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mercredi 19 décembre 2018

IL EST TEMPS DE ...(épisode 27)


VIANDE BOVINE

Coûts de production de la viande bovine : l’interprofession est dans l’impasse !


Vache limousineLa réunion des acteurs de la filière viande sous l’égide du médiateur des relations commerciales n’a toujours pas permis d’adopter un indicateur interprofessionnel des coûts de production pour la viande bovine. Pour la CR, ce nouvel échec démontre que la loi issue des États généraux de l’Alimentation a bien placé dans une impasse, celle de l’interprofession, la possibilité de fixer un prix d’achat de la viande bovine aux éleveurs supérieur à leur coût de production.

Ce parti pris délibéré du gouvernement de s’opposer à la fixation des coûts de production par l’Observatoire de la formation des prix et des marges renvoie à son entière responsabilité dans la déception et le désespoir des éleveurs qui ont pu croire les belles paroles prononcées par le président de la République.

Depuis 6 mois pourtant, l’Institut de l’élevage propose une méthode de calcul discutée par les membres d’Interbev. Cette méthode a permis de calculer un prix de revient moyen qui atteint 4,64 € / kg ec (équivalent carcasse) pour les vaches allaitantes. Basé sur des fermes de référence, cet indicateur serait encore plus élevé s’il tenait compte d’échantillons plus larges.

Nous sommes très loin des prix actuels, inférieurs d’un euro ! Pour certaines races (limousines, races rustiques), le prix de revient dépasse même les 5 € / kg ec ! Un tel prix permettrait en théorie de rémunérer un éleveur à hauteur de deux Smic.

Un blocage pour quelles conséquences ?
Pourtant, distributeurs et abatteurs persistent à bloquer l’adoption de cette méthode. Ils craignent que les éleveurs s’émeuvent que le prix payé soit inférieur à cet indicateur référentiel. À croire qu’ils s’imaginent que les éleveurs ne sont pas conscients qu’ils vendent actuellement à perte !
Cette attitude irresponsable met en péril l’ensemble des éleveurs français, alors que l’Idele estime une diminution de la production de viande bovine de l’ordre de 4 % pour 2019. Les éleveurs en ont assez d’être les variables d’ajustement des opérateurs !

Face à cet échec, la Coordination Rurale appelle les autres membres du collège «production » à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de l’interprofession : sans validation de la méthode d’ici le mois de janvier, toutes les fédérations de l’amont doivent être prêtes à revoir les modalités de leur participation à Interbev.

jeudi 13 décembre 2018

Il EST TEMPS DE ...(épisode 26)


XXV ÈME CONGRÈS CR

Comme chaque année depuis sa création, la Coordination Rurale a tenu son congrès début décembre 2018 à Vannes dans le Morbihan. Journée toujours très riche où des personnalités viennent parler de sujets qui font l’actualité et les présentent sous l’angle de leur expertise.




Pour commencer, cinq agriculteurs morbihannais sont venus présenter leur livre « ils ont voulu rester libre » édité par la CR56. A travers le parcours de ces cinq exploitants, cinquante ans de résistance face aux politiques agricoles imposées par les pouvoirs publics. Une résistance menée via le combat syndical, mais aussi au quotidien, sur leur exploitation. Comme ils le disent si bien «  on a porté les braises, il n'y a plus qu'à souffler dessus ». C'est une sorte d'appel à la résistance illustré par 60 années de souvenirs et d'anecdotes sur l'évolution de l'agriculture française.

L'intervention suivante de Jean Quatremer, journaliste au journal Libération, sur « l'Europe au péril du populisme » a détaillé la stratégie européenne ou plutôt l'absence de stratégie face aux grands enjeux qui la concerne. La peur identitaire et l'éloignement de la prise des décisions poussent de plus en plus de peuples d'Europe à se réfugier  dans les parties populistes. Cette sensation que le pouvoir échappe au peuple et que personne n'est responsable de rien à Bruxelles génère un climat de méfiance envers l'Europe. Pour lui ce n'est pas à la technocratie de diriger ; il est tant de rendre le pouvoir aux citoyens et d'arrêter de sur-transposer les règles européennes. L'Europe telle qu'elle existe n'avantage que l'Allemagne et n'est donc pas par définition démocratique.

En tant que président et fondateur d'Agriculture et Stratégies, Jacques Carles, a présenté «  pour une réforme en profondeur de la PAC dans un cadre multilatéral à renouveler ». Après une présentation succincte du projet de PAC d’Agriculture et Stratégies ainsi que du projet pour une réforme de l’OMC aboutissant à une exception agriculturelle, il a disserté sur  les politiques agricoles d'autres pays. Ainsi, la Chine soutient 3,5 fois plus son agriculture que l'Europe, et tout comme les États-Unis, l'agriculture tient un rôle essentielle dans sa politique intérieure. Pour lui, il est clair que les marchés ne s'autorégulent pas et que les problèmes agricoles à l'échelle mondiale sont une des causes de la pauvreté à l'origine des émigrations. Il est donc vitale pour le monde que l'exception agriculturelle soit mise en place.



Véronique Le Floc'h
Le reste de l'après-midi fut consacré aux interventions des représentants syndicaux. Se sont succédés Catherine Laillé, présidente de la section agricultrice de la CR, Véronique Le Floc'h, secrétaire de la CR et bien évidemment Bernard Lannes, président de la CR. Ce dernier a retracé les différents points qui font que la CR n'a pas changé sa ligne de conduite depuis sa création, contrairement à d'autres syndicats. La CR défend avant tout l'indépendance des agriculteurs et non les intérêts des filières.  « Il est temps de rendre l'agriculture aux agriculteurs » a-t-il scandé au 500 congressistes présents !
Catherine Laillé
Bernard Lannes




La délégation vendéenne

mardi 11 décembre 2018

PAIEMENT PAC 2018

Le solde des aides PAC du premier pilier 2018 va commencer à intervenir à compter du jeudi 13/12/18.  Ce paiement concerne les DPB, le paiement redistributif, le paiement vert et le complément JA, ainsi que les aides ovines et caprines.

Résultat de recherche d'images pour "argent"Pour certaines exploitations, le solde du paiement vert pourrait être retardé d'une dizaine de jours (10 à 12% du total des aides) le temps d'achever l'instruction (requalification des prairies temporaires âgées de plus de 5 ans en prairies permanentes), voir un mois pour les cas les plus complexes (paiement au 17 janvier).
Pour rappel, ce solde n'intègre pas les aides bovines (prévu en janvier/février 2019) ni les aides végétales couplées (premier trimestre 2019).

D'autre part, la DDTM rappelle qu'un prélèvement complémentaire de 4.2% sur l'enveloppe du premier pilier au profit du second pilier de la PAC s'applique dès cette année 2018 (ainsi qu'en 2019);
En conséquence, les aides (découplées et couplées) sont sensiblement inférieures à celles de l'an passé et comme cette baisse n'était pas intégrée aux DPB notifiés aux exploitants en avril 2018, cela pourrait laisser penser qu'un complément reste encore à venir.

L'examen du relevé de situation accompagnant chaque paiement permet de vérifier le périmètre de l'aide versée (solde paiement vert ou pas) et de connaître le montant des aides totales attendues.

Agenda