Salle comble pour l'AG de la CR85 à
Aizenay le 22 février, où plus de 130 agriculteurs sont venus
écouter les interventions de David ROY du Crédit Mutuel et de
Gilles Keller de la CR nationale.
L'assemblée générale a débuté
comme de coutume par la partie statutaire où Stéphane CHARBONNEAU,
trésorier de la CR85 a présenté le rapport financier et Clément
CHARRIER, secrétaire générale de la CR85, le rapport d'activité
de l'année écoulée. Année 2021, riche en actualités pour la CR85
malgré la crise sanitaire.
La première intervention réalisée
par David ROY portait sur l'offre Install'Agri du Crédit Mutuel,
dédiée comme son nom l'indique à l'installation en agriculture. Un
article en dernière page de ce journal reprend les principaux points
de cette offre.
Le second sujet était lui très
attendu des exploitants présents. En effet, la réforme de la PAC
2023 va potentiellement apporter des changements sur les
exploitations. Durant une bonne heure, Gilles KELLER, chargé
d'études à la Coordination Rurale a présenté en direct de Nancy,
les évolutions liées à la réforme. Pour l'instant rien n'est figé
mais les grandes lignes se dégagent suite à l'envoi du Plan
Stratégique National (PSN) de 935 pages à Bruxelles. Chaque
État membre à son propre PSN, revenant à dire qu'une grande partie
de la PAC est renationalisée. A noter dans la répartition des aides
la disparition du paiement vert qui renaît sous la forme des
éco-régimes et la convergence des aides qui passe de 70% à 85%.
Les éco-régimes sont basés sur un système de points. Pour obtenir
le niveau supérieur à environ 76 €/ha, il faudra cumuler 5
points.

Au niveau des aides couplées, la part
représente toujours 15% du 1er pilier, mais les aides basculent
d'une enveloppe à une autre. Ainsi, les aides animales baissent au
profit des aides protéines.
L'aide UGB bovine remplace l'ABA et
l'ABL et concerne tous les animaux de plus de 16 mois. L'aide serait
de 104 €/UGB allaitant dans la limite de 120 UGB et un chargement
de 1,4. Au niveau laitier le plafond est fixé à 40 UGB pour 57
€/UGB. Pour finir son intervention, un point a été fait sur le
Système
de Suivi des Surfaces en Temps Réel (3STR)
et l'évolution des BCAE. A travers les questions posées par
l'assemblée, on comprend que pour beaucoup d'exploitants, le système
verdit et se complexifie encore.
Par
la suite, Patrick FROMONT responsable du service MAE à la DDTM a
décliné les évolutions possibles des MAE dans la nouvelle
programmation. Celles-ci s’articuleront autour des enjeux eau,
biodiversité et climat-sol-bien être animal. Le tout étant
toujours piloté par la région Pays de Loire.
La
présence de la députée Martine LEGUILLE-BALLOY a permis de faire
un état des lieux sur l'avancé de la loi Egalim 2, notamment par
rapport à la contractualisation en viande bovine. Sans surprise
l'élue LREM a défendu cette loi, en précisant que certes, celle-ci
n'est pas parfaite mais que c'est une opportunité pour les éleveurs
pour obtenir un revenu décent.
Avant
le discours de clôture, Alain COMBRES directeur national de la CR a
annoncé que les trente ans d'existence de la CR seront fêtés lors
du congrès des 7 et 8 décembre 2022 qui aura lieu au Puy du Fou en
Vendée. L'invitation est donc lancée à tous les adhérents de CR
pour que cette date du 8 décembre soit bloquée dans les agendas.
Autres dates à retenir, les 25-26-27 mars 2022 où une contre
manifestation aux anti-bassines est organisée par la CR en limite
des Deux Sèvres et de la Charente Maritime. « Il nous faut
être présent en nombre pour montrer à quelques jours des élections
présidentielles, que le stockage de l'eau est primordial »
conclu Alain COMBRES.
Daniel
PAVAGEAU a conclu cette AG avec des propos pleins de bon sens et
résolument optimistes, avant que le repas permette à chacun de
retrouver le moment convivial perdu l'année dernière.