Pour le directeur, le problème ne vient pas de Maitre Coq car une augmentation de 14 % a été effectuée depuis un an, auprès des fournisseurs tels que la CIAB ou les éleveurs de Challans. Il rajoute « nous avons augmenté de 210 €/T en septembre l'achat des poulets auprès de la CIAB, pour compenser la hausse des aliments ». En 2021, Maitre Coq a réussi à faire passer 3 augmentations de prix aux distributeurs. En effet, la volaille reste toujours une locomotive du rayon viande, notamment grâce aux produits découpés. Le poulet entier lui subit une baisse annuelle de 5 à 6 % de consommation.
La montée en gamme avec le label ou le bio ne semble pas non plus la voie à suivre, puisque depuis 20 ans, les volumes vendus sont inchangés. Pour Patrick Boisseau, « il ne faut pas se tromper de combat au niveau du bien être animal, en devançant les attentes du consommateur. Celui-ci n'est pas prêt à payer plus ». Tous ces aménagements de bâtiments pour avoir la lumière naturelle ou un jardin d'hiver, se font sur le dos des éleveurs qui ne voient aucune contrepartie financière en retour.
Le problème du renouvellement des générations a aussi été évoqué, avec un manque de perspectives pour les jeunes qui investissent dans la construction ou la rénovation de bâtiments. Avec la flambée des matériaux, le jeune n'a plus aucune marge de manœuvre. Sans rentabilité, les banques ne soutiendront pas de tels projets.
Au niveau des problématiques liées à la souche des poulets, à la durée d'élevage ou au manque de marge, Christophe Guyony renvoie la balle au niveau des OPA (Organisation de Production Agricole) et invite les éleveurs à se manifester auprès de leurs coopératives.
Les représentants de la CR85 ont pris note de la remarque et vont continuer leur travail avec ceux qui ne jouent pas le jeu. Et malheureusement, il semblerait que les problèmes soient liés aux coopératives sensées appartenir aux agriculteurs...
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