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mardi 27 octobre 2020

LE DÉPUTÉ S. BUCHOU VISITE UNE EXPLOITATION DU MARAIS BRETON



La Coordination Rurale de Vendée poursuit son tour des députés en rencontrant le 23 octobre celui de la 3ème circonscription. C'est donc sur l'exploitation laitière de Cyrille Forré à Bouin dans le marais Breton, que Stéphane Buchou est venu discuter avec des agriculteurs de la CR85. Là aussi, il a été question de TVA sociale, d'exception agri-culturelle, d'accords de libre échange ou encore des grosses coopératives qui n'ont de coopérative que le nom. « A vous de vous réapproprier vos outils » s'exclama le député. Chose plus facile à dire qu'à faire, « le système coopératif est devenu de plus en plus opaque et verrouillé » lui rétorqua Daniel Pavageau, président de la CR85.

Autre sujet, autre point de discorde, les États Généraux de l'Alimentation (EGA) ; le député convient que la loi n'est pas parfaite mais « l'Etat ne peut pas tout faire ». Pour le président de la CR85, la réponse est un peu facile « si l’État ne peut rien faire, qui le peut ? ». Une nouvelle fois, la mise en pratique de l'article 44 (ne pas importer les produits ne respectant pas nos normes) a été demandée.

Un couple de jeunes agriculteurs s'offusque des menus végétariens une fois par semaine dans les école « il serait plus intelligent de proposer des produits locaux ». Pour le député l'un n'empêche pas l'autre. A cela, il ajoute « les consommateurs sont différents, il n'y a pas UN consommateur, ils faut vous adapter ». Les agriculteurs présents sont d'accord avec ça, mais comment faire quand les règles du jeu évoluent tout le temps. Les contraintes supplémentaires s'additionnent mais rien en contre partie, aucune reconnaissance mais surtout aucune revalorisation des prix. Le député sent les agriculteurs démunis et conçoit qu'il n'est pas facile de comprendre le raisonnement des consommateurs.


Marais Breton oblige, un point est fait sur les Mesures Agro-Environnementales (MAE). Cyrille Forré explique qu'il y a cinq ans, il n'a pas souscrit de contrat MAE, car le cahier des charges, avec notamment 80% de sa surface en prairie à engager, était trop compliqué à respecter pour lui. Pour autant son système d'exploitation est resté identique. « Se priver de 20 000 €/an pendant cinq ans n'est pas un choix facile mais je n'avais pas d'autre solution. Il faut plus de souplesse dans les contrat MAE » demanda -t-il.

Dernier sujet abordé, celui du Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) suite à la tempête Xynthia. La commune de Bouin est fortement impactée par ce zonage qui limite le développement des activités, notamment agricoles. Ainsi, une jeune agricultrice souhaite construire une stabulation pour loger ses bovins. Mais, le permis de construire est systématiquement refusé, alors même qu'une étude de risques prouve qu'il n'y aurait pas plus de 3 cm d'eau dans les bâtiments de l'exploitation en cas de rupture de la digue. L'incompréhension est encore plus grande lorsque l'on sait que les ostréiculteurs et l'usine d'hydrogène concernés aussi par le zonage, ont pu construire. Stéphane Buchou avoue son impuissance sur ce dossier piloté par l'Etat et admet des incohérences.


« Le marais est une terre d'élevage, mais à trop vouloir durcir les règles, ils vont finir par dégoûter les éleveurs » conclu Daniel Pavageau après des discussions franches et sans filtres.

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