PAILLAGE

Suite à la très mauvaise récolte de paille de cette année, les stocks sont très bas et des alternatives à la paille doivent être bien souvent envisagées pour ne pas acheter de la marchandise à prix exorbitant.

Voici quelques pistes à explorer :

La dolomie : une double utilisation.

Pour limiter l'utilisation de la paille, l'utilisation d'une sous couche de dolomie permet à la litière de moins se salir. De plus, l'épandage de ce fumier permet de ne pas faire un autre passage d'amendement puisque celui-ci est riche en calcium et magnésium.
Ainsi pour les gros bovins, il est conseillé de faire un apport de Dolomie par couche de 7/10 cm à l’entrée de l’hiver avec une petite couche de paille ou pour l’été seul par couche de 12/15 cm.

Le bois déchiqueté : une alternative à la paille de céréales.

La capacité d’absorption du bois déchiqueté est supérieure à la paille de céréales et à la sciure. Cette capacité est atteinte si le bois utilisé est sec (pas de moisissures) et de qualité.
A partir d’un exemple concret, qui comprend la pelleteuse avec sécateur et la déchiqueteuse, la tonne de bois sèche déchiquetée revient à 46€/T.
En aire paillée la mise à disposition de 10 cm de bois puis d’une couche de paille permettra à la litière de se maintenir plus longtemps propre.
Technique nouvelle, elle demande à être expérimentée (avec ou sans paille ? Pour vaches laitières ? Malaxage superficiel à la herse rotative ?) et un suivi de la température est nécessaire.
Un compostage de ce fumier est nécessaire avant épandage au risque de créer sinon une faim d’azote en début de dégradation sur la culture.
Une gestion des haies à l’échelle de l’exploitation est nécessaire afin de gérer les stocks de bois sur la durée.

La paille de maïs : un produit à ne pas négliger.

Les éleveurs en manque de paille peuvent aussi récolter les cannes de maïs pour la litière. Plus humide que la paille de céréales, elle doit être utilisée rapidement. Les conditions météorologiques conditionnent la qualité de cette paille.