Devant une salle comble, plusieurs intervenant se sont succédés.
Isabelle DELBREILH, juriste à la Coordination Rurale, a présenté les droits et devoirs des industriels et des producteurs face à la contractualisation. Elle a bien insisté pour rappeler qu'un producteur sans contrat écrit n'est pas un producteur sans droit. En effet, la seule relation contractuelle résultant des livraisons de lait consenties et acceptées entre un producteur et une laiterie vaut contrat. Il n'y a donc pas lieu de se précipiter à signer les contrats des laiteries. A noter enfin que les décrets et arrêtés ministériels censés régir les Organisations de Producteurs se font toujours attendre.
Rick VAN HEESCH, producteur de lait danois, a quant à lui présenté le modèle laitier danois avec ses limites et son avenir. Avec seulement 3 800 producteurs disposant en moyenne d'1 million de litre, la production de lait est très industrialisé et très concentré. Ceux encore en place ont dû s'agrandir ce qui ne s'est pas fait sans endettement. Les producteurs laitiers danois rassemblent un endettement de 48 milliards d'euros. Les capitaux n'appartiennent pas aux producteurs mais aux organismes financiers et bancaires.
Daniel CONDAT, le président de l'OPL a exhorté les éleveurs à s'unir au niveau européen notamment par l'affiliation à l'EMB, afin de combattre le dicktat de l'agro-alimentaire et de l'industrie laitière. Si aujourd'hui les prix à la production se tiennent toutes les prévisions sont très pessimistes à partir du second semestre 2012.
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