REFORME DE LA PAC : RETROUVER LE BON CAP !

Attentive aux annonces faites par le Président de la République au sommet de l'élevage, la Coordination Rurale de Vendée apprécie que certaines orientations qu'elle avait données au Ministre de l'Agriculture Stéphane LE FOLL lors de sa visite en Vendée le 3 septembre, aient été retenues.

Du réalisme ...

La CR Vendée n'avait pas manqué d'indiquer au Ministre que les éleveurs vendéens étaient à bout de souffle et qu'apporter de nouveaux soutiens financiers tout comme maintenir le couplage des aides aux vaches allaitantes étaient, dans l'instant, nécessaires pour maintenir l'élevage.

De la même manière supprimer ou amputer fortement certaines aides risquaient de mettre en difficulté des agriculteurs qui doivent amortir leurs récents investissements.

Cependant la CR 85 n'est pas dupe, comprenant bien que les annonces faites à Cournon ménagent la chèvre et le chou et devraient permettre à toute l'économie para-agricole d'atteindre sans trop d'encombres la fin de cycle prévue en 2020.

...à la pédagogie

Si ce discours du Président de la République permettra à toute une génération d'agriculteurs, qui n'a connu que les primes pour dégager un revenu, de lever les inquiétudes du moment, il n'en reste pas moins vrai que cette politique d'assistanat reste anti-économique.

Pourquoi faudrait-il apprendre à nos jeunes futurs agriculteurs les notions de prix de vente, de prix d'achat, de prix de revient si c'est pour qu'ils soient cantonnés, leur vie professionnelle durant, à quémander des aides pour boucler leurs comptes ?

Tous les 6 ans on nous refait le coup de la réforme de la PAC avec des aménagements et adaptations qui ne laissent aucune initiative aux acteurs que sont les agriculteurs.

Choisir le bon cap !

C'est pour cette raison qu'à plus long terme il convient de changer de cap. Dans cette optique la Coordination Rurale a concocté un autre scénario présenté la semaine passée au Président HOLLANDE. La PAC qui en est issue, assise sur la vérité des prix agricoles en rapport avec les coûts de production, se passerait du système artificiel, arbitraire, coûteux et complexe des aides directes et permettrait une économie de 26,5 milliards sur le budget de la PAC.