Augmentation de la taxation du GNR (Gazole Non Routier), diminution des périodes d'entretien des haies, interdiction de labourer les prairies permanentes, baisse et retard de paiement des aides compensatoires PAC... Les sujets de mécontentement étaient nombreux ce mercredi 22 novembre dans le cortège composé d'agriculteurs de la Coordination Rurale de Vendée (CR85) et
des entrepreneurs du territoire (EDT85). L'opération escargot en tracteur de la salle des fêtes du Bourg sous la Roche jusqu'à la préfecture, avec la présence symbolique d'un cheval de trait et des bœufs, avait pour but de faire comprendre qu'on ne peut plus travailler comme en 1930, sans gasoil, même si certains le souhaitent.La colère et l'incompréhension étaient grandes devant cet État qui dit tout et son contraire sur l'agriculture, promettant la souveraineté alimentaire à ses citoyens tout en faisant peser de plus en plus de contraintes sur les agriculteurs et les entreprises de travaux agricoles.
Si nos dirigeants voulaient tuer le monde agricole, ils ne pourraient pas mieux s'y prendre !

Pour Laurent Menanteau « il n'y a pas d'autre solution fiable actuellement que le GNR pour tous les gros matériels ».

Patrick Bretin enchaîna avec la période d'interdiction de taille des haies. « Une machine à 250 000 euros qui ne peut travailler que quelques mois par an , ce n’est pas rentable. Il faut que le Préfet puisse donner des dérogations avec un cahier des charges précis, avec notamment une différenciation entre taillage et élagage » demanda-t-il. En parallèle, Clément Charrier a évoqué le gros problème d'entretien des bas côtés des routes cette année avec un risque d'accidents et de feux accrus.Les fortes pluies depuis un mois nécessitent des adaptations réglementaires. La CR85 a donc demandé des dérogations généralisées pour les couvertures des sols et les épandages des effluents. La DDTM explique qu'il n'y aura rien d'automatique et que chaque exploitant devra faire une demande individuelle pour se couvrir en cas de contrôle.
Sur le ratio prairie permanente qui a diminué de plus de 5%, Patrice Bétard dénonce une base de calcul erronée où des surfaces en herbes ont été retirées de la PAC pour le loisir, des constructions ou par des exploitants de plus de 67 ans qui ne peuvent plus bénéficier de la PAC. « Si on réimplante des prairies, c'est pourquoi faire s'il n'y a plus d'animaux » interrogea-t-il. Il ajouta « il existe des alternatives aux prairies comme l'agriculture de conservation des sols qui permettrait de continuer à séquestrer du carbone dans le sol ».
Pour clore la rencontre, le président la CR85 a souhaiter évoquer les dégradations des réserves d'eau. « Il faut condamner les fautif et soutenir l’agriculture française face à l’écoterrorisme. Actuellement, il ne se passe rien. On a l'impression que cette minorité est intouchable» lança-t-il au sous Préfet pour conclure l'entrevue.Cette action symbolique a permis aux deux syndicats de faire entendre le ras le bol ambiant sur les taxes et les réglementations en remettant au goût du jour le slogan de la CR « FOUTEZ NOUS LA PAIX, LAISSEZ NOUS TRAVAILLER ! »
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