fort à la justice : on ne met pas des hommes en prison pour un trou ; surtout quand il a suivi toutes les procédures et obtenu toutes les autorisations nécessaires !

Tout au long de la matinée, les interventions se sont succédé : des représentants de la Coordination Rurale, des élus locaux ou encore des collègues ayant eux-mêmes participé à la construction du lac. Tous ont rappelé leur soutien à Serge et Patrick, salué leur dévouement pour la profession et insisté sur la nécessité de ce lac, et des retenues d’eau de manière générale, pour nourrir les concitoyens :

Bernard Lannes

« Nous sommes les premiers écologistes de France.
Ce lac est essentiel pour produire notre alimentation »
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Bernard Lannes, président national de la CR

Daniel Pavageau, président de la CR85

Jean Dionis

« 137 maires du Lot-et-Garonne ont demandé la régularisation du lac de Caussade parce qu’il est utile écologiquement, économiquement et socialement. Cette situation a assez duré ! »,
Jean Dionis du Séjour

Raymond Girardi,

« Poursuivre des syndicalistes parce qu’ils ont eu le courage de défendre l’irrigation et la souveraineté alimentaire, c’est impensable ! Comment condamner des gens qui sont au service du pays et des citoyens de France ? »,
Raymond Girardi, président Modef 47 et ancien conseiller départemental

À 14h, c’est sous les applaudissements de leurs collègues agriculteurs, près de 1000 à ce moment-là, que Serge et Patrick ont traversé la haie d’honneur constituée par des maires du Lot-et-Garonne avant de gravir les marches du tribunal, accompagnés d’une vingtaine de proches et de collègues.

Dehors, devant les grilles, les applaudissements continuent de longues minutes pour encourager ceux qui se sont toujours battus pour l’intérêt collectif.

Après de longues heures d’audience, l’avocat général a requis des peines de 9 mois de prison ferme pour Serge Bousquet-Cassagne et 8 mois pour Patrick Franken. Délibération le 17 décembre 2021 à 11h.

Comme plus de 30 départements, la Vendée était présente avec une délégation de 8 personnes, emmenée par son président Daniel Pavageau.


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RENCONTRE ENTRE LA CR85 ET LA SAFER

Le 14 octobre, Daniel PAVAGEAU (président de la CR85) et Laurent GAUVARD (représentant CR85 au comité SAFER), ont rencontré Nicolas VASSELIN et Nelly PRUNIER, respectivement directeur et présidente de la SAFER Vendée. Cette rencontre souhaitée par les administrateurs de la CR85, était destinée à faire un point sur le fonctionnement de la SAFER.

Premier sujet abordé, le prix dissuasif des préemptions en révision de prix (520 € HT). « A ce tarif, sachant que le vendeur va certainement retirer le bien de la vente, un agriculteur ne va pas faire la démarche plusieurs fois. Pourquoi pratiquez-vous un tel prix ? » s’étonne Daniel Pavageau. Nicolas Vasselin, explique « sur une préemption simple ou en révision de prix, six personnes travaillent sur le dossier soit un coût de 1500 € par préemption. La SAFER prend déjà une partie à sa charge et ne peut pas faire plus financièrement ». Laurent Gauvard rajoute « pour limiter la surenchère sur les terres, il est primordial que la SAFER joue son rôle de régulateur ». Pour limiter le coût de la préemption, la CR85 a proposé à la SAFER de solliciter les Communautés de Communes (Com Com) ou le Conseil Départemental car eux aussi un rôle à jouer dans la gestion du foncier. Pour rappel, il est possible de préempter dès le premier are au lieu de 50 ares s’il n’existe pas de Règlement National Urbanisme (RNU).

D’ailleurs au sujet de la gestion du foncier des Com Com en précaire, la CR85 a demandé à la SAFER d’être vigilant, pour attribuer des terres en priorité à ceux qui sont fortement touchés par des pertes de surfaces.

La CR85 a aussi insisté sur le fait de tenir compte de la proximité du siège d’exploitation en élevage en cas d’attribution de terre, afin de favoriser un accès rapide au pâturage.

Pour finir, la SAFER a rappelé que toute vente en zone A et N doit être notifiée par le notaire à leurs services. Si vous avez connaissance d’une vente qui ne serait pas passée par la case SAFER, merci d’informer le bureau de la CR85.

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE DE PASSAGE EN VENDÉE

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie était de passage en Vendée le vendredi 8 octobre. Dans la matinée, il était présent au Carrefour des maires et présidents de communautés qui se déroulait aux Herbiers. Puis dans l’après-midi, il se rendit à la ferme expérimentale des Etablières. à La Roche sur Yon.

Profitant de cette visite, la CR85 sollicita donc une entrevue avec lui. Mais en lieu et place, c’est son conseiller innovation, Pierre-Adrien Romon, et Stéphane Buron, directeur de la DDTM, avec qui la délégation de la CR85 a échangé.

Les représentants CR85 ont ainsi pu exprimer leurs doutes sur la contractualisation en viande bovine, demander que l'assurance récolte ne soit pas obligatoire et que les dérives de la méthanisation soient mieux encadrées pour que l'élevage ne disparaisse pas. Pour Daniel Pavageau, président de la CR85, le principal souci actuellement c’est la hausse continue des intrants et des aliments. « Comment voulez-vous que l’élevage résiste encore longtemps à ces augmentations sans que les coûts de production soient pris en compte, dans la constitution des prix de vente de nos produits ? » interrogea-t-il. Pour illustrer ses propos, il donna l’exemple d’un éleveur de porcs, doublement touché par l’augmentation du prix des aliments et la baisse du prix du cochon.  Pour le conseiller la loi Egalim 2 est justement faite pour remédier aux problèmes. Cette réponse laissa perplexe Stéphane Charbonneau, représentant CR à Interbev. Pour lui, l’annonce quelques jours plutôt au salon de Cournon, de l’obligation de contractualiser en filière viande bovine doit être bien encadrée, « Attention de ne pas reproduire les mêmes erreurs que pour la filière laitière, c’est à dire de ne pas fixer de prix minimum ». « Dans tous les cas les éleveurs doivent rester libres de choisir » demanda Daniel Pavageau.

Clément Charrier administrateur de France Grandes Cultures (FGC) demanda où en sont les arrêtés ZNT. « Sur le terrain, on est dans le flou et nous sommes regardés de travers par de plus en plus de monde lorsque que l’on utilise un pulvérisateur. Il ne faut surtout pas opposer riverains et agriculteurs » déplore-t-il. Au niveau de la santé du végétal, il est primordial que lors du retrait d’une molécule, l’agriculteur puisse avoir une alternative crédible. Le plan pollinisateur a aussi été évoqué et la CR85 a mis en garde contre la distorsion de concurrence qui va s’amplifier avec les pays étrangers. « N’importons pas les produits qui ne respectent pas nos normes » lança Daniel Pavageau.

Au niveau de l'intervention de l'OFB dans le sud Vendée pour drainage illégal, la CR85 a tenu à préciser que les moyens engagés tout comme les peines encourues, étaient totalement disproportionnés par rapport à la faute commise. Le directeur de la DDTM répondit qu’il n’était pas responsable des moyens engagés et admis qu’ils étaient peut-être un peu exagérés.

Pour terminer, la CR85 a relancé le ministère par rapport aux dossiers en MAEt pénalisés pour une croix oubliée. « Ces dossiers trainent depuis plus de quatre ans, il est temps de trouver une issue favorable » tempête le président de la CR85. Pierre-Adrien Romon acquiesça et rappela que le ministre était sensible à la notion de droit à l’erreur. Pour finir sur une note plus positive, la CR85 a remis une invitation au ministre pour la journée agricultrices organisée à Vouvant le 15 novembre 2021.

mardi 26 octobre 2021

IRRIGATION EN ZRE

IRRIGATION en ZRE  pour 2022 : N’oubliez de formuler vos demandes de volumes

Depuis 2012 tous les volumes d’irrigation prélevés dans la Zone de Répartition des Eaux (ZRE) de la Vendée sont soumis aux règles et l’Organisme Unique de gestion Collective (OUGC). De ce fait, toutes les autorisations de prélèvements d’irrigation individuelles sont caduques depuis que l’OUGC est détenteur de l’Autorisation Unique de Prélèvement (AUP).

Tous les volumes d’irrigation sont concernés : prélèvements en forages, en rivières, dans les canaux, dans les réserves collectives mais aussi dans les réserves collinaires privées.

Toutes structures agricoles, situées en ZRE, souhaitant irriguer en 2022 doivent ainsi formuler leur demande de volumes d’irrigation auprès de la Chambre d’Agriculture de Vendée, agissant au titre de l’OUGC délégué. Les demandes sont à formuler au plus tard le 1er novembre 2021.

Comment faire sa demande ?

         Directement depuis le site IRRI OUGC http://www.gds85.fr/ougc_marais_poitevin/

         Par formulaire papier vierge, téléchargeable à l’adresse suivante : https://pays-de-la-loire.chambres agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Actus agendas/2021/Fichiers/20211004_Demande_eau_pour_campagne_irrigation_2022_sur_territoire_EPMP_pour_elaboration_plan_annuel_repartition.pdf

         Par retour des formulaires transmis par courrier le 8 octobre dernier
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lundi 4 octobre 2021

LA CR85 REND VISITE À MAITRE COQ

Le lundi 27 septembre, une délégation de la Coordination Rurale de Vendée était reçue par Christophe Guyony directeur du site Arrivé-Maitre Coq (groupe LDC) de St Fulgent. Cette rencontre initiée par la CR85, avait pour but de faire le point sur les problématiques de la filière avicole. Les griefs sont nombreux mais ne sont pas tous du ressort de l'abattoir. Le point de crispation est depuis quelques mois la forte chute des marges de production, en partie due à l'augmentation du prix des céréales. « Cette hausse du coût des aliments n'est pour l'instant pas suffisamment répercutée sur le prix d'achat des volailles » se désole Guy Marie Clergeau. « Celui qui trinque à la fin c'est toujours l'éleveur » rajoute Daniel Pavageau, président de la CR85. Pour Pierre Jean Besson récemment installé avec 5 bâtiments labels, le manque à gagner est de 1500 € par bande soit plus de 25 000 € par rapport à son plan d'entreprise d'il y a 3 ans.

Pour le directeur, le problème ne vient pas de Maitre Coq car une augmentation de 14 % a été effectuée depuis un an, auprès des fournisseurs tels que la CIAB ou les éleveurs de Challans. Il rajoute «  nous avons augmenté de 210 €/T en septembre l'achat des poulets auprès de la CIAB, pour compenser la hausse des aliments ». En 2021, Maitre Coq a réussi à faire passer 3 augmentations de prix aux distributeurs. En effet, la volaille reste toujours une locomotive du rayon viande, notamment grâce aux produits découpés. Le poulet entier lui subit une baisse annuelle de 5 à 6 % de consommation.

La montée en gamme avec le label ou le bio ne semble pas non plus la voie à suivre, puisque depuis 20 ans, les volumes vendus sont inchangés. Pour Patrick Boisseau, « il ne faut pas se tromper de combat au niveau du bien être animal, en devançant les attentes du consommateur. Celui-ci n'est pas prêt à payer plus ». Tous ces aménagements de bâtiments pour avoir la lumière naturelle ou un jardin d'hiver, se font sur le dos des éleveurs qui ne voient aucune contrepartie financière en retour.

Le problème du renouvellement des générations a aussi été évoqué, avec un manque de perspectives pour les jeunes qui investissent dans la construction ou la rénovation de bâtiments. Avec la flambée des matériaux, le jeune n'a plus aucune marge de manœuvre. Sans rentabilité, les banques ne soutiendront pas de tels projets.

Au niveau des problématiques liées à la souche des poulets, à la durée d'élevage ou au manque de marge, Christophe Guyony renvoie la balle au niveau des OPA (Organisation de Production Agricole) et invite les éleveurs à se manifester auprès de leurs coopératives.

Les représentants de la CR85 ont pris note de la remarque et vont continuer leur travail avec ceux qui ne jouent pas le jeu. Et malheureusement, il semblerait que les problèmes soient liés aux coopératives sensées appartenir aux agriculteurs...


mardi 28 septembre 2021

CHANGEMENT A LA TETE DE LA CRPL

Le mardi 21 septembre, Daniel PAVAGEAU (président de la CR85) a été élu à la tête de la Coordination Rurale des Pays de Loire lors de l'Assemblée Générale qui se déroulait à Ligné (44). Il succède à Loïc CRESPIN (CR44) qui ne se représentait pas. Merci à Loic CRESPIN pour son travail au niveau de la région.

lundi 20 septembre 2021

AIDE JB ET BROUTARDS


Initialement prévue au 15 septembre à midi, la date limite de dépôt des dossiers pour l'aide exceptionnelle aux éleveurs allaitants est repoussée au 
mercredi 29 septembre 2021 à 12h suite a une décision prise par arrêté gouvernemental.


Cette aide dispose d'un budget de 60 millions d’euros gérés par France Agri Mer. Elle concerne les éleveurs dont le revenu disponible 2020 a été inférieur à 11 000€ par unité de travail annuelle.

lundi 6 septembre 2021

FESTIVAL BIO



 Le co-voiturage est possible, donc pour les personnes intéressées merci de contacter le bureau de la CR85.

Agenda