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Vous pourrez trouver sur ce blog les informations, formulaires, liens ayant trait à la vie agricole vendéenne et française.

vendredi 26 février 2016

DISCOURS DE CLOTURE DU PDT DE LA CR 85 (AG DU 18 02 2016)

CONNAISSEZ-VOUS VRAIMENT LA CR ?

UN PEU D'HISTOIRE
Après les dégâts de la guerre 39-45 beaucoup de pays sont au bord de la famine. Partout il faut reconstruire, le FEOGA Fonds Européen de Garantie Agricole voit le jour pour faire une Europe plus productive.
La dévaluation du franc de 1969 n'est pas répercutée sur les prix, c'est la fin de l'indexation des prix agricoles en fonction des charges.  La loi du marché devient la seule offre et demande internationale. Le monde paysan s'organise et crée beaucoup de services : Coop, groupements, centres de gestion, MSA, banque CA, etc... (45 ans plus tard force est de constater que les agriculteurs sont devenus les esclaves des services qu'ils ont créés).

L'Europe distribue aides et subventions pour restructurer : remembrements, salles de traite, stabulations, etc... inévitablement la course à la production est partie et les prix à la production s'effondrent.

Face à ce constat des dissidents de la FNSEA forment un nouveau syndicat fin  1969, la FFA, syndicat protectionniste qui défend les « petits », l'indexation des prix et non le productivisme. Si vous avez encore des taureaux dans vos fermes c'est grâce à la FFA. La loi sur l'élevage, pour la partie insémination, interdisait la monte naturelle et obligeait à se servir des seuls taureaux des centres CAIA. La FFA s'est battue contre l'administration, contre les CRS, et a gagné, elle a empêché ce monopole.

LE 10EME PLAN POUR FAIRE BAISSER LES PRIX
Le Xème Plan concocté et cautionné entre autres par les GUYAU, MANGIN, De BENOIST, va se mettre en place, et de pair,  Bruxelles décide de changer les règles pour relancer la croissance en donnant des primes à l'hectare et à la vache allaitante. C'est la réforme de la PAC de 1992 : baisse des prix compensée par des aides, acceptée officiellement par Luc GUYAU alors président de la FNSEA le 21 mai 1992.
En opposition à cette réforme vient de se créer dans le Gers la Coordination Rurale sous forme associative. La FFA rejoint la CR et ensemble bloquent PARIS pour s'opposer à cette réforme destructrice. Le Président CNJA de l'époque, un certain JACOB, devait rejoindre le mouvement mais fait subitement demi-tour (il entrera très vite en politique  avec la carrière qu'on lui connaît !). La confédération paysanne, elle, s'abstient, et comme l'a si bien dit à notre congrès national Perico LEGASSE, elle est de gauche avant d'être syndicaliste. Aujourd'hui beaucoup d'entre eux irriguent alors qu'ils s'obstinent à être contre les retenues d'eau et à soutenir tous les mouvements écolos, qu'ils soient à Sivens ou à Notre-Dame des Landes. Tout en participant à nos meetings la FNSEA co-gestionnaire de cette nouvelle PAC nous évite. Le ministre de l'intérieur de l'époque Louis MERMAZ  lance contre nous les chars d'assaut pour dégager les tracteurs, le blocus de Paris est perdu.

LA CR DEVIENT UN VERITABLE SYNDICAT
Forte de sa très large mobilisation l'association Coordination Rurale se transforme en syndicat Coordination Rurale, grâce essentiellement à la FFA qui lui laisse ses statuts pour lui permettre d'obtenir l'ancienneté et la représentativité qui en découle. La FFA se dilue dans la CR. Dès les élections professionnelles de janvier 1995 la Coordination Rurale glane des chambres d'agriculture et représente 20 % des électeurs. C'est un véritable succès.

Malheureusement, 20 ans plus tard, l'exode rural est persistant, dans certaines régions du centre de la France le monde rural est pratiquement anéanti si l'on excepte quelques céréales. Partout ce sont des éleveurs qui jettent l'éponge faute de main d'oeuvre et de revenu. Pire on continue, et même si chez nous, dans l'ouest, le constat est jusqu'alors moindre, on comptabilise désormais de très nombreuses cessations causées par cet esclavagisme moderne : temps de travail toujours accru, revenu dérisoire et très aléatoire, contraintes administratives et environnementales multipliées. C'est un ras-le-bol général !



LES QUOTAS LAITIERS
Le productivisme continue, on produit toujours plus de lait mais pour le même revenu. En 1984 on met en place les quotas laitiers pour maintenir le prix du lait à 2 Frs le litre, mais jamais au-delà alors qu'on aurait pu la demande étant croissante. On élimine les petits par les multiples primes à la cessation laitière ce qui permet à côté de monter des ateliers hors-sols, tout bon pour le volume des coopératives et des industriels.

31 mars 2015 fin des quotas laitiers, plus aucune régulation, la loi du marché met les exploitations en « grande difficulté » y compris, et j'oserai même dire d'abord les « grosses exploitations » qui ont trop souvent suivi les conseillers en réalisant des projets pharaoniques. Quel gâchis que ces mises aux normes largement subventionnées pour des sites aujourd'hui abandonnés pour cause soit de cessations soit de fusions avec de nouveaux sièges encore plus grands à réaliser et à nouveau subventionner. Le système actuel tue le monde rural, la convivialité, le bénévolat, le tissu même de nos campagnes. On craint le pire ! Pour preuve, en 1984 près de 300 000 exploitations produisaient du lait. Aujourd'hui on n'en recense plus que 65 000 et avec la moyenne d'âge et les nombreuses cessations d'activité y compris liées aux problèmes financiers, on en prévoit plus que 20 000 à l'horizon 2025.

UN RENOUVELLEMENT DE GENERATION PREOCCUPANT
En Europe plus de la moitié des paysans est âgée de 55 ans et plus, en France on atteint une moyenne de 52 ans, les pays d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient n'assument aucunement leur autonomie alimentaire car les prix mondiaux sont trop bas. On court à la catastrophe.

Nos exploitations ne valent plus rien, quelle valeur pour des bâtiments où on ne mettra plus d'animaux, quelle valeur pour des droits à produire qui disparaissent (quotas) ou qui ne cessent de changer (Primes PAC, DPU, maintenant DPB), et en plus quant on a la chance d'avoir un repreneur, on nous dit que seule la valeur économique compte … de qui se fout-on ?

Alors, pendant qu'on y est, si on mettait la préretraite à 55 ans, comme pour nos aînés d'il y a 25 ans la production baisserait de 30 %, le problème des prix serait réglé. Mais pour combien de temps car toutes nos infrastructures para-agricoles, coopératives, groupements agro-alimentaires... à l'origine si louables, sont à l'ère de l'agriculture industrielle et sont prêtes pour la plupart à racheter nos exploitations. Oui, ce sont elles que nous avons créées qui nous causent aujourd'hui le plus de mal, motivées qu'elles sont par le seul commerce mondial et la concurrence qui va avec.

Mais attention, si ce sont ces structures qui acquièrent les exploitations, on arrivera alors à ces immenses fermes « d'Etat » qui, dans l'ex-Russie, ont coulé son agriculture.

Bien entendu dans ce système la FNSEA a constamment joué son rôle en choisissant sur le tas dans ses rangs des administrateurs largement indemnisés pour dire « amen » aux décisions. Ces indemnités leur ont fait perdre le « bon sens paysan » et ils en sont venu à défendre les intérêts de la structure avant même ceux qu'ils sont censé représenter, c'est à dire les agriculteurs de base.

Xavier BEULIN, leur président, en est le meilleur exemple. Comment faire pour être crédible à la fois en tant que président du premier syndicat agricole et en tant que président de l'énorme groupe Avril (Sofiprotéol...) ? Eh bien la recette est simple : on obtient un rendez-vous avec le ministre de l'agriculture, ou encore le Premier Ministre, et pourquoi pas le Président de la République. Une fois la date fixée on lance un mouvement de manifestations le jour même où la veille. Lorsqu'on veut que ce soit un plus médiatique et important on sollicite tous les organismes para-agricoles en demandant de sponsoriser les autocars etc... Et le jour de la manifestation alors qu'on a déjà négocié les décisions au plus haut lieu on tient le double langage vis à vis des adhérents comme quoi on se bat pour leur obtenir des prix, moins de contraintes etc... etc... Quelle hypocrisie !

Mais, vous, nous, à la CR nous ne sommes pas dupes. Cette mascarade nous la connaissons depuis notre création, c'est pour cette raison que nous les avons quittés.

Aussi, aujourd'hui nos principales revendications face à cette terrible crise que nous subissons sont les suivantes :
- mettre en place une TVA sociale pour faire baisser nos charges ;
- obtenir une véritable régulation des marchés ;
- demander inlassablement l'exception « agriculturelle » sur le marché mondial, on ne peut traiter le vivant comme on traite l'industrie ;
- réviser cette réforme de la PAC inhumaine, et réduire considérablement toutes les normes et contraintes tant environnementales qu'administratives qui tuent nos agriculteurs ;
- arrêter le gaspillage des finances publiques et les subventions pour tous ces gros sites d'élevage qui n'ont pas plus de garantie de pérennité que les autres ;
- obliger nos groupements et nos coopératives à uniformiser leur taux d'intérêt débiteurs sous la tutelle du gouvernement sur la base de la seule inflation.

Et, bien entendu, REVENIR A DES PRIX, PAS A DES PRIMES.



Cette liste n'est pas exhaustive.

Pour en terminer je voudrais dire aussi à ceux qui ont abandonné leur mère nourricière « La Terre » et qui semblent tant l'aimer qu'ils ont rejoint les écolos (soit dit en passant quand on aime on ne quitte pas), que ce sont les paysans qui dépolluent l'atmosphère grâce à la photosynthèse de leurs plantes et que ce sont eux qui empêchent les friches et les incendies. Enfin que ce sont encore eux qui entretiennent et embellissent nos paysages si prisés par le tourisme.

Qu'ils n'oublient pas : le cheval de trait laboure, sème et récolte l'avoine. Le cheval de course lève le « cul » dans la prairie, il la mange en se disant partager les fruits du travail des autres.

L' économie devrait travailler pour les hommes de la terre et non les hommes de la terre travailler pour l'économie.

N'oubliez pas que vos ascendants étaient à la terre, si vous l'avez quittée, respectez ceux qui y sont restés si vous voulez qu'ils continuent à vous nourrir.

Une société qui ruine ceux qui la nourrissent c'est une société qui se suicide !

D. PAVAGEAU président de la CR 85

mardi 23 février 2016

EXONÉRATION TFNB NATURA 2000

Contrairement à ce qui avait été annoncé, le projet de loi de finances pour 2016, ne supprime pas l'exonération de la TFNB dans les zones Natura 2000 pour les exploitants ayant souscrit une MAE.
En 2016, il est donc encore possible pour les exploitants contractualisant une MAE dans le marais Breton ou Poitevin de demander à bénéficier de l'exonération de la part communale de la taxe foncière sur le non bâti.

MAE 2016

De nouveaux projets devrait s’ouvrir en 2016 sur les secteurs de Saint-Hilaire le Vouhis et le bassin versant du Longeron pour permettre aux exploitants de s’engager dans des mesures en faveur du maintien de l’élevage, de la qualité de l’eau et de la biodiversité. Pour 2016, l'ensemble du bassin versant Vie et Jaunay est éligible pour les enjeux qualité de l’eau et biodiversité. Les zones ouvertes en 2015 (Bultière, Rochereau...) peuvent toujours contractualiser en 2016.
Différentes réunions sont prévues pour présenter les cahiers des charges des MAEc à enjeux eau et biodiversité, ainsi que le montant des aides auxquels les exploitants pourront prétendre sur le territoire. Chaque exploitant concerné a reçu un courrier d'invitation accompagné d'une feuille de précandidature et d'un tableau récapitulant les principaux critères à respecter pour être éligible.
Voici les différentes réunions prévues par la chambre d'Agriculture :

-  jeudi 25 février à 10h à St Maixent sur Vie, salle n°1 de la salle polyvalente (BV Vie et Jaunay).
-  jeudi 25 février à 14h30 à Aizenay, petite salle de la salle des 4 rondes (BV Vie et Jaunay).
- mardi 1er mars à 10h à la Meilleraie Tillay, à la salle des fêtes (BV de Rochereau).
- mardi 1er mars à 14h30 à St Fulgent, à la communauté de communes (BV de la Bultière).
- mardi 1er mars à 14h30 à St Hilaire le Vouhis, à la salle communale (BV de la Vouraie).

Ci-dessous la carte des territoires éligibles en 2016.

lundi 22 février 2016

LA CR A RENCONTRE LES EURODEPUTES

La CRPL déçue par les eurodéputés élus dans sa région

Lettre d'Yvon Riotteau (49) au président de la RépubliqueFace à l’importante crise agricole la Coordination Rurale des Pays de la Loire a souhaité rencontrer les eurodéputés élus dans sa région. Objectif : leur demander des explications, présenter des propositions économiques et sociales et faire entendre la voix des agriculteurs auprès de ceux censés les représenter et les défendre au niveau européen. Suite à ces rencontres, la CRPL souhaite exprimer sa lourde déception.

Leur volonté : un échange constructif
En à peine une semaine, les élus de le CRPL se sont organisés et ont convié les 4 eurodéputés élus dans la région à une visite d’exploitation en Mayenne :
•    Le 10 février : deux d’entre eux avaient accepté le rendez-vous mais finalement Emmanuel Maurel (PS) a annulé sa venue l’avant-veille et Yannick Jadot (EELV) a envoyé son attaché parlementaire à sa place.
•    Le 12 février : Jean Arthuis (UDI) a reçu une délégation à sa permanence, ce dernier ne souhaitant pas se déplacer sur une exploitation.
•    Le 17 février : Marc Joulaud (LR) s’est déplacé dans la Sarthe pour tenir un discours complètement déconnecté des réalités agricoles.

Résultat : déception, indignation et révolte chez les agriculteurs

Les élus de la CR sont révoltés de voir que le sort de leurs exploitations est entre les mains de politiques qui ne prennent pas au sérieux la gravité de la crise agricole : « Nous sommes écœurés du mépris des eurodéputés envers tous ces agriculteurs englués dans une crise inqualifiable », confie Catherine Laillé, secrétaire générale de la CR et présidente de la CR44.

En effet, pour la CR, de nouveaux outils de régulation et de stabilisation des marchés sont indispensables pour retrouver des prix, et c'est bien à l'UE de les mettre en place ! « Nous ne comptons pas en rester là ! Nous sommes déterminés à nous faire entendre, la CR a d’ailleurs demandé un rendez-vous au président de la commission Agriculture au Parlement européen », conclut Laurent Rivereau, président CRPL.

jeudi 18 février 2016

ON A PARLE DE LA CR85

Voici quelques liens sur des articles ou reportages sur les actions de la CR85 :

AG CR85 : reportage TVVendée

article du Courrier Vendéen


Les agriculteurs de la Coordination rurale ont déversé de la farine sur le parking du Leclerc des Oudairies. Ils revendiquent une meilleure traçabilité de la viande et des produits transformésAction DDTM & E.LECLERC : reportage TVVendée
                                                  journal du Pays Yonnais
                                                  article ouest france

AG CR85

Retour en photos sur la très bonne AG de la CR85 de ce jour!
Merci à Roger LEGUEN et à Bernard LANNES pour les interventions. Merci aussi au 140 exploitants ayant fait le déplacement malgré un peu de neige!
Un peu de neige au début





Bernard Lannes Président CR nationale

Salle bien garnie

Roger Leguen (ESA Angers)

Daniel Pavageau Président CR85

Repas convivial

mardi 16 février 2016

ACTION CR85

Quelques photos de l'action de la CR85 de ce jour. A partir de 7h30, les accès aux parking de la DDTM étaient bloqués. Après des échanges constructifs avec le directeurs de la DDTM, les exploitants se sont dirigé vers le centre E. Leclerc pour demander au directeur de faire des efforts sur les prix et l’étiquetage de la provenance des viandes. Des réponses sont attendues d'ici 3 semaines.

Rencontre avec M. BURON directeur de la DDTM

Photo devant la DDTM avec une partie des participants

Travaux de voirie devant E. LECLERC


Rencontre avec le directeur du E. LECLERC des Oudairies





 fil barbelé bloquant l'accès à la DDTM

mardi 9 février 2016

DPB

La première mouture des formulaires de transfert DPB est disponible sur télépac. Dans la mesure où les portefeuilles des DPB ne sont pas encore notifiés au moment de la mise à disposition des formulaires de transfert, il est mis en place deux vagues de formulaires :
• une première vague qui vous permet dès maintenant, selon une procédure spécifique, de
transférer des DPB sans en connaître exactement ni leur nombre ni leur valeur ;
• une seconde vague qui vous permet de transférer des DPB dès que votre portefeuille de DPB
vous sera notifié : vous connaîtrez alors exactement le nombre et la valeur des DPB qui vous
ont été attribués au titre de la campagne 2015.
Vous pouvez ainsi au choix effectuer vos transferts dans le cadre :
– de la seule première vague avant le 17 mai 2016 ou
– de la seule seconde vague avant le 17 mai 2016 ou
de la première vague avant le 17 mai 2016, puis les redéposer dans le cadre de la seconde
vague avant le 31 mai 2016. La DDTM conseille vivement cette dernière solution.

Dorénavant il n'existe plus que 6 clauses différentes classées de A à F :
clause A : Si vous souhaitez céder des DPB ou si vous récupérez des DPB avec un transfert direct de terres .
clause B : Si vous souhaitez céder des DPB ou si vous récupérez des DPB sans terre.
clause C : Si vous souhaitez céder des DPB ou si vous récupérez des DPB en accompagnement d’un transfert indirect de terres.
clause D : Si vous êtes héritier, donataire d’une exploitation ou partie d’exploitation ou que vous avez effectué un changement de statut juridique.
clause E : Si votre bail (ou votre mise à disposition) de DPB prend fin en raison d’une fin de bail de foncier (ou fin de mise à disposition).

clause F : Si vous souhaitez renoncer à des DPB.

mercredi 3 février 2016

mardi 2 février 2016

AUTRE POINT DE VUE

Encore un professeur dans la droite ligne des idées de la CR. Aux politiques de prendre leurs responsabilités! En ont-ils le courage face aux lobbies financiers?


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