Dans
le cadre d'une action menée le 29 juillet dernier par la Coordination Rurale de
la Vendée, vous avez accepté de recevoir une délégation de la CR Vendée afin
d’évoquer ensemble le Plan de Soutien à l'Elevage Français présenté le 22
juillet par le Gouvernement, et je vous en remercie.
Le
but de cette rencontre était d'appréhender la mise en place des mesures
d'urgence 5 et 6 dudit Plan qui sont, je vous le rappelle :
-
Mesure 5 : report sur demande de la prochaine échéance
de paiement des cotisations personnelles et employeurs de sécurité sociale ;
-
Mesure 6 : prise en charge facilitée des cotisations
des éleveurs les plus en difficulté dans le cadre de l'action sociale de la
MSA.
Outre
les échanges concernant les dispositions pratiques de la mesure 5 et les revendications
que nous avons formulées pour une prise en charge partielle des cotisations
sociales de tous les éleveurs et ce, proportionnellement au taux de
spécialisation des exploitants en élevage (mesure 6), je tiens à vous faire
part de mes interrogations suite à certains de vos propos.
Ainsi,
lors de notre rencontre, vous avez notamment précisé : « il y a
longtemps, et bien avant vous, que nous avons demandé des prix ». L'emploi
du « nous » m'interpelle car vous avez fait allusion à des
positions qui vous étaient personnelles, prises dans des structures à
connotation syndicale, et qui n'avaient donc rien à faire dans un tel échange.
Lorsque
les membres de la CR Vendée ont voulu vous éclairer sur les raisons de la
création de la Coordination Rurale et qu’ils vous ont demandé votre adresse
e-mail afin de vous transmettre les documents officiels, vous avez répondu
textuellement : « je ne vous donnerai pas mon adresse, j'ai classé en “ indésirable
“ tout ce qui vient de la Coordination Rurale ». Une remarque déplacée faisant allusion au fait que, par le
passé, vous receviez, je cite à nouveau : « une multitude de messages en
provenance de la CR ».
Vous comprendrez aisément que de tels propos, tenus
en présence de nombreux témoins, ne peuvent rester lettre morte puisqu'ils sont
intolérables de la part d'un président de MSA.
Sans
vouloir vous donner de leçon, il m'apparaît indispensable de clarifier les
choses et de vous rappeler ce que les agriculteurs ligériens et vendéens
attendent du Président de leur caisse de Mutualité Sociale Agricole.
La
protection sociale qui vous est si chère ne peut s'exercer que dans un cadre de
parfaite neutralité syndicale. Je n'ai toujours pas compris le rapprochement
que vous avez fait avec votre parcours antérieur lié à un certain syndicat,
l'évocation de vos représentations passées, l'annonce précise du montant de
votre pension de retraite personnelle, etc.
A
plusieurs reprises, vous avez confondu l'intérêt général avec votre situation
personnelle, n'hésitant pas à dire haut et fort, lors de votre arrivée près de
la barrière : « vous allez pas m'empêcher de rentrer chez moi »,
nommant ainsi les locaux du site de la MSA Vendée.
Bref,
soit vous étiez très énervé de voir votre programme paisible de retraité
troublé par des éleveurs à bout de souffle, soit vous considérez que votre
titre de Président vous donne des privilèges et fait de vous le propriétaire de
la Mutualité Sociale Agricole.
Au
vu de tout ce qui précède, je vous demande, Monsieur le Président, de vous ressaisir
et d'adopter un comportement digne de vos prédécesseurs à ce poste, lesquels
ont toujours su faire preuve de discernement entre les orientations des
structures dont ils étaient issus et les tâches incombant au Président de la
Mutualité Sociale Agricole.
J'ose
espérer que vous reprendrez un peu de hauteur pour être le représentant de
toutes les personnes affiliées au régime de la Mutualité Sociale Agricole et
que vous saurez désormais rester totalement impartial dans toutes les missions
liées à votre poste.
Je
vous remercie de votre attention et vous prie de croire, Monsieur le Président,
en mes meilleurs sentiments.
Daniel
PAVAGEAU
Président de la CR Vendée
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