Bienvenue à tous sur le blog de la CR85

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Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

jeudi 24 juin 2021

DEGATS DES CORVIDEES : UN SENATEUR A L'ECOUTE

Le jour de la commémoration de l'appel du 18 juin, la Coordination Rurale de Vendée lançait de nouveau un appel au changement face au fléau que représente les corvidés.

C'est donc à « la Cité des oiseaux » aux Landes Génussons, lieu symbolique, que la CR85 a convié le sénateur Bruno Retailleau et plusieurs agriculteurs vendéens. Sur une parcelle de maïs jouxtant les étangs du site touristique du département, le constat est sans appel, une grande partie de la parcelle est détruite. Les corvidés sont là, à l'autre bout de la parcelle et ne semblent pas plus effrayés par la présence d'une vingtaine de personnes. Ils s’affairent à leur « travail » méticuleux ; arracher un par un les maïs au stade 3 feuilles pour récupérer la graine. Sur cette parcelle de 15 hectares, un tiers a déjà été resemé 2 fois depuis le 5 avril, sans pour autant arrêter le carnage. Il faut dire que les corbeaux freux ont le gîte et le couvert au même endroit. En effet, un bois privé et non chassable à proximité immédiate de la parcelle, leurs permet de se reproduire sans désagrément.

Pour les exploitants, une fois tout compté, c'est une perte sèche de 13000 € pour cette surface.

Pour Daniel Pavageau, Président de la CR85 « il faut absolument réguler les corbeaux freux. Si le propriétaire ne souhaite pas qu'il y ai une battue dans son bois, c'est son choix et dans ce cas là, il assume et dédommage les agriculteurs par rapport aux dégâts occasionnés ».

Le garde chasse présent lui aussi, propose une action coordonnée sur tout le secteur début avril prochain sur deux jours. Le principe est d'empêcher après la ponte que les corbeaux freux puissent couver les œufs pendant quelques heures. Les œufs devenus froid ne seraient plus viables.

Cette solution ne sera efficace malheureusement que sur le long terme.

Sur la parcelle voisine des frères Clergeau, là aussi une voiture au milieu du champ laisse deviner que les corvidés ont sévi. Mais le danger ne venait pas que du ciel. Cette fois des dégâts causés par les sangliers ont obligé les chasseurs à installer une clôture autour du champ. Guy Marie Clergeau en a profité pour remercier le garde chasse et tous les chasseurs pour les efforts fournis afin de limiter les destructions de cultures.

Dans le sud Vendée, c'est les producteurs de semences de maïs et tournesol qui sont touchés avec suivant les estimation de la Cavac plus de 560 ha de maïs et 200 ha de tournesols détruits par les corvidés.

Pour finir, la CR85 a demandé au sénateur d'appuyer la demande de la fédération de chasse de Vendée pour obtenir un financement. Cette aide financière permettrait de réaliser une étude sur l'évolution de la population de choucas. Sans une étude chiffrée, il ne sera pas possible de tirer cette espèce protégée.

Bruno Retailleau a été très surpris de voir l'ampleur des dégâts et s'engage à faire remonter auprès du Préfet les doléances des un et des autres. Espérons que d'ici la prochaine année des solutions seront trouvées pour ne pas revivre un mauvais remake du film d'Alfred Hitchcock « les oiseaux ».

ETRE AGRICULTRICE EN 2021


 Être agricultrice en 2021 : une Vendéenne auditionnée au Sénat.

Jeudi 3 juin, était organisée au Sénat, par la délégation aux droits des femmes, une table ronde sur le thème : « Être agricultrice en 2021 ». Cette table ronde présidée par la Sénatrice Vendéenne, Annick Billon avait pour objectif de faire un bilan de la situation des femmes dans les territoires ruraux. Plusieurs sujets ont été abordés, comme le statut de conjoint collaborateur.

Le statut de conjoint collaborateur

Aujourd’hui, encore 5 000 femmes vivent sans statut et travaillent dans l’ombre de leur époux sans reconnaissance des divers organismes.  

Natacha Guillemet, agricultrice à Vouvant en Vendée, auditionnée lors de cette réunion explique, « La réalité du terrain est celle-ci : certaines exploitations travaillent encore en couple, mais il est parfois difficile de dégager deux revenus, et de payer deux contributions à la Mutualité Sociale Agricole. C'est très souvent la femme qui en fait les frais car elle n'a pas de statut. Elle n'est pas femme au foyer, elle est femme à la ferme, ce terme n'existe pas, mais il reste une réalité. En France, il ne faut pas se voiler la face, tant que les exploitations agricoles ne pourront pas être justement rémunérées, cette situation pour ces femmes de l'ombre perdurera. La loi EGALIM a été pensée pour que les agricultrices et agriculteurs puissent enfin vivre du fruit de leur travail mais la réalité est tout autre, et on le voit, puisque même le gouvernement met en route EGALIM II… Où cela nous mènera-t-il ? Une solution alternative existe : le statut de conjointe collaboratrice. Cependant, il contribue à fragiliser les agricultrices en créant une situation de dépendance. C’est pour cela que nous militons à la Coordination Rurale pour que ce statut soit limité à 5 ans avant de choisir soit le statut de cheffe d’exploitation soit celui de salariée ; ou bien alors que la femme trouve un épanouissement personnel vers un emploi à l’extérieur, qui lui garantirait les pleins droits (retraite décente, droit à la maladie, mais aussi la protégerait en cas de divorce ou de veuvage)».

Malgré tout, ce statut permet une prise en charge des risques liés aux accidents, aux maladies professionnelles, congé maternité, accès à la formation professionnelle continue et un minimum de prestations vieillesse. Pour la Coordination Rurale de Vendée, le supprimer serait une erreur !

mardi 1 juin 2021

MAEC/BIO


Pour les aides MAEC et BIO, depuis 2015, la priorité de l’ASP était le paiement de sorte qu’ un certain nombre de courriers, destinés aux exploitants, sont restés en suspens. Ces derniers sont à présent disponibles et peuvent être mis en ligne sur TELEPAC.

Il s’agit de 2 types de lettre :

Un courrier de mise à jour des engagements par campagne dont l’objectif est de faire le point à chaque fin de campagne et mesure par mesure, sur les engagements pris par l’exploitant et leur évolution (résiliation, cessions, reprises, nouveaux engagements, suite de contrôle administratif ou sur place …), et d’acter juridiquement les quantités qui sont toujours engagées. Ce courrier ne prend pas en compte les anomalies réversibles sans incidence sur les surfaces engagées.

- Une lettre de fin d’instruction par campagne dont l’objectif est de présenter aux exploitants le calcul détaillé du montant qui leur est versé au titre de leurs engagements pour chacune des campagnes. Cette lettre reprend les conséquences financières s’il y a lieu. Il est à noter que ces conséquences financières ont, dans la majorité des cas, déjà été appliquées (retranchée des paiements de l’année concernée par un constat et par la rétroactivité prélevée sur le paiement MAEC/BIO de la campagne 2020).

Chaque exploitant aura donc, à la fin de cette opération, ces 2 courriers disponibles par campagne sur son compte TELEPAC pour les années 2015 à 2020, avec ou sans incidence financière.

Afin de faciliter la compréhension de l’enchaînement des évènements intervenus dans les 6 campagnes concernées, ces courriers seront édités, dans la mesure du possible dans un délai rapproché pour un même exploitant (sachant que certains courriers de mise à jour des engagements sont déjà en ligne et que des procédures contradictoires et des décisions ont déjà été envoyées par courrier).

QUESTIONNAIRE EGALITE HOMME/FEMME

 


La Coordination Rurale souhaite faire un état des lieux de la place des femmes adhérentes et des hommes adhérents dans son fonctionnement. Un groupe de travail s’est constitué sur le sujet et il a souhaité vous proposer de participer à un sondage en ligne, anonyme. Les adhérents, adhérentes, leurs conjoints et conjointes sont ainsi invités à le compléter.

L’objectif de ce sondage est donc d’évaluer la perception de l’égalité entre les femmes adhérentes et les hommes adhérents au sein de la Coordination Rurale et le ressenti sur des situations des violences sexistes et/ou sexuelles.
L’analyse des résultats, assortie de recommandations pour faire avancer le sujet en interne, sera présentée au comité directeur. Ce questionnaire est donc aussi un espace de propositions.

Merci donc à tous les adhérents et adhérentes de compléter indépendamment le questionnaire qui va leur être envoyé par mail début juin. Pour ceux qui ne l'auraient pas reçu au 8 juin, contactez le bureau de la CR85 pour qu'il vous le fasse suivre.

JOURNÉE MONDIALE DU LAIT

 

Journée Mondiale du Lait : la CR alerte la Commission européenne sur le comptage cellulaire.


Pour marquer la Journée Mondiale du Lait, qui se tiendra le 1er juin pour la septième année consécutive, la Coordination Rurale a interpellé la commissaire européenne Margrethe Vestager sur le scandale français du comptage cellulaire du lait.

En effet, pendant des dizaines d’années, les éleveurs français ont été plus pénalisés que leurs homologues européens en raison de disparités de comptage entre pays. Les seuils acceptés de cellules somatiques, signes d’une moindre qualité du lait, étaient bien plus bas en France, créant ainsi une situation inacceptable de concurrence déloyale. Un industriel laitier pouvait alors, à qualité égale, payer moins cher le lait français que le lait belge, par exemple, grâce à un système de pénalités infligées aux producteurs qui ne respectaient pas l’étalon français, bien plus strict que ceux de ses voisins européens. En cause, l’absence de réglementation régissant l’adoption d’un étalon universel, conduisant à la multiplication de ces derniers : 22 étalons étaient à dénombrer jusqu’au 1er avril.

Une différence de comptage de plus de 20 %

Pour un même échantillon de lait, des écarts importants ont été constatés entre producteurs de pays différents. D’après une étude vétérinaire de 2017, une divergence de 30 % existe entre le comptage réalisé en France et ceux réalisés dans les autres pays européens. Pour confirmer, ces chiffres, la CR a réalisé un double échantillonnage au sein d’un laboratoire français et d’un laboratoire belge : une différence de 21 % a été constatée, en défaveur de l’échantillon français. Cette différence a d’ailleurs été confirmée par le Cniel.

Depuis le 1er avril, un nouveau référentiel de comptage cellulaire, élaboré par la Fédération Internationale du Lait (FIL), a eu comme effet d’harmoniser les comptages à l’échelle internationale et corrige donc l’écart observé.

« Avec la mise en place de ce nouvel étalon, on souhaite nous faire oublier l’injustice qui a duré pendant des dizaines d’années et qui a enrichi les industriels laitiers sur le dos des éleveurs, qui font partie des agriculteurs les moins bien rémunérés. Nous ne pouvons pas rester silencieux, c’est pourquoi nous alertons la Commissaire européenne à la Concurrence. Cet étalon universel arrive beaucoup trop tard. Un courrier a déjà été envoyé au ministre de l’Agriculture, resté à ce jour sans réponse.  », s’insurge Sophie Lenaerts, responsable de la section Lait de la Coordination Rurale.

De plus, la CR ne tolérera pas de modifications des grilles de paiement du lait suite à l’adoption de ce nouvel étalon, qui pourrait servir d’excuses aux industriels pour revoir le prix à la baisse !

Retrouvé ci-dessous le témoignage de Christophe Pelloquin, éleveur laitier à St Jean de Monts sur le scandale du comptage des cellules somatiques.



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