Élections des Chambres d’agriculture : le statu quo
Des revenus de 350 €/mois, des prix payés en dessous des coûts de production, des importations massives d’OGM, des coopératives qui se comportent moins bien que des industriels privés… et pourtant malgré tout, une majorité d’agriculteurs n’a pas osé renverser la table pour donner une nouvelle perspective à notre profession.
Les résultats de la Coordination Rurale en progression dans le Puy-de-Dôme et en Charente ne nous ont pas permis de conserver ces deux Chambres d’agriculture. Chacun aura observé que cela s’est fait à très peu de voix en Charente (30 voix) et qu’une vengeance politique dans le Puy-de-Dôme nous aura hélas été fatale. Quant à la Chambre d’agriculture du Calvados, elle est parmi les mieux gérées de France mais la Coordination Rurale n’a malheureusement pas su y anticiper la succession de l’équipe en place.
La Coordination Rurale demeure néanmoins la deuxième force syndicale agricole de France et conforte largement sa position dans le Lot-et-Garonne. Elle remporte par ailleurs les Chambres d’agriculture de la Vienne et de la Haute-Vienne, où nous ne pouvons que nous féliciter de la victoire des équipes menées par Philippe Tabarin et Bertrand Venteau, deux paysans engagés et déterminés à reconstruire des Chambres laissées dans un état catastrophique par leurs prédécesseurs.
En Vendée aussi le syndrome de Stockholm a sévi. Malgré une progression de 4% dans le collège 1 soit 27.47% des suffrages exprimés. Le résultat est décevant car seulement 42.19% des inscrits ont voté. Bravo tout de même à la liste menée par Natacha Guillemet et Daniel Pavageau pour tout le travail accompli durant cette campagne. Pour le reste, la Conf' gagne 2.5% et la FDSEA descend à 57,17% avec une perte de presque 1600 voix par rapport à 2013.
La CR prend acte de ces résultats et conserve une détermination intacte pour tous ceux qui estiment que le paysage agricole français a besoin d’une organisation syndicale éthique au service d’agriculteurs qui souhaitent conserver la main sur leur destiné. Morale de l'histoire : On n' est pas d'accord mais on préfère mourir sans rien changer au cas où le syndicat de "solutions" la trouve après 60 ans de gestion!
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